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Natation: La FINA évoque cette fois la non-consultation avec elle et le COM

Dans une lettre en date du 30 novembre 2011 et signée par le directeur exécutif, Cornel Marculescu, la Fédération Internationale de Natation Amateur (FINA) maintient le fait que c’est à la Fédération mauricienne de Natation «to run the day to day activity and conduct the election process» dans le but de garantir l’indépendance de ce sport à Maurice. La FINA a donc répondu à la lettre que le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a envoyée à Lausanne le 16 novembre dernier où il s’est défendu d’avoir agi contrairement aux règlements de la FMN.
Cette fois, la FINA ne reprend pas les mêmes arguments avancés dans sa première lettre en date du 2 novembre. La fédération internationale trouve comme excuse pour maintenir son point de vue, la non-consultation avec le comité olympique et elle-même avant la mise en place du Caretaker Committee, présidé par Jacques Malié, pour «request» au MJS de respecter l’autonomie du sport aquatique à Maurice. En effet, contrairement à sa mission du 2 novembre la FINA vient cette fois avec une lettre beaucoup plus diplomatique, mais avec encore une fois des incohérences. D’entrée de jeu Cornel Marculescu attire l’attention du secrétaire permanent du MJS que ce dernier a attiré son attention sur la section 8 (6) (b) du Sports qui donne le pouvoir au ministre de mettre en place un caretaker committee.
«However, we consulted the official website of the Gouvernement of Mauritius in order to acquaint ourselves with the Sports Act 2001, and the possibility for the Ministry to set up a Caretaker Committee does NOT APPEARS in the Sports Act 2001 or in the Sports (Amendement) Act 2002, the only document available in the website », peut-on lire au début de la lettre de la FINA.
Cependant sans avoir eu la chance de consulter le Sports Act, ni de demander une copie de la loi au MJS, la FINA se permet non seulement de donner son interprétation de ladite section, mais aussi de réécrire la loi mauricienne. Comme par magie serait-on tenté de dire. Mieux, cette interprétation à l’effet que les consultations avec une fédération internationale et le comité olympique est une condition sine qua non à la mise en place d’un caretaker committee par le MJS se trouve entre les «comas» qui se trouvent après le mot «may». A toute fin utile, cette interprétation ressemble étrangement à celle que nous avait fait Nunkishore Fakun au téléphone il y a une quinzaine de jours. A se demander si la lettre de la FINA n’a pas été rédigée dans une de ces obscures  secrétariats qui cherchent à contrôler la vie et la mort des fédérations à Maurice.
Car la démarche de la FINA est grave. C’est ce qu’on appelle se substituer à une cour  de justice mauricienne. Si ce n’est pas de l’ingérence dans l’affaire d’un pays souverain que garantie la Charte Olympique, cela y ressemble étrangement. Ce que la FINA veut c’est que ce sont les trois non- démissionnaires de la FMN qui organisent les nouvelles élections pour élire un nouvel exécutif. Or, nous savons tous que le Sports Act dit qu’une fois un exécutif tombe sous 7 membres, la mise en place d’un caretaker committee est nécessaire.
Que va faire le ministre? Si à Week-End, il a déclaré vendredi avoir suspendu les activités du Caretaker Committee, Devanand Ritoo a cependant fait ressortir que «le MJS n’est pas d’accord avec les conclusions de la FINA. Nous ne voulons pas nous embarquer dans un clash avec la FINA, car nous n’avons pas le temps pour cela. Nous avons demandé au comité olympique de venir nous voir et on prendra les décisions qui s’imposent. Mais la position de la FINA va à l’encontre des lois de Maurice et celle de la FMN».
Le secrétaire général du COM a, en effet, confirmé à Week-End l’invitation du MJS pour discuter sur ce dossier. Vivian Gungaram précise que faute de temps, les deux parties n’ont pu se voir vendredi dernier et que ce sera chose faite cette semaine».

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