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JIOI – Sélection aux Jeux des Iles : Ces flagrantes injustices « autorisées » à la FMJ

- Des judokas pourtant performants, cette année, écartés et des champions nationaux qui changent de catégorie, déplore l’entraîneur Mike Mounawah

  • Le ministère des Sports et le COM, à nouveau sollicités, après avoir fait la sourde oreille aux récriminations des ces mêmes judokas qui s’estiment discriminés depuis plusieurs mois

La Fédération mauricienne de judo (FMJ) a déjà arrêté ses deux sélections nationales pour les 11es Jeux des Iles de l’océan Indien, prévus dans trois semaines à Madagascar (du 25 août au 3 septembre). Même si certains judokas, injustement écartés, ont voulu se faire entendre auprès du ministère des Sports et du Comité olympique mauricien (COM), sans pour autant que leur appel ne bénéficie d’une once de considération ! Ce qui a poussé l’entraîneur Mike Mounawah a tenté une ultime tentative auprès de ces deux organismes, même s’il est conscient que le temps est compté.

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Les contestations autour des sélections nationales arrêtées par l’entraîneur Priscilla Chery et son assistant, Laval Collet, ne cesseront que lorsque Maurice parviendra à remporter un maximum de médailles d’or aux Jeux des Iles de l’océan Indien. Et on ne parle pas de Rémi Feuillet et de Priscilla Morand qui vivent en France et en Suisse respectivement, et encore moins de la Rodriguaise Christiane Legentil qui passe beaucoup de temps à l’étranger. Mais bien ceux qui se préparent localement et qui bénéficient de la confiance de la FMJ contrairement à d’autres.

La Sports Act pas respectée

C’est justement la non-sélection de ces judokas qui continuent à faire polémique, alors que leurs performances parlent nettement en leur faveur ! C’est le cas de Pascal Laurent (-60 kg) et d’Anne-Laure Larcher (-78 kg), médaillés d’or au tournoi international de St Denis (La Réunion) en février. Emmanuel Mounawah (+100 kg) avait, lui, décroché la médaille de bronze, tout comme en 2022. Cette compétition, précisons-le, avait réuni des Réunionnais, Malgaches, Mahorais et Français. Alors que la sélection nationale avait, elle, privilégié un camp d’entraînement à Rodrigues pendant ce même mois de février !

Avec la non-sélection de ces trois judokas, Mike Mounawah est plus que catégorique: La section 6 (1) (h) n’a pas été respectée. Cette partie stipule:(1) A National Sports Federation shall, in the discharge of its functions and exercise of its powers – (h) select the most deserving athletes to represent Mauritius in international competitions on the recommendation of its National Technical Director, National Coach or selection committee…”

Même que l’entraîneur précise que Pascal Laurent a été médaillé d’or aux JIOI de 2015 à La Réunion avant de terminer 5e en 2019. « Certes, Mc Dynest Résidu est issu de mon club, mais à l’échelle de la méritocratie, j’estime que Pascal Laurent est beaucoup mieux placé pour participer à ces Jeux. Il a été définitivement pénalisé et de façon grossière », déplore-t-il.

Au même titre, décrie-t-il, cette politique de “pick and chose” de la FMJ en sélectionnant Christopher Carron de Cité Briquetterie Judo Club, dont le renouvellement d’affiliation est toujours en souffrance depuis mars 2019. « Christopher Carron et Mc Dynest Résidu ont été invités à participer aux championnats nationaux, mais pas Pascal Laurent et Anne-Laure Larcher ! Même que Pascal et Andrew Madanamootoo se sont vus refuser l’accès à la pesée lors de ces mêmes championnats de mai ! Pourquoi ? Si la FMJ parvient à justifier sa posture, alors je comprendrai », fait-il remarquer.

Ce qui révolte encore plus l’entraîneur de Cassis Fraternel Judo Club c’est que certains champions nationaux ont changé de catégorie. Cela, à l’image de Mariana Joseph, sacrée chez les moins de 78 kg, et désormais représentante de la catégorie des moins de 70 kg ! Alors que dans cette même catégorie des 78 kg, Anne-Laure Larcher a décroché la médaillé d’or à une compétition régionale de haut niveau à La Réunion !

Ce qui interpelle surtout, dit-il, c’est que la FMJ, ou plutôt l’encadrement technique national, a préféré sacrifié injustement la jeune Anne-Laure Larcher, 18 ans. En revanche, note-t-il, Mélissa St Pierre qui vit en France fait bien partie du groupe. Elle qui avait participé aux Jeux des Iles de 2007 à Madagascar. Depuis combien de temps ne fait-elle plus partie de la sélection ? Pourquoi donc maintenant alors qu’elle est âgée de 41 ans ?

Est-ce dire qu’Anne-Laure Larcher ne mérite pas sa place en dépit du fait d’avoir remporté une médaille d’or à un tournoi de haut niveau cette année, contrairement à d’autres ? Ou est-ce que la FMJ estime que Mélissa St Pierre est bien meilleure qu’Anne-Laure Larcher ? Si tel est le cas, cette fédération confirme alors qu’elle n’a pas fait son travail correctement, n’ayant pas été en mesure d’assurer la relève au point de faire appel à une quadragénaire !

Valeur des sélectionnés

Pour conclure, Mike Mounawah se pose beaucoup de questions sur la valeur de ces deux sélections. « Est-ce que tous les sélectionnés sont des ceintures noires ? Cette question s’impose au moment où nos adversaires mettent, eux, les bouchées doubles pour décrocher un maximum de médailles d’or à Madagascar. De plus, Mayotte et La Réunion sont partis s’entraîner à l’étranger. Qu’avons-nous fait de notre côté afin d’avoir la meilleure équipe possible ? Si ce n’est s’appuyer sur trois ou quatre judokas qui ne s’entraînent pas à Maurice », se demande-t-il.

Ce qui est désolant, c’est qu’en dépit de la publication de nos divers articles pour dénoncer la posture de la FMJ à l’encontre de ces athlètes, le ministère des Sports et le COM sont restés de marbre. Ce qui confirme, si besoin est, la thèse qu’il existe bien des intouchables dans le sport comme en politique !

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