Dimanche prochain 20 août, Monseigneur Jean Michaël Durhône sera ordonné évêque de Port-Louis, lors d’une cérémonie qui aura lieu au monument Marie Reine de la Paix, dans la capitale. Une semaine avant le troisième évêque mauricien de Port-Louis depuis l’Indépendance, il a accepté de nous accorder l’interview que voici.
Pour beaucoup de Mauriciens, vous étiez jusqu’à l’annonce de votre nomination, au mois de juin, un parfait inconnu. D’où cette première question classique : qui êtes-vous, Monseigneur Jean Michaël Durhône
— Je suis un Mauricien qui vient d’avoir 50 ans, le mois dernier. Je suis prêtre depuis 18 ans, mais avant ça, je suis le dernier d’une famille de 8 enfants avec un père qui était fonctionnaire et une mère femme au foyer. Je suis né et j’ai grandi à Vacoas. Je fais partie d’une famille catholique pratiquante, mais pas engagée dans l’Église. J’ai grandi entouré de familles hindoues, musulmanes et tamoules, ce qui m’a donné une ouverture sur les autres cultures que la catholique. D’autant plus que j’avais une grand-mère qui était musulmane. J’ai fait mes études primaires à la Visitation RCA, les secondaires au collège du St Joseph et j’ai étudié ensuite au Mauritius Institute of Education, avant de devenir enseignant dans le primaire.
Vous avez eu une vocation précoce pour la prêtrise ?
— Pas du tout. Je ne pense pas que la vocation arrive tout d’un coup comme une illumination ou un coup de foudre amoureux. C’est un processus lent, un cheminement, une suite de rencontres, de réflexions et d’interrogations. Jusqu’à 15 ans, j’avais une vie réglée qui me satisfaisait totalement : école, football pendant la récréation, leçons, football au Gymkhana, puis re-football devant la télévision. J’ai commencé à réfléchir sur le sens que je voulais donner à ma vie en participant, à 16 ans, à une retraite organisée par le collège à laquelle j’y suis allé un peu à contre-cœur parce que c’était en pleine période de révision. Des paroles prononcées par un prêtre au cours de cette retraite m’ont interpellé, fait réfléchir. Jusque-là, j’avais un avenir, tracé par mes parents, qui me convenait parfaitement : études à Maurice ; possibilité de les prolonger en Europe où habitent deux de mes sœurs ; retour à Maurice avec un diplôme et entrée dans le service civil, mariage, enfants et vie heureuse comme mon père, mes frères et mes oncles. J’ai commencé à me demander si ce programme me rendrait heureux et rendrait les autres heureux. J’ai assisté à une autre retraite animée par le Père Jean-Maurice Labour, qui a joué un rôle important dans ma prise de conscience et ma décision de m’engager dans l’Église. Pour nourrir une vocation, il faut la faire évoluer avec des personnes qui vous écoutent, vous guident et vous conseillent. Le Père Labour m’a dit de prendre mon temps, de terminer mes études et de laisser ma réflexion s’enrichir. J’ai suivi d’autres retraites au cours desquelles j’ai rencontré et discuté avec d’autre prêtres, des dames qui venaient faire la catéchèse, sur la vie, sur ce qu’on en attend.
On dirait que votre vocation commençait à se fortifier.
— Oui. Quelque part, j’étais attiré, mais il y avait en moi quelque chose qui faisait de la résistance, parce que je prends du temps avant de prendre une décision. Et puis, est arrivé un incident, qui peut faire sourire, mais qui a été déterminant pour moi. Je devais aller à une retraite, mais je suis arrivé en retard à la gare et j’ai raté le bus. Je suis retourné chez moi en me disant que je n’irais pas. Mais mon père ne l’a pas entendu de cette oreille et a décidé de me conduire à la retraite en voiture. Les choses se sont précisées petit à petit et ma vocation s’est fortifiée. Vous savez, la prêtrise, ce n’est pas un métier que l’on peut pratiquer après quelques années d’études. C’est un engagement, c’est entrer dans le programme d’études d’une organisation bien rôdée qui vérifiera si vous avez vraiment la vocation, avant de vous accepter. Il ne suffit pas de poser sa candidature, il faut aussi montrer – dans les étapes d’un cheminement organisé – ma solidité et la profondeur de ma vocation, tandis que l’on vérifie si vous correspondez à ce dont l’Église a besoin, avant d’être accepté et choisi. Plus on avance dans le cheminement, plus la confirmation de la vocation se précise. La confirmation ne vient pas de vous, mais des personnes qui vous suivent, qui cheminent avec vous dans votre recherche.
