La production sucrière pour 2022 a été revue à la baisse à environ 240 000 tonnes, contre 250 000 tonnes comme annoncée initialement, indique un communiqué de la Chambre d’Agriculture diffusé hier. Cette prévision se fonde sur une production de canne de 2.5 millions de tonnes et d’un taux d’extraction moyen de 9.71%.
Passant en revue la situation, la Chambre d’agriculture souligne qu’en ce début de septembre, la récolte sucrière 2022 a déjà amorcé son deuxième tiers. Au 3 septembre, 41% des superficies avaient déjà été récoltées, au moins 1 030 710 tonnes de cannes usinées et 97 971 tonnes de sucre produites avec un taux d’extraction moyen de 9.71%. À pareille date en 2020 et 2021, le taux d’extraction moyen était de 9.88% et de 8.89% respectivement. Les effets néfastes de l’excédent de pluie enregistrée durant la période de pousse – notamment avec le passage de deux cyclones en février 2022 – accompagnés d’un ensoleillement réduit se font sentir. En effet, le rendement en poids de la canne n’y est pas.
Par conséquent, la productivité moyenne aux champs enregistrée au 3 septembre était de 69.2 tonnes de cannes à l’hectare, soit presque similaire à celui enregistré à pareille époque en 2021 (69.7 tonnes de cannes à l’hectare) mais inférieure à celui de 2020 (71.3 tonnes à l’hectare). La tendance de pluie excédentaire et d’ensoleillement réduit s’est poursuivie les premiers mois de l’hiver, ce qui n’a pas été favorable à l’accumulation du saccharose.
Cette situation s’est toutefois améliorée au mois d’août, caractérisé par un déficit pluviométrique, un ensoleillement supérieur à la normale et une amplitude des températures inférieure à la normale à Belle-Vue (Ferret) et à Belle-Rive. Ainsi, la richesse de la canne à la fin du mois d’août 2022 était de l’ordre de 12.4% contre 11.4% à fin juillet 2022. Toutefois, cela ne compense pas la faible productivité en canne, ce qui fait que la moyenne de productivité en sucre est de seulement 6.7 tonnes à l’hectare – mieux que 2021 (6.4 tonnes à l’hectare) mais nettement inférieure à 2020 (7.2 tonnes à l’hectare).
En se basant sur les informations recueillies à ce jour et en fonction des conditions climatiques actuelles, et en assumant que les pratiques culturales et la fertilisation recommandée ont été suivies, la production sucrière pour 2022 est donc revue à la baisse à environ 240 000 tonnes, contre 250 000 tonnes comme annoncé initialement. Cette deuxième estimation de la récolte est établie à l’issue de la troisième réunion du Crop Estimate Coordinating Committee tenue le vendredi 9 septembre 2022 et présidée par la Chambre d’Agriculture.
Le Crop Estimate Coordinating Committee regroupe des représentants de la Mauritius Cane Industry Authority, du Mauritius Sugarcane Industry Research Institute, des établissements sucriers, du Sugar Insurance Fund Board, du Mauritius Sugar Syndicate, de Statistics Mauritius et du ministère de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire.