« Ce sera difficile d’aller seul aux élections. Nous nous devons d’être francs ». Ce sont les
paroles du leader du PMSD et leader de l’opposition, hier, lors de sa conférence de presse, alors qu’il commentait les résultats de la dernière élection partielle au N° 18.
« C’est un résultat surprenant mais c’est un fait que nous acceptons ». N’empêche, estime-til, « nous ne le méritons pas ». Il a attribué la victoire du candidat rouge, Arvin Boolell, à « sa personnalité », rappelant que celui-ci « compte plus de trente ans d’expérience en politique ». De surcroît, de par son parcours, « il ne prête pas le flanc
aux critiques ». Pour Xavier Duval, « le PMSD et le MMM ont souffert d’avoir porté leur
choix sur des candidats jeunes et moins connus ». Toutefois, « si Boolell a remporté 35 % des suffrages, dit-il, ce sont 65 % qui ont voté contre lui ». Le PMSD a commandité un sondage sur la manière de voter à cette dernière partielle dont les résultats devraient être disponibles vers mi-janvier.
« Nous acceptons en bons démocrates les résultats de cette élection. Nous les acceptons. Les résultats sont surprenants mais c’est un fait. Nous pensons que ce sont des résultats que nous ne méritions pas au vu de notre démission il y a un an pour protéger l’indépendance du judiciaire et au vu de nos réalisations à Quatre- Bornes. Mais, c’est la politique, c’est comme cela et nous l’acceptons », soutient le leader du PMSD.
Tentant de justifier l’issue de la partielle, Xavier Duval a soutenu que « la personnalité
d’Arvin Boolell a certainement dominé la campagne dès le début. C’est quelqu’un qui a
plus de trente ans d’expérience politique et qui est difficile à critiquer. Il y a eu un facteur
Arvin Boolell lors de cette campagne ». Pour autant, ajoute-il, il n’y a pas lieu de « tap lestoma » car si le grand gagnant a récolté 35 % des suffrages, « 65 % ont voté contre lui. S’il a remporté une grande marge par rapport aux autres partis, c’est que les votes ont été éparpillés ». Selon lui, les électeurs ont voté pour des candidats connus lors de cette partielle.
« Dans cette élection, il y avait trois personnalités : Arvin, Bhadain et Bizlall. Les votes reflètent le fait qu’ils sont connus. Le PMSD et le MMM ont souffert d’avoir porté leur choix sur des candidats jeunes et moins connus ». Commentant par ailleurs la tendance à Quatre-Bornes, Xavier Duval dit constater que c’est une ville assez particulière. « Un bon pourcentage vote pour les candidats et non pour les partis. En 2014, j’ai remporté 63 % des voix mais nous n’avons pas eu 3-0. Même chose en 2010 ».
Le leader des bleus observe de plus « un écroulement du vote MMM dans la circonscription.
Le MMM avait remporté 45 % des voix en 2010 contre 14 % aujourd’hui ». Première chose que compte entreprendre le PMSD suite à cette défaite, c’est de commanditer un sondage « pour savoir pourquoi on a voté de cette manière et pourquoi d’autres se sont abstenus. Est-ce que les habitants ont été fatigués par cette campagne de six mois ? »
A l’heure des questions, il a indiqué que son poste de leader de l’opposition est un devoir et
qu’il n’est aucunement motivé par les voitures, « qui dorment chez moi », mais que si jamais « le poste n’est plus disponible constitutionnellement, je ferai autre chose ».
Calculant avec les journalistes, il devait reconnaître qu’une alliance entre le PTr (5) et le MMM (7) remettrait en question le leadership du PMSD (9) dans l’opposition. Quant au candidat battu, Dhanesh Maraye, il a déclaré que lors de cette partielle, le PMSD a « pris le risque d’oser le rêve du mauricianisme, pas pour que Xavier Duval devienne Premier ministre mais pour plus de méritocratie dans la société mauricienne. Mais, mon travail politique, qui est un travail social, continue ».
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