Rama Sithanen : « Une politique d’expansion fiscale et monétaire sur stéroïdes »

Dans une interview accordée à Le-Mauricien cette semaine, l’ancien ministre des Finances Rama Sithanen souligne que le gouvernement dispose d’un bilan social sur lequel il misera pour les élections. Il estime toutefois que le budget ne contient pas grand-chose de nouveau concernant l’économie. Rien sur les grands défis auxquels le pays est confronté, les grandes mutations économiques et les problèmes structurels. Idem concernant le défi démographique, à savoir le vieillissement de la population et la baisse du taux de natalité.

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« Je ne crois pas que le Maternity Leave aura un effet sur le taux de naissance », dit-il à ce propos. Il note d’autre part que « 75% de l’inflation est due à une expansion fiscale et monétaire sur stéroïde ».

Rama Sithanen, commençons par le décès de l’ex-secrétaire financier Dev Manraj. En tant qu’ancien ministre des Finances, quel souvenir gardez-vous de lui ?


C’était un grand serviteur de l’État. Un fin bosseur, la cheville ouvrière de plusieurs budgets. Les ministres des Finances se sont succédé, mais Dev Manraj y est resté très longtemps. Il avait de la rigueur et de la discipline, ainsi qu’une capacité de travail que beaucoup ne possèdent pas. Il pouvait travailler sur plusieurs sujets en même temps, avec la même conviction et la même rigueur.

Ensuite, il a fait travailler les gens. Il a continué à travailler malgré que plusieurs personnes lui demandaient de s’arrêter, même à son âge, lorsqu’il était malade. Il est décédé sur le champ de bataille. J’ai présenté dix budgets dans ma carrière politique et je sais la quantité et la qualité de travail qu’il faut abattre avant cet exercice. Une des personnes qui conseillent le plus le ministre des Finances, c’est le secrétaire financier. Plusieurs projets de développement portent son empreinte. C’est quelqu’un qui a beaucoup fait pour le service public et le pays.

Le budget 2024-2025 a été adopté cette semaine. Cela a été l’occasion pour le gouvernement de faire son bilan. Vous êtes un observateur et un acteur politique depuis 45 ans, quel regard jetez-vous sur ce dernier budget du présent régime ?


Le gouvernement vendra son bilan social sur les bases de quatre mesures phares. Il a introduit le salaire minimum, qui a augmenté à Rs 16 500, et un Guaranteed Minimum Income de Rs 20 000. Nous sommes heureux pour les bénéficiaires, parce qu’il faut s’assurer que tout le monde soit partie prenante du développement. Il a également utilisé les revenus de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) pour donner des Income Supports aux salariés touchant entre Rs 20 000 et Rs 50 000. Last, but not least, la pension de vieillesse pour ceux âgés de 60 ans, qui passe à Rs 14 000 à partir de juillet et à Rs 15 000 dès janvier.

Les femmes ont également bénéficié de mesures avantageuses…


À part ces quatre principales mesures, le budget prévoit d’autres qui sont correctes, notamment les Parental Leaves, les allocations accordées aux femmes enceintes, aux enfants ainsi que du soutien financier accordé aux planteurs, aux pêcheurs et aux boursiers, qui ont obtenu une augmentation de leurs allocations.

Il faut également relever que l’économie a rebondi après le Covid. Le pays a pris trois ans pour retrouver la situation de 2019, surtout au niveau touristique. Les services financiers n’ont pas été particulièrement affectés du fait que les gens ne doivent pas être physiquement sur leur lieu de travail. Le Work from Home a bien marché. 
Le gouvernement dispose d’un bilan social sur lequel il misera pour les élections. Nous remarquons que le ministre a ciblé systématiquement plusieurs composantes de la population, notamment ceux au bas de l’échelle, avec le salaire minimum et le Guaranteed Minimum Income. En incluant les veuves, les orphelins et les handicapés, cela touche près de 320 000 personnes.