Et au cours de ce cheminement balisé, vous n’avez jamais eu envie de renoncer, de choisir une autre manière de vivre ?
— À un moment, je suis tombé amoureux d’une jeune fille qui faisait partie d’un groupe de réflexion. J’avais le choix entre deux bonnes propositions : le mariage ou la prêtrise. Il fallait choisir entre l’amour pour une personne et un amour qui se met au service d’une multitude de personnes.
Le choix a été difficile ?
— Il n’a pas été facile, mais je n’avais pas le droit de demander à cette jeune fille d’attendre que je me sois décidé.
Comment ont réagi vos parents à votre décision de devenir prêtre ?
— Mes parents ont toujours été discrets, en retrait, et n’ont rien imposé à leurs enfants. Ils ont juste proposé des options. Mais ma mère m’a dit : « guette bien kot to pé mette to lipié ». C’est tout. Mes frères et sœurs sont comme nos parents : discrets. Ils sont, évidemment, contents de ma nomination, mais ils le sont dans la discrétion, pas d’exubérance et d’excitation. J’ai fait mon choix et en 1998, je suis entré au séminaire de Nantes pour des études en théologie, entre autres, puis j’ai été ordonné en 2005, ce qui fait que je suis prêtre depuis 18 ans.
Arrivons-en en à votre nomination. Pourquoi est-ce que l’Église entretient un secret, un mystère sur la manière dont l’Évêque de Port-Louis est nommé ?
— C’est un processus, un protocole. Un nouvel évêque est nommé pour servir une partie de l’Église dans un endroit donné. À l’âge de 75 ans, l’évêque en place doit soumettre sa démission, le processus pour le remplacer est enclenché, des personnes sont consultées et elles soumettent des noms de possibles candidats, sans que ces derniers soient au courant. Ces propositions sont étudiées en fonction des noms proposés, mais aussi des besoins de l’Église locale et, finalement, trois noms sont soumis au Pape.
Donc, il n’y a pas de candidat ou de demande de candidature ? Il y a un choix selon des procédures de l’Église qui, permettez-moi de le dire, ne sont pas tout a fait démocratiques !
— Non. Il n’y pas de formulaire à remplir, de CV et de lettre de motivation à envoyer. Ce sont les règles de l’Église. L’évêque est choisi, désigné selon le processus que je viens de vous décrire, un processus qui prend du temps. Ensuite, les trois noms sont envoyés au Vatican où les propositions sont étudiées avant d’être soumises au Pape, à qui revient le responsabilité du choix final.
Quelles doivent être, selon vous, les qualités pour être un bon évêque de Port-Louis ?
— Je crois qu’il doit savoir prendre le temps d’écouter ses collaborateurs, ceux avec qui il partagera la charge, écouter les membres de l’Église et écouter aussi la société civile. Il faut qu’il soit quelqu’un qui aime son pays et soit prêt à apporter sa contribution pour le faire avancer. Il faut qu’il s’exprime sur les grandes questions de notre temps : les droits et la dignité humaine, le changement climatique, les enjeux économiques, le combat contre la drogue… Bref, tous les sujets qui nous préoccupent. Une de mes priorités sera l’éducation, parce que la construction d’une société repose sur l’éducation, la capacité de savoir et de se former, pour pouvoir grandir.
