La Gooljaury Tower, un immeuble de 15 niveaux, qui n’est même pas encore sorti de terre à Ebène CyberCity, ébranle deux institutions d’État, en l’occurrence la State Insurance Company of Mauritius (SICOM), gérant principal à compter de cette année du portefeuille de pensions des fonctionnaires et autres employés du secteur public, et la Business Parks of Mauritius Limited (BPML). En effet, depuis le 4 septembre dernier, la SICOM s’est engagée au coût de Rs 600 millions avec un contrat en Vente en État Futur d’Achèvement (VEFA) avec Doomeshwarsing alias Rakesh Gooljaury pour le rachat de cet immeuble, dont la fin des travaux est annoncée pour octobre 2014. Un premier paiement a déjà été effectué en faveur de Rakesh Gooljaury par la SICOM depuis la signature des documents devant notaire. Mais avec la publication, par Week-End dans son édition d’hier après une première mention dans son édition du 23 décembre dernier des dessous de cette sinistre affaire de transaction immobilière, la SICOM et le BPML sont pris dans une véritable tourmente d’autant plus que la SICOM n’a pas encore digéré des récents investissements de Rs 340 millions dans une extension de 14 étages à côté de son QG au Ruisseau du Pouce.
Au vu des récents développements intervenus en marge du Gooljaury/Soornack Saga, Karuna Obeegadoo, qui assure la direction des SICOM Group of Companies avec une carrière de 20 ans au sein de cette compagnie d’assurances, préfère laisser le soin de tout commentaire sur le dossier du rachat de la Gooljaury Tower à Gilles Chaperon, Group Senior Manager (Support). Ce dernier, interrogé par Le Mauricien sur ce dernier placement de Rs 600 millions dans l’immobilier dans la conjoncture, a tout simplement confirmé la convocation d’urgence d’une réunion du board de la SICOM, présidée par Me Kushal Lobine, dont le nom est cité dans des dossiers au Registrar of Companies comme un des partenaires d’affaires de Rakesh Gooljaury et de Nandanee Soornack.
« A ce stade, tout ce que je peux vous dire est que le conseil d’administration se réunira dans les jours à venir. Après avoir pris note des informations publiées durant le week-end et analyse des faits, le conseil d’administration avisera subséquemment », a déclaré Gilles Chaperon, faisant office de porte-parole de SICOM, sans s’aventurer à commenter les informations accablantes circulant sur le compte des liens entre la SICOM et Rakesh Gooljaury, l’homme qui se trouvait dans le bungalow du Premier ministre, Navin Ramgoolam, à Roches-Noires, au moment d’un cambriolage, qui retient encore l’attention.
Le Group Senior Manager (Support) de la SICOM n’a pas voulu commenter l’état de l’aménagement du nouvel immeuble de 14 étages le long du Ruisseau du Pouce, qui vient d’être livré par les contracteurs de PADCO à la compagnie d’assurances d’État. « Je ne peux rien vous dire. Il vaut mieux attendre les délibérations du board », a-t-il ajouté.
Depuis le 4 septembre 2012, la SICOM est liée avec la compagnie Arushi Development Limited de Rakesh Gooljaury dans un projet de construction de la Gooljaury Tower à Ebène, soit à un endroit des plus stratégiques à côté de la première CyberTower. Le contrat de VEFA d’un montant de Rs 591 620 860 porte sur le terrain à bail d’une superficie de 8 096 mètres carrés avec un immeuble en voie de construction de 15 niveaux, dont 13 étages de 1 044,1 mètre carré chacun en sus d’un rez-de-chaussée et d’une mezzanine.
GOOLJAURY TOWER ÉBÈNE : SICOM et BPML pris dans la tourmente
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