La situation est revenue à « l’anormal » à la Mauritius Football Association (MFA) ! Terminé les conflits grâce à l’intervention du Comité olympique mauricien (COM) par le biais d’une basse démarche d’intimidation. Avec la Fédération internationale de football associations (FIFA), on a fait cause commune pour laisser faire l’équipe de Samir Sobha.
Au lieu de lui faire comprendre tout le tort qu’elle a causé au sport Roi au cours de ces 10 dernières années. Donc pas de recadrage et encore moins de propositions durables visant à rétablir la discipline administrativement et sportivement. Niet ! En d’autres mots, ce comité directeur peut continuer à s’exercer comme il sait mieux le faire, c’est-à-dire en fonctionnant dans l’opacité.
Quitte à continuer en sens opposé aux valeurs et principes en attendant la tenue prochaine des élections. Une course qui est cependant loin d’être une mince affaire pour les opposants contrairement au pouvoir en place. Même que c’est une course courue d’avance comme c’était le cas en 2018.
Sauf pour ceux qui veulent faire croire, de façon grotesque, que la solution réside dans cette épreuve démocratique. En dépit du fait qu’ils savent pertinemment que, dans la pratique, ceux qui souhaitent un changement à la MFA se casseront les dents avant même d’arriver aux urnes !
Dans ce contexte, ne devient-il pas important qu’on nous explique, à commencer par le COM, la valeur réelle que représente un vote aux élections. Lui qui est l’instance suprême du sport local et censé véhiculer les valeurs de l’olympisme. Un symbole malheureusement dénaturé à Trianon et depuis très longtemps.
À moins que le président du COM, Philippe Hao Thyn Voon, ne parvient à justifier, au-delà de nombreuses critiques, qui plus est justifiées, la formule le rendant, aussi puissant qu’indéboulonnable. Un peu plus de 20 ans après et un cinquième mandat de président toujours contesté et reposant, entre autres, sur l’épineuse question de clubs à caractère douteux.
Aujourd’hui encore, ces fédérations peinent à exister par le biais d’un calendrier d’activités. Et ça, c’est très grave en tenant compte que les donnés ont été faussées. À moins, bien évident, que Philippe Hao Thyn Voon n’arrive — une fois encore et comme il sait toujours le faire — à défendre l’indéfendable comme dans le cas de la MFA ! Pire. Certaines fédérations, pourtant reconnues par le ministère des Sports, n’arrivent, elles, pas à respecter leurs engagements auprès de leurs licenciés ! Et pourtant, on ose se dire défenseur du sport !
Ce topo, on la connait par coeur et encore plus, les opposants aux pseudo-dirigeants fédéraux qui ne vivent, malheureusement eux, que pour leurs intérêts personnels. Ces mêmes opposants qui savent pertinemment que l’outil démocratique visant à rétablir l’équilibre est une cause perdue. La raison ? Tous les coups sont permis, même ceux qui sont considérés comme les plus vulgaires et les plus dénigrants à l’échelle sportive !
Ce serait donc se voiler la face de croire que les élections résoudront tous nos problèmes. L’absence évidente de garde-fous susceptibles de permettre des “free and fair elections” constituant un sérieux obstacle. Le problème, malheureusement, n’est pas uniquement sportif, mais aussi politique. Là où tous les calculs de bas étage sont toujours bons, afin de nuire à l’autre.
Les dernières élections générales n’ont d’ailleurs jamais été autant contestées semant ainsi le doute dans les têtes. Même si au fil des mois et des années, nombreuses sont ces contestations qui sont tombées en Cour suprême.
Reste que les “lareg” des dernières élections, les “koupe-dekoupe” pour regrouper ses “bann” ou encore les bribes électorales remettront toujours en cause la bonne nature des choses. Cela désormais, avec la complicité d’un certain nombre de nos citoyens, bien plus intéressés à cautionner l’incompétence que de valoriser ces votes, susceptibles d’apporter un réel changement.
Les magouilles ont existé et existeront toujours. Les politiciens le savent mieux que quiconque et le sport n’y fait pas exception. Et ce n’est pas demain la veille que cela changera, à Maurice comme ailleurs, même au sein des plus grandes démocraties au monde. Cela, par manque de volonté évidente, notamment celle de procéder à une réelle réforme électorale donnant ainsi à nos élections ses vraies valeurs après 55 ans d’indépendance.
Malheureusement, on serait tenté de dire que la réforme de fond tant attendue attendra longtemps. Les enjeux étant tellement énormes à tel point que la valeur d’un vote se mesure désormais à la valeur de l’argent. Tout s’achète, même la conscience. Quitte à vendre son âme au diable pour ensuite subir et se plaindre de toutes sortes d’injustices. Et Dieu sait à quel point les conséquences sont aujourd’hui lourdes à porter et à assumer pour de nombreux Mauriciens !
Faudrait-il aussi que nos élus se montrent dignes et à la hauteur de ce vote de confiance, une fois arrivés au pouvoir. Ce qui demeure, pour l’heure, utopique, l’histoire ayant très souvent démontré que l’argent et le pouvoir finissent toujours par prendre le dessus sur les promesses et autres responsabilités sociales. Et ça, combien sont-ils à pouvoir le nier ?