Vous n’êtes pas sans savoir que le système d’éducation est de plus en plus remis en question en raison de ses mauvais résultats.
— C’est un sujet qui inquiète notre société depuis plusieurs années déjà. Les taux d’échecs à certains examens sont plus qu’inquiétants et montrent qu’un nombre important d’écoliers quitte l’école sans savoir lire, écrire et compter. Il faut écouter tous les stake holders du secteur et aussi les élèves – ce que nous ne faisons pas assez ou pas du tout – pour mettre fin à cette situation. Nous avons commencé une réflexion au sein des écoles catholiques, mais il faut que cette réflexion aille au-delà, car il s’agit d’un problème qui concerne la société mauricienne dans son ensemble.
Vous êtes le premier Mauricien de couleur à accéder aux fonctions d’évêque de Port-Louis, poste qui a été occupé jusqu’ici par des blancs. Est-ce que l’héritage qu’on vous laisse est lourd à porter ?
— C’est une question que l’on me pose constamment depuis ma nomination. Depuis l’Indépendance, nous avons eu deux évêques blancs …
…dans une église dirigée majoritairement par des blancs.
— C’est une réalité de notre histoire dont je suis conscient. Je ne peux pas être évêque sans tenir compte de ce qu’il y avait , de ce qui a été construit avant dans l’Église. Tout en n’oubliant pas que je faisais partie, moi aussi, en tant que prêtre, de cette Église. J’ai été un des participants, mais aussi un témoin de son évolution avec Mgr Margéot qui a dû situer l’Église et son positionnement par rapport à l’Indépendance – qui n’avait pas fait l’unanimité – et pour participer à la construction du nouvel État. Puis, est arrivé Monseigneur Piat en plein malaise créole, qui a secoué l’Église. Il s’est engagé dans une série de réflexions qui ont débouché, entre autres, sur l’acceptation de la notion de l’option préférentielle pour les pauvres et une réorganisation de l’école catholique. Moi j’arrive, avec mon histoire personnelle, sur un chemin déjà balisé dans une période post covid et un contexte socio économique différent. C’est une nouvelle étape dans une continuité, une tradition qui n’est pas figée, mais qui marche avec son temps, selon les besoins et les réalités du jour. Je suis un évêque non blanc qui a grandi dans un milieu populaire et un environnement multiculturel.
C’est une force ou une faiblesse ?
— Les papes choisissent les évêques en pensant que les personnes choisies sont capables d’incarner l’unité au sein de leur paroisse. Je pense que j’ai été nommé au nom de cette diversité culturelle que nous prônons tous à Maurice. Nous sommes condamnés à nous unir en nous respectant dans une petite île avec près de deux millions d’habitants. Quand j’ai été nommé, j’ai été soutenu par toutes les composantes de l’Église ainsi que par la société civile, ce qui me donne un booster pour avancer. J’ai tout de suite commencé à rencontrer tous les prêtres, qui sont mes collaborateurs, qui sont quelque part mes enfants…
…certains de ces « enfants » sont beaucoup plus âgés que vous !
— C’est ça qui est magnifique dans l’Église : la question de l’âge ne se pose pas. Une fois l’évêque nommé, tous les prêtres le soutiennent et l’aident avec loyauté.
Un des problèmes que vous allez devoir régler c’est la trop grande proximité – pour ne pas dire autre chose – de certains prêtres avec le pouvoir politique. Quelle est votre position sur ce sujet ?
— C’est encore une question qui m’a été souvent posée. Un prêtre n’est pas un individu dont le cerveau et la personne ont été formatés par l’Église. Ses mouvements ne sont pas contrôlés par GPS par l’Évêque. Un prêtre a une liberté d’expression. Il n’est pas muselé, mais il a des responsabilités par rapport à ce qu’il dit et ce qu’il fait. Il doit se comporter de manière à ce qu’il ne soit pas – et l’Église avec lui – soupçonné de soutenir une tendance ou un parti politique. Chaque prêtre doit, comme tout Mauricien, assumer ses propos et son comportement, et veiller à ce qu’il ne mette pas le feu à notre tissu mauricien fragile. Chacun doit, donc, assumer ses responsabilités.
