Loin du Champ de Mars, sa vision des courses s’est élargie. Après quatorze ans d’absence, Bruno Cayeux effectue un retour sur la scène hippique non pas comme entraîneur, mais comme candidat au poste de Commissaire administratif. Connu pour être un homme de principes, le «candidat de l’anti-clan» voudrait mettre au service du club sa connaissance du milieu, son sens de l’organisation, sa motivation et sa passion pour aider à régler ses grands dossiers.
Bruno Cayeux, vous avez occupé le poste d’entraîneur freelance pendant quatre années (1995 à 1998). Quelles sont les raisons derrière votre départ ?
— Principalement la pauvreté des infrastructures qui à mon avis ne permettaient pas le bien être des chevaux. Il m’était insoutenable d’imposer à mes coursiers des séjours prolongés dans un environnement fait de béton, de chaleur et de poussière. Comme le projet du nouvel hippodrome tardait à se concrétiser, j’ai préféré m’arrêter en me disant que je reviendrais quand le nouvel hippodrome serait une réalité. Depuis 14 ans ont passé…
Le Champ de Mars vous-a-t-il manqué pendant tout ce temps ?
— Le Champ de Mars non évidemment, mais ne plus vivre ma passion au quotidien, un peu quand même. Mais je ne suis pas du genre à regarder en arrière, je prends une décision, je tourne la page et j’avance.
Loin de ce giron, votre regard sur les courses était-il différent ?
— Vous savez, le recul vous permet toujours de voir les choses autrement et ça a été très instructif de vivre les courses à travers la télévision et les journaux. On comprend mieux la perception des turfistes et je ne vous apprendrais rien en vous disant que le milieu des courses a toujours un très gros problème avec son image.
Après avoir été entraîneur, vous vous essayez aujourd’hui dans la gérance. Quelles sont vos motivations ?
— Pour ne pas me répéter, je dirais tout simplement que le moment était venu, tant sur le plan professionnel que personnel.
Pourquoi maintenant ? Cela a-t-il un rapport au bicentenaire du club ou est-ce pour d’autres raisons ?
— Aucun rapport avec le bicentenaire. Je n’ai pas d’ambitions présidentielles si c’est ce que vous vouliez savoir.
Certains disent que le MTC est en pleine tempête depuis quelques temps. Êtes-vous là pour essayer de redresser la barque ?
— Mon objectif ne se limite pas à la tempête du moment comme vous pouvez l’imaginer mais ayant vécu les choses de l’intérieur je crois connaître la cause de tous ces conflits qui évidemment n’aident pas la cause des courses.
Bruno Cayeux, votre candidature bénéficie-t-elle du soutien d’un ou plusieurs membres du board actuel ?
Je me suis positionné pour ces élections comme le candidat de l’anti-clan, pratique contre laquelle je milite.
Que pensez-vous pouvoir apporter de plus à l’équipe dirigeante ?
Mon modeste bagage technique, ma connaissance du milieu, mon sens de l’organisation, ma motivation et ma passion…
Quelles seront vos priorités si vous êtes élus ?
Revoir tous les dossiers techniques principalement ceux concernant le Board des Commissaires de courses afin de les rendre plus transparents et sans ambigüité. Je pense que les commissaires de courses devraient avoir des paramètres de travail précis qui leur permettent de prendre des décisions en toute sérénité et avec un minimum de subjectivité.Il faut revoir également le fonctionnement du Board d’appel. Pour y avoir souvent siégé, je pense que trop d’emphase est mise sur l’aspect juridique des choses aux dépens de l’aspect technique. Il en résulte que certains acteurs en sortent trop souvent blanchis alors que techniquement leurs sanctions étaient justifiées. Et évidement les grands dossiers que sont le déplacement del’hippodrome, la baisse des revenus et le déficit d’image.
CANDIDAT POUR LA 1ÈRE FOIS: Bruno Cayeux, «Le recul vous permet toujours de voir les choses autrement»
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