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Produits péroliers par la STC : Le contrat reconduit avec Mangalore en 2010 très favorable au vendeur

Le contrat passé entre la State Trading Corporation et Mangalore Refinery and Petrochemical Limited de l’Inde depuis 2006 d’une durée, d’abord d’une année avant d’être, en 2007, de trois ans automatiquement reconductible, est revenu sur le tapis cette semaine à l’Assemblée nationale, lorsque le leader de l’opposition voulait déposer une copie de celui conclu en 2010, mais il en été empêché par la Speaker, Maya Hanoomanjee, qui a statué qu’une clause du contrat stipule qu’il doit rester confidentiel.

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C’est lors de son intervention, le lundi 18 juin, sur le budget 2018-19 que Xavier Duval a évoqué les prix des produits pétroliers sur le marché mauricien et l’opacité qui entoure les prix d’achat obtenus auprès du producteur indien, ce qui est au détriment des consommateurs. Réagissant à la position adoptée par la Speaker, le leader de l’opposition s’est dit étonné que même le contrat de 2010 reste encore sous le sceau de la confidentialité.  Les explications du secret entourant ce fameux contrat sont qu’il apparaît, du moins pour celui de 2010, comme étant largement à l’avantage du vendeur et aux dépens de la STC, du contribuable et du consommateur mauriciens.

En 2010, au moment de la conclusion de l’accord en juin pour une exécution confirmée du contrat à compter du 1er août pour un montant de $ 2 milliards (≈Rs 70 milliards) pour la période se terminant en 2013, c’était un gouvernement qui comptait un partenaire de plus dans ses rangs, le MSM, en sus du PTr et du PMSD. Le ministre du Commerce responsable de la STC et du dossier était Showkutally Soodhun. Entre l’exclusivité de l’achat de tous les produits requis auprès du MRPL, les paiements imprévus à la charge de l’acheteur frappés de pénalités se situant à 2% au-dessus du taux du London Interbank Offer Rate en passant par un arbitrage londonien en cas de litige, il y a là bien des ingrédients qui expliquent que les accords passés entre la compagnie d’État, la STC et la MRPL restent un grand secret depuis 12 ans maintenant. Que le gouvernement soit d’ailleurs dirigé par Navin Ramgoolam, sir Anerood Jugnauth ou Pravind Jugnauth.

Si l’accord est secret, le gouvernement Lepep a, en 2016, lors des négociations avec Mangalore pour sa reconduction, annoncé une révision de certaines de ses clauses portant notamment sur le premium payé par Maurice. Le ministre du Commerce Ashit Gungah avait, en juin 2016, déclaré que « dans le passé, le gouvernement a payé le premium trop cher. » Après la conclusion des rounds de discussions et la réalisation du nouveau contrat en août 2016, la STC avait revendiqué des économies de Rs 622 millions. Mais c’est un chiffre à relativiser, dans la mesure où, à cette période, les cours des produits pétroliers autant que ceux du fret avaient considérablement chuté.

Qui sait si la MRPL ne fournit pas ses produits à des tarifs bien plus intéressants à d’autres acheteurs et que c’est cela qui expliquerait que tout doit être gardé top secret ? Entre les bribes de ce que veulent bien révéler les différents ministres du Commerce qui se sont succédé depuis 2006 et la réalité des faits et des chiffres qui, elle, est jalousement gardée confidentielle, ce sont encore et toujours les consommateurs qui trinquent. Jusqu’à ce qu’un gouvernement décent, un jour, n’impose la transparence.

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