Comme un enfant aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant le Monde
Vois comme la vie, la vie est belle
Belle la nuit, où les étoiles dansent
Étincelantes, elles brillent de mille feux
Pleines de lumière, de vie et d’espoir
Jusqu’à ce que l’aurore naisse à l’horizon
À horizon se pointe une lueur
Vêtue d’un voile d’un imperceptible rouge
Rouge comme le sang
Sang pourpre coulant dans nos veines
Vaine est l’attente d’un monde de justice
Rouge de colère, les citoyens sont inquiets
Ils veulent crier : “We order you out !”
Ou veulent chanter : “Vire, devire ”
Rage et violence se lisent sur leurs lèvres et dans leurs cœurs
Cœurs frustrés, les innocents désespèrent
Ils se sentent abandonnés et ont peur
Blancs de peur, leur pays s’enlise dans des ténèbres
Dans un monde malsain : drogue, argent, pouvoir
Vois le monde, le monde comme il va mal
Mal sont les mots qui cachent et qui mentent
Tout en taisant les maux qui accablent
Et surveillant les mots qui éclatent
L’éclatante vérité vêtue, elle, de blanc
Blanche l’innocence d’un enfant mauricien
Qui grandissant veut vivre joyeux
Être grisé par la vie, le vent et l’amour
Il recherche une chose : l’amour de ses parents
Parents aimants, ils rêvent d’un monde parfait
Désenchantés, leur quotidien n’est pas rose
Les gens ne sont pas tout blancs comme neige
Neige enivrante qui s’envole comme de la poudre
Blanche est la poudre qui tue et qui détruit
Ceux pris au piège, embrigadés, emprisonnés
Familles brisées ! Tristesse et désolation…
Elles vivent enfermées dans l’addiction et l’illégalité
Prison du cœur pour ces pauvres malheureux
Dans ce monde de grande liberté
Pendant que d’autres se font la part belle
Car ils pensent tenir les rênes du monde
Monde inégal, intérêts propres protégés
Sales sont leurs mains, les mains qui portent la mort
Alourdissant les paupières des tristes innocents
Corps innocents qui expriment mal-être et détresse
Triste est ce jour jusqu’au jour où se lève au loin
Une lueur de libération et d’espoir
Ce jour béni où la nuit se change en jour
Et que la vie s’habille en blanc
Jour d’une vie où l’aube émerveille
Et du même coup le peuple se réveille
Peuple rêvant d’une vie meilleure
Libre et heureuse et non brimée
Car p’tit à p’tit, le contrôle règne
Le reigne-contrôle plane, s’infiltre comme l’eau
Et Marie-Madeleine, quel rôle joue-t-elle ?
Elle a diffusé le chant complet du cardinal
En rouge et blanc, le cardinal audacieux
Vient dénoncer injustice et corruption
Lui aussi est inquiet comme nous tous
Et tire la sonnette d’alarme
Attention ! Danger ! Coup de tonnerre !
Que la vérité prime !
Attention ! Attention ! Pays en danger !
Vois le chapelet de misères et de pauvreté
Infligés à un peuple en souffrance
Humilité, sagesse et bienveillance
Contredisent les King Kong affamés
Qui eux se tapent le torse plein de haine
Avec des mains (hideuses) qui étouffent
Victoire ô victoire, le bien vaincra !
Et toi le mal, tu verras ton échec face à face
Triomphe, ô triomphe ! La lumière resplendira
Dans les cœurs et sur les visages
Témoins, nous le serons d’un monde meilleur
Quant à moi, je ne suis qu’une fille de l’ombre
Qui voit briller l’Étoile des Mauriciens
Toi, notre Étoile qui tisse nos liens
Viens allumer le cœur de nos enfants
Toi jeune Mauricien aux yeux de lumière
Qui voit passer au loin les oiseaux
Comme l’oiseau bleu survolant la Terre
Vois et retiens
Le monde a des promesses pour toi
Toi, petit enfant, tu es pour nous l’avenir
Tu nais pur, avec tant d’amour en toi
Accroche-toi et éloigne toi de ces oiseaux
Qui sont malheureusement de mauvais augure
Telle une vipère, ils attisent misère et malheur
L’amour c’est toi, et d’amour eux en ont bien besoin
La vie c’est toi, la mort n’y touche pas
Les oiseaux noirs c’est eux, la vie c’est toi
L’enfant c’est toi, la promesse c’est toi
L’amour c’est toi, la vie est pour toi
Toi l’enfant aux yeux de lumière
Qui vois passer au loin les oiseaux
Vois les vagues danser et danse avec elle
Au rythme cassé, dérangé de cette chanson
Cassées, comme le sont tant de vies
Dérangés, comme le sont tant de silences
Toi l’innocent, regarde la splendeur du soleil
Soleil couchant sur un tapis rouge-sang
Emportant avec lui tes désolations
L’enfant c’est toi, l’amour c’est toi…
Texte inspiré de la chanson L’oiseau et l’enfant de Marie Myriam