Les jeunes bénéficieront de l’internet gratuitement, bien que nous sachions pas comment cela se fera, et obtiendront des prêts à des taux bonifiés pour l’achat d’équipements. Et après, il cible ce que j’appelle la famille en général, les femmes, les parents et les enfants.
Le gouvernement vendra aussi son bilan en infrastructure à travers le pays. Cependant, le ministre est pris dans son propre piège démagogique. Car les attentes et les aspirations de la population étaient plus élevées que ce qu’il a pu offrir. Beaucoup s’attendaient à une baisse du prix de l’essence et des médicaments, à un meilleur contrôle de prix, à plus de subventions sur certaines denrées alimentaires, voire à un 14e mois. Mais le grand absent est l’ajustement des salaires pour ceux touchant plus de Rs 20 000. Jusqu’ici, pas d’annonce sur la relativité salariale, qui concerne 400 000 employés des secteurs privé et public.

Rien non plus sur le combat contre l’inflation et la dépréciation de la roupie. Or, la population est très affectée par l’inflation, la dépréciation, l’augmentation du coût de la vie, la baisse du pouvoir d’achat. C’est le talon d’Achille du gouvernement au niveau économique et social. La drogue reste aussi un problème majeur. Ensuite, il y a le rétrécissement de la démocratie, la fraude, la corruption et les institutions qui perdent leur crédibilité et leur indépendance.

Tout cela est-il soutenable ?
C’est le grand problème.

Nous connaissons les bénéficiaires, mais nous ne connaissons pas les payeurs pour les années qui viennent. Il est clair que les propositions budgétaires sur le plan social ne sont pas soutenables sur le long terme. Elles sont Neither Costed nor Funded. Not well defined in some cases.
La grande question est quel coût nous payons déjà pour ces mesures, le prix que nous continuerons à payer ces expansions économiques démesurées. Il est clair comme l’eau de roche que le ministre des Finances a pratiqué une politique fiscale et monétaire sur stéroïdes. D’autres pays ont réussi avec beaucoup moins de stimulus fiscaux et monétaires.

Vous savez, en toute chose, il faut agir avec modération. La modération amène la croissance, sans beaucoup de dépréciation et d’inflation. Mais les exagérations amènent la dépréciation, l’inflation et le manque cruel de devises. Je pose donc la question : qui est responsable de la hausse de 23% du taux d’inflation en trois ans (2022, 2023 et 2024) ? La roupie a enregistré une dépréciation de 30% depuis 2019.
Je ne sais pas si le ministre a paniqué, mais alors que les frontières étaient fermées, il n’y avait pas de touristes et la situation était compliquée. Il se trouve que le ministre a fait un excès de politique fiscale expansionniste, de politique monétaire expansionniste. Cette combinaison a mis de l’huile sur le feu de l’inflation et de la dépréciation. Il a aussi monétisé le déficit budgétaire en prenant près de Rs 150 milliards de la Banque Centrale. Il n’a pas aussi fait de Burden Sharing. Le coût du réajustement a été effectué entièrement par l’État. Dans les autres pays, l’État a partagé le fardeau avec les actionnaires et les banques commerciales.

Vous parlez de la gestion de la pandémie de Covid…


Le ministre a lui-même révélé avoir dépensé 33% du PIB pour remettre l’économie sur les rails et permettre une reprise de l’industrie touristique. Ce faisant, il a versé de l’essence sur le feu en en faisant trop. Et nous en payons en ce moment les conséquences.
Prenons le cas des Seychelles, qui est comparable à Maurice à plus d’un titre, surtout en ce qui concerne la dépendance à l’industrie touristique, l’exportation de poissons, les services financiers, l’importation de produits alimentaires et de produits pétroliers, ainsi que les effets du changement climatique.