Vos prédécesseurs ont donné de la voix quand ils ont estimé que le pouvoir prenait de mauvaises décisions. Souvent, ces prises de paroles ont donné lieu à des critiques, des tentatives de censure, des gels de relations. Est-ce que vos allez suivre cette voie ou faire preuve de modération, comme l’homme discret et posé que l’on dit que vous êtes ?
— L’Église prend toujours position quand il s’agit des questions de droits humains, de dignité humaine et de liberté. Cela dit, chaque évêque a son style, sa personnalité, sa forme et sa manière de dire, mais le fond ne change pas : l’Église prend toujours position quand il s’agit des questions de droits humains, de dignité humaine et de liberté démocratique. Etre calme et posé ne signifie pas qu’on ne prenne pas la parole quand il le faut, quand la situation l’exige.
Une question politique pour continuer. Maurice est entrée dans la campagne politique pour les prochaines élections générales. Les attaques et les dénonciations se multiplient, comme les fake news, et la tension est en train de monter. Quelle sera la position de votre Église dans cette campagne ?
— L’Église ne prend pas position pour un camp ou un autre. Son rôle est d’aider le Mauricien à faire preuve de discernement pour qu’il puisse prendre ses responsabilités en tant que citoyen. La mission de l’Église est de rappeler au citoyen qu’il ne soit pas se désintéresser de cette question, de l’importance d’exercer son droit de vote, après avoir étudié les différentes propositions, ainsi que les programmes et projets de société.
Est-ce que le malaise créole, qui a marqué les débuts de votre prédécesseur à l’Évêché, est réglé ou existe toujours, de manière latente ?
— Nous sommes passés à une autre étape au sein de l’Église avec les initiatives lancées par le pape pour un synode. Il y a, désormais, un sens d’appartenance pour mettre en pratique différents projets de l’Église, pour la moderniser et la faire avancer. Je ne dis que le malaise créole est réglé, mais que du chemin a été fait, même s’il en reste encore à faire. C’est dans l’écoute, l’accueil et la compréhension que l’on met fin aux mauvaises impressions qui peuvent naître de la mauvaise connaissance de l’autre et de la mauvaise interprétation de ses réactions.
Vos églises se vident au point où certaines d’entre elles sont carrément fermées pendant les jours de semaine. Avez-vous un plan pour faire les fidèles revenir dans les églises ?
— C’est une situation que le covid a amplifié : avec les restrictions sanitaires, des paroissiens ont pris l’habitude de suivre la messe à la télévision et sur les réseaux sociaux. Mais j’ai été agréablement surpris par le nombre de fidèles qui ont participé à une récente manifestation au Thabor. Peut-être que nous avons besoin d’évènements, de moments forts – comme l’ordination de dimanche prochain – pour rassembler, pour mobiliser. Il y a deux sortes de catholiques : celui de cœur et celui de la masse. La première catégorie choisit de chercher et d’avancer dans sa foi, tandis que l’autre se contente de suivre. Une église remplie ne signifie pas que tous les fidèles y sont engagés. Nous sommes en train de nous interroger sur notre manière d’organiser nos paroisses, nos communautés, nos écoles. Est-ce qu’avant de remplir nos églises, nous ne devons pas prendre soin de nos paroissiens, nous inquiéter de leur quotidien, de leurs besoins ; de les accompagner, de cheminer avec eux dans la vie de tous les jours ? Un des autres défis de l’Église est de s’adresser aux jeunes qui se désintéressent de la religion.
Justement. Au Portugal, les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ) ont attiré plus d’un million de participants, majoritairement des jeunes. Est-ce que le phénomène de jeunes qui participent aux activités organisées par l’Église existe aussi à Maurice ?
