L’Union Syndicale des Employés de Presse (USEP) est choquée et peinée d’apprendre que le journaliste Florian Lepoigneur a été agressé et a été victime d’actes d’intimidation alors qu’il rapportait dans la nuit du 22 mars, 2012, sur « une bataille rangée qui opposait des habitants du quartier de la Plaine-Verte avec des membres présumés d’un groupuscule proche du pouvoir », selon le site lexpress.mu. « Il (le journaliste) a été frappé, forcé à effacer ses clichés et chassé des lieux en présence des policiers impuissants », poursuit le site.
Le journaliste Florian Lepoigneur n’a eu son salut que grâce à l’intervention de bons Samaritains, selon l’article en ligne, et non comme l’on aurait pu s’attendre à une prompte intervention policière. Florian Lepoigneur a, par la suite, consigné une déposition à la police.
L’USEP condamne sévèrement cette agression. Nous considérons que toute agression et tout acte d’intimidation à l’encontre d’un journaliste est une atteinte directe et inacceptable à la liberté de la presse. « Il ne peut y avoir de liberté de la presse quand les journalistes vivent dans des conditions de corruption, de pauvreté et de peur », précise la Fédération Internationale des Journalistes.(http://www.ifj.org/fr)
Cette agression d’un journaliste dans l’exercice de ses fonctions « en présence des policiers impuissants », confirme encore une fois du peu de cas que fait l’État mauricien pour respecter ses engagements envers les citoyens mauriciens et envers la communauté internationale, pour assurer la sécurité des journalistes et pour protéger la liberté d’opinion et la liberté de la presse à Maurice.
L’USEP demande au Commissaire de Police, M. Dhun Iswur Rampersad, d’ouvrir immédiatement une enquête pour d’une part situer les responsabilités quant à cette impossibilité de la police mauricienne à assurer la protection du journaliste Florian Lepoigneur hier soir, d’autre part afin d’identifier nommément et individuellement les agresseurs de M. Lepoigneur pour qu’ils répondent de leur agression et de leurs actes d’intimidation devant une cour de justice dans les meilleurs délais.
Faire les coupables (qui qu’ils soient) répondre devant la justice mauricienne de leurs actes répréhensibles est la seule voie que le Commissaire de Police, M. Dhun Iswur Rampersad, et le ministre de l’Intérieur et Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, ainsi que le gouvernement dans son ensemble, disposent pour démontrer le sérieux de leur engagement dans la mission que leur a confiée le peuple de Maurice de protéger la liberté de la presse dans notre pays.
L’USEP se réserve le droit d’en alerter les instances internationales de défense de la liberté de la presse.
Ce vendredi 23 mars 2012