Si nous tenons compte de l’Economic Response, nous constatons que le taux d’inflation cumulé aux Seychelles pour 2022, 2023 et 2024 est estimé à 1,4%, contre 23% à Maurice, soit 16 fois plus chez nous. Le dollar était à Rs 36.80 en 2019, et actuellement, il frise les Rs 48, soit une dépréciation de 30%. Pendant la même période aux Seychelles, le taux de la roupie seychelloise est passé de Rs 14.10 le dollar pour passer à Rs 13.79. Soit une légère appréciation. Or, nous savons tous que la dépréciation alimente l’inflation.

En ce qui concerne la performance économique, nous avions connu une décroissance de 14,5% pendant le Covid. Ensuite, nous avions enregistré une croissance cumulée de 19,2% après la pandémie jusqu’en 2023. Les Seychelles, de leur côté, ont connu une croissance de 19,3% en dépensant bien moins que Maurice. En ce qui concerne le PIB Per Capita en dollars, il était de USD 11,408 en 2019 avant le Covid, et aujourd’hui, il est à USD 11,396. Un léger repli. Cependant, le revenu par tête d’habitant aux Seychelles a augmenté par 11,4%. De USD 19,376 en 2019 a USD 21,575 en 2023. Les Seychelles l’ont fait avec beaucoup plus de rigueur pour obtenir le même résultat que nous, mais en payant un prix beaucoup plus bas, soit une inflation de 1,4%.

À Maurice, avec une hausse de 23% du taux d’inflation et une dépréciation de 30% en quatre ans, nous payons cash la politique très expansionniste au niveau fiscal et monétaire ainsi que la monétisation du déficit budgétaire à travers l’argent obtenu de la Banque Centrale. Et le non-partage du fardeau de l’ajustement.

Prenez-vous en compte le fait que la population des Seychelles est moins importante que celle de Maurice ?


Oui, mais parlons en termes de pourcentage de PIB et d’inflation et de dépréciation. Poursuivons la comparaison. Nous parlons à Maurice de la Recovery of Tourism Industry. En 2019, nous avions accueilli 1,38 million de visiteurs, et en 2023 nous avions atteint 1,39 million. Nous avons retrouvé 93,6% des arrivées touristiques alors que les Seychelles ont atteint 92%. Encore une fois, les Seychelles ont payé beaucoup moins cher pour avoir pratiquement les mêmes résultats de croissance et de Tourism Recovery que nous.
J’affirme que plus de 75 % de l’inflation est attribuée à cette politique fiscale et monétaire « on steroid ». Il y a eu une overdose avec les conséquences afférentes. Seuls 25% sont dus aux facteurs extérieurs. Nous payons très cher en termes d’inflation et de la dépréciation, et la tendance se maintiendra.

Le dollar approche les Rs 48 et, pire, il n’y a pas de dollars sur le marché. Nous avons un Official Black Market avec les banques commerciales. Les banques utilisent un subterfuge connu comme « three days or one day forward » pour acheter et vendre le dollar Rs 2 plus cher. L’euro est à Rs 2.50 plus cher, alors que la livre est Rs 3 plus chère. Sans compter que la dette publique a augmenté; la taxe également. En plus de la taxe sur la CSG, une autre taxe de 2% sur la Corporate Climate Responsibility. Nous avions eu à faire face à des problèmes en 2007 durant la grande récession, que nous avions réglés avec modération.

Que pensez-vous du fait qu’à travers les augmentations des allocations sociales, le ministre ait voulu booster la consommation pour stimuler la croissance économique ?

Le modèle du ministre Padayachy se résume ainsi : consommation, importation, dépréciation, inflation, hausse du déficit fiscal et de la dette, plus de taxes, de nouvelles taxes et d’illusion monétaire. Ce n’est pas soutenable. Nous pouvons atteindre un PIB d’un trillion de roupies demain s’il y a une inflation de 50%. C’est cela qu’on appelle une illusion monétaire. Le gros de la consommation vient de l’importation, avec l’effet que cela a sur la balance commerciale, la balance des paiements et la valeur de notre roupie. Le ministre a fait des choix en mettant l’accent sur la consommation par rapport à l’investissement productif et aux exportations. Or, les exportations de la zone textile piétinent. Plus de 60% des investissements à Maurice sont effectués dans l’immobilier qui, d’après la Banque mondiale, est un « low productive sector with low multiplier effect. »

Quid de la production ?

