La soirée de la St Valentin a pris une tournure dramatique à la veille du coup d’envoi du tournoi international de St Denis (La Réunion). En effet, un incident survenu, tard dans la soirée de vendredi, a été rapporté. Celui qui impliquerait un judoka de la sélection nationale de Maurice et une autre d’un club affiliée à la Fédération mauricienne de judo (FMJ), tous deux mineurs !
Selon l’entraîneur de Cassis Fraternel Judo Club, Mike Mounawah, plusieurs témoins affirment avoir entendu des bruits pas normaux et la mineure pleurait. Le jeune homme aurait ensuite pris la fuite après l’arrivée d’autres judokas. Mike Mounawah, qui loge à la même enseigne que la jeune fille, s’est dit consterné par ce qui s’est passé d’où sa décision d’alerter le ministre des Sports, Deven Nagalingum, pour contrecarrer toute tentative de cover-up. Les organisateurs réunionnais ont même convoqué toutes les équipes hier matin après avoir pris note de l’incident, dit-il.
C’est dans un vacarme que s’est achevée, dit-on, la journée dédiée à la fête des amoureux vendredi. « Mes judokas sont venus me voir pour m’alerter de cet incident que je considère de grave. Comment d’abord un jeune judoka, mineur de surcroît, a-t-il pu quitter son hôtel à une heure aussi tardive, alors qu’il devait être au lit à 22h pour préparer sa compétition du lendemain ? Des témoins parlent aussi de vacarme pas possible dans la chambre de cette jeune fille. Y a-t-il eu agression physique contre elle? Un “statement” signé des témoins a déjà été envoyé au ministre Deven Nagalingum pour l’informer de ce qui s’est passé », avance Mike Mounawah.
Même que la direction de l’hôtel avait décidé, selon lui, de convoquer les équipes résidantes pour exprimer son mécontentement. « C’est triste, mais surtout très grave ce qui s’est passé, car cela ternit l’image du pays, mais aussi celle du judo mauricien », indique Mike Mounawah. Ce qu’il déplore encore plus, c’est l’attitude de certains à la réunion convoquée hier matin par les organisateurs. « Les organisateurs ne sont également pas contents. Malgré la gravité de la situation, certains ont trouvé moyens de dire: “Ce qui se passe à Vegas reste à Vegas” ! C’est honteux », ajoute-t-il.
Selon Mike Mounawah, c’est ce genre d’attitude qui l’a poussé à prendre des mesures dans l’intérêt des jeunes et de la jeune fille surtout. « À ce que je comprends, certains veulent étouffer l’affaire. La formation que j’ai reçue en Angleterre pour devenir entraîneur m’a inculqué les valeurs sacrées à respecter et c’est la raison pour laquelle je ne compte pas me taire. J’ai donc pris la responsabilité de veiller sur des enfants et il est impératif de respecter cet engagement auprès des parents. »
L’entraîneur de Cassis Fraternel Judo Club va même plus loin en indiquant que des pressions ont été exercées sur une judoka pour que l’affaire ne soit pas ébruitée. « Malheureusement, pour ces personnes, je leur dirai que j’ai en ma possession un enregistrement audio dans lequel on tente de décourager cette judoka d’aller de l’avant. Il ne faut pas non plus oublier que cet incident engage un judoka de la sélection nationale. Que chacun assume ses responsabilités. J’ai assumé la mienne en informant les organisateurs et le ministre Nagalingum », fait-il ressortir.
Désormais, le ministre Nagalingum a le devoir d’enquêter sur cette sombre affaire en commençant par solliciter les organisateurs. Cela, afin de voir plus clair et de décider ensuite des sanctions à prendre s’il l’estime nécessaire !