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Messi au PSG, deux ans d’échecs et de doutes

En s’engageant avec l’Inter Miami, Lionel Messi a refermé mercredi le chapitre le plus triste de son immense carrière, deux années passées au PSG durant lesquelles le septuple Ballon d’Or n’était « pas heureux », brillant parfois mais connaissant surtout un désamour croissant avec le public du Parc des Princes.

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Dans une interview accordée aux journaux espagnols Diario Sport et Mundo Deportivo pour annoncer son départ vers le championnat nord-américain (MLS), le génie argentin a enfin décrit ce que tout le monde avait deviné durant ses deux saisons dans la capitale.

« C’était deux années où je n’étais pas heureux. Je n’aimais pas ça. Et cela affectait ma vie de famille, je ratais beaucoup de la vie de mes enfants à l’école. À Barcelone, j’allais les chercher, ici (à Paris, NDLR) je l’ai beaucoup moins fait, je partageais moins d’activités avec eux », a-t-il déclaré.

Célébré en Argentine après le sacre mondial de Doha, la « Pulga », qui aura 36 ans le 24 juin, a connu une tout autre ambiance à Paris, quittant la scène la tête basse et sous les sifflets du Parc après la dernière rencontre de la saison perdue à domicile contre Clermont.

Avec Lionel Messi, le PSG était censé enfin passer un cap mental en Ligue des Champions. Or, le club reste sur deux éliminations de rang en huitièmes de finale – la dernière début mars face au Bayern -, avec le sentiment d’avoir plus régressé que progressé.

Depuis le retour de la Coupe du monde, Paris a aussi connu une élimination en Coupe de France contre l’Olympique de Marseille. Et un record de défaites en 2023: dix en 27 matches, toutes compétitions confondues.

– Déclin des performances –

Ces mauvais résultats ont coïncidé avec le déclin des performances et de la précision de l’Argentin sur le terrain: il a moins tiré au but, moins cadré ses frappes et moins touché de ballons, surtout dans la surface.

Avant le Mondial, Messi totalisait 12 buts et 14 passes décisives en 19 matches. Depuis la Coupe du monde, il a marqué 9 fois et a délivré 6 passes décisives en 22 matches.

A Paris, la greffe de la superstar a semblé n’avoir jamais totalement pris, malgré quelques jolis moments, son but contre Manchester City à l’automne 2021 ou un coup franc de la dernière seconde contre Lille (4-3), le 19 février, un soir où il n’avait pas montré grand chose d’autre mais avait offert la victoire en champion, un bon résumé de son génie intermittent à Paris.

Il a aussi signé le but du titre à Strasbourg (1-1).

Son image a en outre été écornée par son escapade non autorisée en Arabie saoudite, qui lui a valu début mai une suspension d’une semaine par les dirigeants du PSG et de plates excuses face caméra. Le divorce avec les supporters, déjà perceptible après le couac contre le Real Madrid en C1 lors de sa première saison parisienne, a alors été définitivement consommé.

– Un succès marketing –

« Leo » à Paris symbolisait avant tout un choix marketing, plus que sportif de la direction parisienne.

Loin des terrains, l’aventure de Messi au PSG a en effet été un franc succès pour la réputation du club à l’étranger, notamment en Asie.

L’arrivée de la star argentine a permis la venue de nouveaux sponsors. Son image de marque a garanti des opérations lucratives pour le club et a permis au PSG de prendre un tournant au niveau mondial.

La tournée de l’été dernier au Japon l’illustre parfaitement: près de 65.000 billets ont été vendus au National Stadium de Tokyo pour un match amical contre un club local. Le stade n’avait jamais connu un tel afflux de spectateurs, même pour la venue du Brésil en juin.

Les ventes de maillots, les contrats publicitaires, les retombées médiatiques et la hausse des prix des places au Parc sont autant d’éléments qui ont permis une augmentation des revenus du club.

Mais c’est avant tout l’image d’un gâchis sportif qui reste du bref passage de Messi à Paris.

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