Il n’y a pas grand-chose de nouveau concernant l’économie. Rien sur les grands défis auxquels le pays est confronté, comme les grandes mutations économiques et les problèmes structurels. Idem sur le défi démographique, à savoir le vieillissement de la population et la baisse du taux de natalité. Je ne crois pas que le Maternity Leave aura un effet sur le taux de naissance. Il y a le défi du capital humain et des talents avec un déficit de quelque 50 000 personnes, alors que nous assistons à la migration des jeunes, des personnes compétentes.

Concernant le défi de la transition écologique, vous n’avez qu’à voir ce qui se passe autour de Maurice. Le climat nous affecte. Il y a une érosion côtière, les coraux meurent. Or, le ministre a annoncé qu’il stimulera l’énergie renouvelable. Voyons les faits. Il a mis beaucoup d’accent sur la transition, or, la part de l’énergie renouvelable dans le bouquet énergétique a baissé. Elle a chuté de 23,9% en 2019 à 17% en 2023. Or, nous visons 35% l’année prochaine et 60% en 2030. Impossible. Il vend du rêve avec poésie. Dans les 17%, il y a 11% produits par la bagasse et 4% d’énergie hydroélectrique.

Les mesures annoncées sont sans doute bonnes, mais les objectifs n’ont pas été atteints dans la pratique. Ce sont des effets d’annonce. La sécurité alimentaire a aussi reculé. 
Un autre défi concerne la technologie. Nous savons tous comment la technologie changera the way we work, live, study, consume, produce and play. Grâce à l’intelligence artificielle, l’internet des objets, la blockchain, la machine learning… Or, nous avons pris du retard par rapport à d’autres pays, comme le Kenya et l’Afrique du Sud. Ce n’est pas l’accès gratuit aux enfants qui résoudra le défi technologique.

Prenons maintenant le défi de la diversification et de la transformation économique. Il n’y a pas eu un seul nouveau secteur économique créé depuis très longtemps. Le dernier pilier économique créé a été le secteur de Global Business. Pourtant, il y a eu des annonces. L’industrie de la biotechnologie, l’industrie pharmaceutique, de la coopération régionale au niveau de l’Afrique…

Nous avions créé un fonds pour investir l’Afrique, le Mauritius Africa Fund. Nous sommes encore trop dépendants de trois ou quatre secteurs alors qu’il y a des possibilités de diversifications. Depuis quand parlons-nous de l’économie bleue ? Le ministre a annoncé, avec raison, des mesures pour les pêcheurs artisanaux, mais ce n’est pas avec les pêcheurs artisanaux que nous développerons l’économie bleue. L’économie circulaire et l’énergie renouvelable sont aussi des possibilités réelles pour diversifier notre économie.
Dans le secteur financier, au lieu d’améliorer la valeur ajoutée, nous nous engageons dans la direction opposée. Nous sommes arrivés à un niveau où il est difficile de monter en gamme. Finalement, notre productivité et notre compétitivité sont faibles. Nous ne sommes pas suffisamment productifs et compétitifs pour franchir la prochaine étape de développement qui doit nous permettre de devenir un pays à revenus élevés.
Entre annoncer et exécuter, il y a un grand pas à franchir. Depuis que j’ai été ministre des Finances, nous avions annoncé le Rivière des Anguilles Dam. Le projet est toujours annoncé.

