Les dirigeants du comité régional de boxe française-savates ont rencontré le Commissaire des Sports, Ismaël Valimamode, le 16 mai, à Port-Mathurin. Une rencontre qualifiée de positive et au cours de laquelle le président du comité régional, Jean-François Roussety, a beaucoup mis l’accent sur les problèmes rencontrés pour promouvoir la discipline. Une demande a été ainsi faite pour bénéficier de nouveaux équipements, afin que ses licenciés puissent évoluer dans de meilleures conditions. A noter que Jean-François Roussety était accompagné de son secrétaire Denis Flore et de son trésorier Hedley Roussety, alors que le Commissaire Valimamode était lui accompagné de son sport officer Antonio Volbert.
Jean-François Roussety s’est dit satisfait de la rencontre qu’il a eue avec Ismaël Valimamode, quelqu’un qu’il connaît depuis très longtemps. « Nous avons de très bonnes relations depuis longtemps et je dois dire que le Commissaire est une personne qui sait se montrer attentif. Il a été à l’écoute de nos problèmes et a promis de nous aider dans la mesure du possible », a-t-il expliqué. Selon ce dernier, il a été beaucoup question de budget et d’équipements lors de la réunion du 16 mai, mais aussi des projets d’ouverture de deux nouvelles écoles de boxe française dans l’île, portant ainsi le nombre à sept, après celles de Port-Mathurin, Soupir, Lataniers, Grande Montagne et Montagne Bois Noir.
Pour le président du comité régional, il est très important que ses membres et lui soient soutenus dans cette démarche de propager davantage cette discipline sportive auprès des jeunes. « Mais pour ce faire, nous avons besoin de moyens logistiques et d’animateurs. A ce jour, un seul animateur est rémunéré par la commission, alors que les sept autres sont des bénévoles. J’ai expliqué à Ismaël Valimamode que ces animateurs méritaient d’être valorisés. Ces personnes sont des chômeurs ou font des petits boulots pour vivre. Ils viennent aider par amour pour la boxe française et j’estime qu’en retour ces animateurs méritent un encouragement. Je suis moi-même au service du sport depuis 33 ans et je le fais bénévolement puisque j’ai un travail. Mais pour ces animateurs, il est grand temps qu’on les soutiennent », a fait remarquer Jean-François Roussety.
Une chambre à air utilisée comme sac de frappe !
Pour ce dernier, le plus gros morceau discuté au cours de la réunion aura été le problème d’équipements auquel fait face le comité régional. Il a expliqué que depuis des années, les tireurs n’ont jamais connu un vrai sac de frappe. « Cela paraît ridicule, voire amusant, mais le fait de ne pas avoir de moyen nous a poussé depuis très longtemps à fabriquer notre propre sac de frappe à la rodriguaise. Nous avons pris une chambre à air (utilisée dans les pneus de camion) et nous l’avons rempli de poussière de caoutchouc. Nous avons ensuite attaché une corde avec et voilà notre sac de frappe ! », a indiqué Jean-François Roussety. Ce sac, a-t-il ajouté, coûte entre Rs 9 000 et 10 000. Ses membres et lui souhaitent que le Commissaire Ismaël Valimamode fera le nécessaire, afin que les adeptes de cette discipline puissent évoluer correctement. il convient aussi de souligner que le comité régional ne dispose pas de ring.
Malgré ces contraintes, le comité régional a pu permettre à Anne-Jélina Begué (-52 kg) d’être vice-championne du monde de boxe française- savates (assauts), en février dernier, à Gênes, en Italie, après une défaite face à la professionnelle japonaise Mariko Hara. Anne-Jélina Begué devrait maintenant participer aux Championnats du monde assauts prévus en septembre prochain, à Bulgarie. « La préparation d’Anne-Jélina se déroule avec les moyens du bord. Elle s’applique énormément. J’ajouterai qu’elle bénéficie d’un transport de retour après les entraînements par la Commission », a-t-il conclu.
RODRIGUES: Boxe Française, Une demande d’équipements à la Commission
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