Un incident s’est déroulé mardi à Vallée-des-Prêtres, où un entrepreneur (31 ans) a été agressé au couteau par des habitants en colère. Ces derniers soupçonnent que le trentenaire était venu dans sa Mercedes pour mener une transaction illicite.
Le trentenaire est en liberté conditionnelle depuis son arrestation par l’Anti-Drug and Smuggling Unit pour importation de Rs 1 million de drogue synthétique en mars 2018. Le principal intéressé a répliqué en portant plainte pour tentative de meurtre au poste de police de Vallée-des-Prêtres.
C’est à l’arrière d’un lieu de culte en début d’après-midi mardi que l’incident s’est produit. Des habitants avaient en effet remarqué une grosse cylindrée en stationnement sur l’avenue Prune. Ils ont alors reconnu l’entrepreneur, qui habite plus loin dans la localité. Ce dernier n’a pas bonne réputation du fait de ses démêlés avec la police.
Très vite, des résidents lui ont demandé des explications sur sa présence à cet endroit, certains soupçonnant qu’il était venu y effectuer une livraison de drogue. Un groupe d’une quinzaine de personnes – hommes et femmes – l’ont alors entouré et devaient l’agresser.
Ce dernier a reçu des coups de couteau.
Alertée, la police a débarqué sur les lieux pour porter secours au trentenaire. Ce dernier a été placé dans un 4×4 de la police et conduit dans un lieu sécurisé.
Les habitants étaient remontés, accusant la police de manquement dans la lutte contre le trafic de drogue. Plusieurs unités sont ensuite descendues sur place, comme la CID de Metro Nord et la Divisional Crime Intelligence Unit. Finalement, le calme est revenu quelques heures plus tard.
De son côté, l’entrepreneur a porté plainte pour tentative de meurtre. Il a dit s’être rendu avenue Prune pour y rencontrer un ami. C’est alors qu’un groupe de personnes est arrivé, dont certains sont des proches de son ami. Ils lui ont demandé de sortir de la maison. Il avance par ailleurs que, dans la foule, se trouvait une femme en possession d’un couteau. Cette dernière lui en a infligé plusieurs coups, l’atteignant à la clavicule et à l’abdomen.
Entre-temps, un homme qui se trouvait sur le toit d’une maison, a lancé en sa direction : « Zot pou gagn kout bal avek mwa. » L’entrepreneur a dit avoir remarqué un objet brillant dans la main de cet homme et que, par la suite, il a entendu une détonation, qu’il attribue à un coup de feu. Le trentenaire doit son salut à la police. Il a dit avoir appris que sa Mercedes, restée sur place, avait été endommagée.
Après cet incident, il a sollicité une assistance médicale et devait remettre à la police ses vêtements tachés de sang comme pièce à conviction pour enquête. L’entrepreneur a assigné son ami comme témoin dans l’affaire.
La police a interpellé l’homme qui aurait tiré un coup de feu. Ce dernier a nié être détenteur d’une arme à feu et a avancé que le voisinage peut témoigner qu’il n’a rien commis de tel. Il a cependant concédé qu’il était remonté du fait de la présence de l’entrepreneur dans les parages. Le surintendant Bansoodeb a donné des instructions pour le relâcher sur parole.
La police a aussi appris que certains protagonistes, dont l’ami de l’entrepreneur, ne sont pas en bons termes avec des proches dans le voisinage. L’enquête policière a démarré pour faire la lumière sur cet incident.