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Le Faux Martyr…

La Mauritius Football Association (MFA) n’a pas encore été suspendue par la Fédération internationale de football associations (FIFA). Elle a obtenu un sursis de 8 jours à compter du 8 mars. Cela, suivant la décision du ministère des Sports de dissoudre, le 2 mars, son comité directeur et de mettre en place un Temporary Committee. Tout n’est donc qu’une question de temps. L’ultimatum de la FIFA arrivant à terme ce jeudi 16 mars. Sauf si le ministère décide de révoquer sa décision initiale ! La FIFA voulant faire comprendre que c’est le ministère qui détient la clé de l’énigme. En d’autres mots, que la balle est dans son camp et qu’il aura ensuite à assumer pleinement la responsabilité de ses actes !

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Pas la MFA toutefois, en dépit d’avoir lamentablement failli à tous les niveaux ! Elle qui avait été lourdement sanctionnée par cette même FIFA en mai 2020 ! Cercle de Joachim, club du président Samir Sobha, l’ayant aussi été pour avoir enfreint un règlement très important dans le cadre du transfert de joueurs étrangers mis en place par…la FIFA pour justement contrer toute action frauduleuse ! Non sans oublier que la MFA avait, un peu plus tôt en 2020 toujours, été suspendue pour deux ans — adjointe d’une forte amende — par la Confédération africaine de football. Sa participation à la Coupe d’Afrique des Nations de futsal au Laayoun, un territoire qui n’était pas reconnu, avait été sanctionnée !

En dépit de ces situations, aussi graves soient-elles, la FIFA a décidé de procéder autrement. Ainsi, on préfère défendre les intérêts d’une association multi-récidiviste, au lieu d’aider à assainir une situation pourrie. Peut-être que, selon la FIFA et les plus avisés, il faut continuer à cautionner pour encore 10, voire 15 ans, un comité qui n’a même pas été en mesure de faire ses preuves. Quitte à voir notre football sombrer davantage ! Au cas contraire, que propose la FIFA pour un développement durable reposant sur un comité crédible ? Une situation étonnante, dites-vous ? Certainement pas en considérant ces scandales qui ont secoué la plus puissante des fédérations internationales. Une culture malsaine, orientée vers l’opacité et où les finances demeurent son talon d’Achille. La corruption prenant alors ses aises comme en témoignent, entre autres, les révélations sur le dossier de l’attribution du Mondial 2022 tenu au Qatar !

Même si la FIFA se vantera, elle, de générer des milliards de dollars et d’être l’une des rares fédérations capables de soutenir massivement ses associations par le biais d’une redistribution de ces revenus. Mais dans quel but précisément ? Est-ce un soutien sincère et basé uniquement sur les valeurs du sport ? Ou est-ce cet oeuf qu’on donne pour ensuite récupérer un boeuf ?

Si la FIFA était une association exempte de tout reproche, on aurait pu voir sa démarche sous un autre angle. Mais étant ce qu’elle est, son soutien inconditionnel à la MFA ne peut, en aucun cas, être considéré de crédible. Aussi, est-il très important de rester lucide, afin de faire la différence entre le vrai débat et le faux. D’autant que l’affaire qui nous concerne repose principalement sur un différend sur la Sports Act 2016. Pourquoi alors la FIFA nous sort-elle le fonctionnement de laLiverpool Academy ? Quel est donc le lien avec la dissolution du comité directeur de la MFA ? Au même titre, la démarche du Comité olympique mauricien (COM) à ne pas se faire représenter au sein du Temporary Committee interpelle. Le président Phillipe Hao Thyn Voon ayant précisé qu’aucun de ses membres n’y est intéressé, tout en ajoutant que son comité n’a pas été consulté, contrairement à ce qu’a dit le ministre Stephan Toussaint. Phillipe Hao Thyn Voon trouve aussi que les trois mois fixés pour régulariser la situation ne seront pas suffisants.

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