Un incident troublant s’est produit dans le parking du tribunal de district de Pamplemousses, mardi après-midi. Un récidiviste (34 ans) s’est présenté en Cour dans la matinée pour faire face à un procès et comme le co-accusé était absent, la magistrate a renvoyé l’affaire. Ce qui n’a pas plu au trentenaire.
En sortant de la salle d’audience, le récidiviste a exprimé sa colère. Cet habitant de Grand-Baie s’est dirigé dans le parking du tribunal où il s’est mis à lancer des jurons à haute voix. Il tenait dans ses mains deux canettes de bière qu’il consommait sans gêne devant les membres du public et la police. Il aurait manifesté une attitude agressive, lançant des propos menaçants avec des jurons. Malgré plusieurs demandes de la police pour qu’il se calme et quitte les lieux, il a refusé d’obtempérer. Finalement, la police a fait montre d’autorité et le trentenaire est parti.
Quelques minutes plus tard, le récidiviste est revenu dans le parking armé d’une barre de fer d’environ six pieds et aurait déclaré : « Mazistrat-la pa pou ale… mo pou kraz so loto. » Les forces de l’ordre ont rapidement désarmé l’individu, mais celui-ci a continué à se montrer violent, ajoutant : « Sa *** mazistrate la pa finn pran mo case. »
Lors de son arrestation, le trentenaire est tombé et s’est blessé au front. Néanmoins, il a été conduit au poste de police de Pamplemousses pour y être interrogé. Les autorités ont sécurisé la barre de fer brandie dans le cadre de l’incident. Sur les ordres de l’ASP Oomeer, l’accusé a été placé en détention.
Cet événement met en lumière les défis rencontrés par les forces de l’ordre face à des comportements perturbateurs dans des lieux publics, en particulier dans des espaces judiciaires. D’après la police, la magistrate se trouvait dans son bureau au moment de l’incident. Les enquêteurs craignent que la situation ne se soit aggravée si le suspect était resté tranquille dans le parking en attendant discrètement la magistrate avec sa barre de fer en main.
Pour des raisons de sécurité, un policier accompagne désormais les magistrats travaillant sur place jusqu’à leurs véhicules sur le parking. Une enquête approfondie est en cours pour déterminer les suites à donner à cette affaire.