Les Nordistes du Pamplemousses SC ont remporté, hier, sur la pelouse de la MFA à Trianon, l’édition 2019 de la Republic Cup en venant à bout de La Cure Sylvester. Le score, 1-0, témoigne de l’intensité de la rencontre.
Au coup de siffle final, il y un coach qui n’était pas content. Pas parce qu’il avait perdu. Mais parce qu’il estime que l’arbitrage aurait pu mieux faire. « C’est dommage que pour une finale de Republic Cup, l’arbitrage ne soit pas à la hauteur », dit Mike Kayava, l’entraîneur de La Cure Sylvester. Il aura beau gesticuler et vociférer sur la ligne de touche, sans succès. Il cite en exemple deux fautes, l’une sifflée, l’autre pas. « Ça a vraiment laissé à désirer », peste-t-il.
Pourtant, c’est un autre sentiment, bien plus positif, qui l’anime. « Nous avons perdu contre un adversaire bien mieux rodé que nous à ce genre d’exercice », dit-il. De quoi être satisfait dans le fond. En effet, dans un match qui s’annonçait tendu, les deux formations se livrent à un round d’observation. Une première tranche relativement tranquille, sans que l’une ou l’autre ne se mette en danger.
Pourtant, les actions, aussi rares soient-elles, n’aboutissement à rien. Il faudra attendre la dernière minute de la première mi-temps pour voir la première véritable alerte sur les buts de Kevin Jean-Louis. Arthur Pacôme ratait en effet de peu la tête et l’ouverture du score pour La Cure Sylvester. Mais de retour de la pause, c’est Pamplemousses qui prend les choses en main. La preuve, l’action qui mènera au but de Fabrini Razah, à la 48e minute de la partie.
Sur un mauvais dégagement de la défense port-louisienne, c’est le milieu de terrain de Pamplemousses qui se signale, avec un ballon en profondeur, que le Malgache ira récupérer. Une course en solitaire, qui le verra battre Guyany Bonnatout à bout portant et cette petite danse pour célébrer ce qui sera finalement l’unique but de la rencontre.
« Nous avons trop respecté l’adversaire. Pourtant, on a vu que Pamplemousses a joué avec de la crispation au début », avance Mike Kayava.
Un avantage psychologique que ses protégés n’ont pas su exploiter à fond. « On pourrait attribuer ce manquement à l’absence d’expérience. Nous sommes une jeune équipe, avec une grande majorité à moins de 25 ans. »
Tony François, lui, a une pensée pour son adversaire du jour, qui a été loin de lui faciliter la tâche. « Je dois d’abord féliciter La Cure Sylvester pour nous avoir offert une belle opposition », dit le coach du Pamplemousses SC à l’heure des récompenses. D’ailleurs, il est le premier à reconnaître qu’il a fallu aller chercher ce ce trophée — son deuxième cette saison et son septième depuis son arrivée à Pamplemousses. « On était un peu crispés au début. Mais quand nous avons eu le monopole du ballon, les choses ont commencé à aller mieux. »
Maintenant que la Republic Cup est terminée, les deux formations ont le regard tourné vers le championnat. Une compétition où l’une et l’autre possèdent encore une carte à jouer. « Ce trophée est définitivement un boost pour nous. J’ai fait comprendre à mes joueurs que nous devons enchaîner les victoires si nous voulons être champions encore une fois », ajoute Tony François.