Alain Bruneau
Marchant sur une belle plage
En quête de fins coquillages
Le soleil brûlant d’ardeur
Fait monter du sable, une chaleur
Un grand vaisseau loin du rivage
Laisse une mousse dans son sillage
Spectacle magnifique à mes yeux
Ne sachant pas qu’il représente mes adieux
Une embarcation est jetée à l’eau
Montant et descendant sur les flots
Tant bien que mal elle arrive
Bientôt atteignant la rive
Des hommes menaçants en débarquent
Me ligotent et me forcent dans la barque
Je ne comprends pas bien leur motif
Sauf qu’il ne me paraît pas positif
Me jetant comme une vulgaire balle
Je me retrouve au fond d’une sombre cale
Autour de moi, en regardant les visages
Je comprends alors que je serai bientôt
vendu comme esclave
Pour une poignée de pièces dorées
Ils m’enlèvent toute dignité et liberté
Mon cœur, noyé dans la douleur,
Pense déjà au jour salvateur