Cent ans après la première édition à Montevideo, la Coupe du monde masculine « unira trois continents et six pays », promet l’instance du football, qui doit encore valider les critères techniques et n’attribuera officiellement la compétition que fin 2024.
Mais avec l’approbation « unanime » de cet unique dossier par le Conseil de la Fifa, la route semble dégagée pour cette organisation intercontinentale, promettant un montage politique et logistique complexe et de nombreuses questions autour de l’impact des grands événements sportifs.
« La Fifa poursuit son cycle de destruction contre le plus grand tournoi du monde », a d’ailleurs réagi sur X (ex-Twitter) l’association Football Supporters Europe, déplorant une formule « horrible » pour les supporters et « sans considération » pour l’environnement.
– Exit l’Ukraine –
L’annonce de mercredi met fin à la rivalité annoncée entre deux favoris, une candidature conjointe de l’Argentine, l’Uruguay, le Chili et le Paraguay, et un ticket européen longtemps emmené par l’Espagne et le Portugal.
Il y a un an, avec l’appui de l’UEFA, les deux pays avaient intégré l’Ukraine à leur dossier, assurant vouloir lancer « un message de solidarité et d’espoir » et rendre hommage à « la ténacité et la résilience » d’un pays occupé par l’armée russe depuis février 2022.
Mais cet attelage hautement politique ne s’était pas précisé depuis et le Maroc, quintuple candidat malheureux à l’accueil du tournoi, était entré dans la danse mi-mars, sans que soit alors précisé ce qu’il adviendrait de l’Ukraine.
« Je suis convaincu qu’avec le Maroc et le Portugal, nous organiserons la meilleure Coupe du monde de l’histoire », a déclaré le président par intérim de la Fédération espagnole de football (RFEF), Pedro Rocha, cité dans un communiqué commun des trois fédérations.
« Cette décision du Conseil de la Fifa salue et reconnaît la place de choix du Maroc dans le concert des grandes nations », s’est réjoui pour sa part le roi du Maroc Mohammed VI dans un communiqué.
Non seulement son pays, qui sort d’une historique demi-finale au Mondial-2022, s’apprête à devenir le deuxième pays africain à accueillir un Mondial de football depuis l’Afrique du Sud en 2010, mais il s’assure aussi l’une des trois places qualificatives réservées aux hôtes officiels, précise la Fifa.
– Asie ou Océanie en 2034 ? –
Et si ce n’est pas le cas des pays sud-américains, qui devront franchir les qualifications, ils ont gagné deux concessions majeures en échange du retrait de la candidature Argentine-Chili-Uruguay-Paraguay.
Montevideo, Asuncion et Buenos Aires accueilleront chacun une « rencontre festive » du tournoi, a indiqué la Fifa. Il devrait s’agir des trois matches inauguraux, même si la cérémonie d’ouverture se tiendra dans les pays hôtes officiels, d’après une source au sein de l’instance.
Enfin, d’après l’organisation, une « cérémonie du centenaire » se tiendra « au stade où tout a commencé », à Montevideo, à l’époque où l’épreuve réunissait 13 équipes dans une même ville hôte – contre 32 lors du Mondial-2022 au Qatar et 48 à partir de l’édition 2026 aux Etats-Unis, Canada et Mexique.
L’Estadio Centenario devrait accueillir le tout premier match, précise de son côté le patron de la Confédération sud-américaine Alejandro Dominguez, alors que les Argentins disputeront « à domicile » leur première rencontre, selon la Fédération argentine.
La Fifa a au passage lancé l’appel aux candidatures pour l’édition suivante, en 2034, s’adressant aux confédérations asiatique et océanique en vertu du principe de rotation continentale du tournoi.
Sans surprise, l’Arabie Saoudite, qui visait le Mondial-2030, a confirmé qu’elle se porterait candidate à l’organisation du tournoi 2034.
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