Pour la 3e fois l’architecte à succès Pravind Desai, 58 ans, est en lice pour un poste comme commissaire administratif du Mauritius Turf club (MTC). Si en 2010, il avait terminé avec une centaine de voix, par contre l’année dernière il a raté d’un «nez» pour se faire élire. Dix voix seulement le séparait du dauphin de Jean-Michel Giraud à savoir Alain Noël. Cette année il se présente avec le même soutien et espère donc «beat the jinx», car il estime encore «pouvoir aider le club dans son fonctionnement.»
l Pravin Desai, vous revenez pour la troisième fois pour briguer un poste de commissaire administratif du MTC après deux défaites consécutives. Peut-on d’abord savoir qu’est qui vous motive à revenir encore une fois?
— C’est avant tout la passion pour le monde hippique. Je tiens cependant à dire que pour moi les deux défaites étaient plus qu’honorables et je ne peux laisser tomber les centaines de membres, qui m’ont fait confiance ces deux dernières année et qui continuent à avoir confiance en moi. Je dois aussi vous dire que mon autre motivation c’est le fait que les faux arguments que certains ont avancé contre ma personne tombent l’un après l’autre, et de plus en plus de gens commencent à mieux connaitre. Et puis si vous observez et analysez les statistiques des deux dernières élections, ceci montre qu’un nombre grandissant des membres, soit plus de 50% des membres veulent un changement, le « trend » est bien défini.
?l Le dicton dit «jamais deux sans trois», ne craignez-vous pas que cela soit une candidature de trop?
— «Road to success is always under construction» avait dit Lily Tomlin. Ceci répond parfaitement à votre question et de mon état d’âme. Je suis armé de patience et de persévérance. Peut être que le voyage est plus long mais, je crois dans la possibilité d’un renouveau au sein de la direction du club. La défaite est pour moi une nouvelle occasion de me relancer dans un combat.
?l Comment évaluez-vous cette fois vos chances d’être élu et pourquoi selon vous l’assemblée doit vous faire confiance?
— C’est un fait reconnu et c’est aussi le « guiding principle » des entreprises et organisations à travers le monde que du sang nouveau est essentiel . Pour la promotion de nouveaux talents et des idées nouvelles une entreprise doit pouvoir se remettre en question quotidiennement. Le MTC est une grande entreprise, car il est l’organisateur des courses à Maurice avec un nombre important de personnes qui travaille pour lui. Le MTC a besoin d’être solide sur ses pieds tel un géant. Le club ne peut se permettre d’avoir des pieds d’argile et de ce fait il y a la nécessité d’un plus large consensus entre les stakeholders et pour la transparence. C’est ma façon de voir les choses. En me basant sur les statiques des deux dernières élections, le « trend » va dans ce sens. Le « respond » que j’ai obtenu est très encourageant.
l Quelle évaluation faites-vous du travail du board des commissaires durant la saison 2011?
?— L’année 2011 à eu ses hauts et ses bas. Certaines décisions ont été bénéfiques mais certains événements ont terni l’image et handicapé lourdement l’avancement de l’industrie hippique. Le Président Glover a très probablement fait de son mieux. Mais si je m’en tiens à l’interview qu’il vous a accordé, il parait qu’il n’a pas eu le support nécessaire. La situation financière semble s’être améliorée. La présence de Jean-Michel Giraud a aussi donné un nouveau souffle au board
l Si vous êtes élus quels sont les mesures que vous pensez qu’il faudrait prendre pour améliorer le service??
— Au risque de me répéter, je crois qu’il faut absolument renforcer l’application du code d’éthique pour tout le monde à commencer par les commissaires, entraîneurs, propriétaires pour instaurer une discipline. Il est grand temps je crois que la culture de l’élégance et du décorum fasse son grand retour au Champ de Mars.
Il est aussi temps pour que la bonne gouvernance, la transparence et une communication transparente autour du Club vis-à-vis de ses membres et du public turfiste aient la primeur. Il nous faut aussi assurer que tout betting incluant l’off-course, soit relié au serveur central. Il faut régler une fois pour toute l’épineux problème autour de l’importation des chevaux de l’Afrique du Sud. Assurer la promotion d’un centre équestre aux normes internationales. Je compte aussi user de mes relations pour trouver un consensus pour que l’état, les autorités, le MTC et tous les stakeholders convergent dans la même direction pour le progrès de l’industrie hippique. Last but not least, je compte aider à l’amélioration de l’image des courses à Maurice à travers des « évents » pour le 200e anniversaire, réunissant tous les stakeholders et projeter le «right branding» pour l’avancement et internationalisation de notre patrimoine national qu’est les courses hippiques.
La troisième sera-t-elle la bonne pour Pravin Desai?
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