— Il faut savoir intéresser les jeunes en parlant leur langage, en utilisant leurs moyens de communication – réseaux sociaux, Tik Tok, WhatsApp… Le portable est indispensable, mais la parole, la rencontre, l’échange avec l’autre est beaucoup plus importante, comme l’a souligné le Pape. Et je peux vous dire que les 180 jeunes Mauriciens qui ont participé aux JMJ ont rencontré beaucoup de jeunes présents au Portugal, mais aussi des Portugais dans leurs villages, dans leurs lieux de travail. À leur retour, ces jeunes iront à la rencontre des autres et partager leur expérience. Je dois dire que je suis confiant que les jeunes feront évoluer l’Église dans le bon sens. Ils commencent à s’intégrer et à prendre des responsabilités dans les instances de l’Église en bénéficiant de l’expérience des aînés. Ce qui me fait penser à la déclaration d’un jeune des îles Samoa dans une réunion à Rome où on parlait, justement, de transmission des responsabilités. Il a dit : chez nous, dans un bateau, les aînés indiquent le chemin, l’horizon, tandis que les jeunes rament et la rencontre de ces deux forces fait avancer le bateau.
Votre ordination est organisée avec les règles du marketing d’un concert de rock star visant une foule entre 40 et 50,000 fidèles / spectateurs. Teeshirts, livrets, photos, affiches, musique, écrans géants, retransmission télévisée, tout y est ! Est-ce que tout ça ne fait pas penser aux marchands du temple dénoncés par Jésus dans les Évangiles ?
— (Sourire) J’espère que les gens ne me considèrent pas comme une rock star…
… je ne le pense pas. Il y en avait une autre de star dans l’Église, il y a quelque temps de cela…
— L’Église vit dans le temps présent qui est celui de la communication. Nous utilisons, donc, les outils nécessaires pour le faire. Nous sommes dans un pays multiculturel et nous ne voulions pas que l’ordination soit une cérémonie fermée, juste entre catholiques, mais ouverte, partagée avec tous les Mauriciens. Car il ne faut pas oublier qu’à Maurice, la parole et la personne de l’Évêque de Port-Louis dépasse le cadre de l’Église catholique.
Justement. En tenant compte du fait que la parole de l’Évêque de Port-Louis porte beaucoup plus loin, au-delà de sa communauté religieuse, quel est votre message à l’ensemble des Mauriciens ?
— Je voudrais d’abord dire merci aux Mauriciens, mais aussi aux Agaléens, aux Rodriguais et ceux de la diaspora, pour leur accueil à ma nomination. Je voudrais dire quelque chose qui surprendra, peut-être : je n’ai jamais pensé devenir évêque. Pour employer une expression moderne, ce n’était pas dans mon plan de carrière. Je suis sûr que si j’étais allé voir ma mère pour dire que je voulais devenir évêque, elle m’aurait répondu avec sa simplicité et son bon sens : « Mo garçon, reste dan to place ! » Vous m’avez demandé tout à l’heure quelles doivent être les principales qualités d’un évêque. J’ai oublié de vous dire que je crois qu’un évêque doit apprendre. Je crois que c’est dans le travail sur le terrain et les rencontres avec les autres, au sein de l’Église et au-delà, que je vais apprendre à devenir un évêque.
Je reviens sur le plan de carrière que vous n’avez pas. Mgr Margeot a été évêque avant d’être nommé cardinal, tout comme, après lui, Mgr Piat. Est-ce que le troisième évêque mauricien de Port-Louis suivra le même chemin…?
— (Sourire) …vous avez oublié d’ajouter l’expression française : jamais deux sans trois ! Vous savez, je ne suis pas intéressé par les titres et les honneurs. Pour moi, ma nomination s’inscrit dans le cadre d’une mission au sein de l’Église. Ma préoccupation est de bien faire le travail pour lequel j’ai été nommé. Je vais demander aux Mauriciens de prier pour moi pour que j’apprenne à devenir un évêque, et j’espère un bon.