Mais quels sont les défis immédiats ?
Pour vous dire franchement, à chaque fois que je rencontre des gens, on me demande quand l’inflation baissera. Le ministre ne nous a même pas dit ses prévisions concernant l’inflation. Ensuite, il y a la dépréciation de la roupie. Le dollar est à Rs 48. Vous m’avez parlé d’un PIB d’un trillion de roupies. Nous pouvons l’atteindre, mais si le dollar atteint Rs 80. Ki li pou vo ? Il n’y a pas de devises sur le marché. Pas de main-d’œuvre.

Où sont passées toutes les devises qui entrent dans le pays alors ?
Une partie du Corporate Sector ne joue pas le jeu. Ceux qui ont des devises pensent que le dollar va s’apprécier. Ils le gardent et empruntent de l’argent en roupies, ou ils laissent leurs devises à l’étranger. Nous avons un marché noir officiel avec des taux en dehors de ceux recommandés par la Banque Centrale.

Nous ne disposons plus de Fiscal and External Buffers internes et externes. D’habitude, nous avons environ Rs 15 milliards dans les Special Funds. Le ministre a tout pris. La Banque de Maurice est obligée d’emprunter des devises à un taux élevé. Il y a Rs 70 milliards en dollars empruntés par la BoM, qu’elle présente comme une réserve.
Nous sommes aussi vulnérables vis-à-vis des crises géopolitiques, comme la guerre au Moyen-Orient. Nous sommes vulnérables face à l’augmentation du fret, des prix des produits alimentaires et pétroliers. Nous sommes vulnérables au changement climatique. Aucun buffer pour faire face à ces incertitudes

Pourtant, le FMI nous présente comme une Robust Economy …
Nous avons bien rebondi en ce qu’il s’agit de la croissance et du tourisme. Mais le prix payé est excessivement élevé. Qui aura confiance en Maurice si le taux d’intérêt sur le dollar est plus élevé que le taux sur la roupie mauricienne ? Qui sont ceux qui vont garder la roupie mauricienne ? Tout le monde prendra le dollar.

Pour conclure, que pouvons-nous dire ?
Le modèle économique basé sur une politique fiscale et monétaire trop expansionniste n’est pas soutenable. Il continuera de créer l’inflation, la dépréciation, l’illusion monétaire. La dette augmentera et le gouvernement sera obligé d’introduire de nouvelles taxes ou taxer avec l’ennemi du peuple, qui est l’inflation. Je vous donne un chiffre pour voir l’énormité des problèmes auxquels nous sommes confrontés : aujourd’hui, nous avons 260 000 compatriotes âgés de plus de 60 ans. Dans dix ans, il y aura 170 000 nouveaux retraités. Et il restera très peu de personnes qui travaillent pour les soutenir.

Il a choisi le court terme par rapport au long terme. Nous nous acheminons vers une nouvelle crise. Les dépenses ont trop augmenté, les chiffres du PIB, du déficit, de la dette et des exportations des services sont artificiellement gonflés. Nous sommes entrés dans une surenchère. Trois questions restent : Quand la crise arrivera-t-elle ? Quelle sera son intensité ? Et quel remède de cheval sera imposé par le FMI ? S’il n’y a pas de réforme économique et d’ajustements structurels, un seul ajustement interviendra : la dépréciation accélérée de la roupie. L’inflation augmentera et nous serons dans une illusion monétaire.

« Le gouvernement dispose d’un bilan social sur lequel il misera pour les élections. On remarque que le ministre a ciblé systématiquement plusieurs composantes de la population, notamment ceux au bas de l’échelle, avec le salaire minimum et le “guaranteed minimum income” »

« La grande question est de savoir quel coût on paie déjà pour ces mesures, et le prix qu’on continuera de payer ces expansions économiques démesurées. Il est clair comme de l’eau de roche que le ministre des Finances a pratiqué une politique fiscale et monétaire sur stéroïdes »

« Le modèle du ministre Padayachy se résume ainsi : consommation, importation, dépréciation, inflation, hausse du déficit fiscal et de la dette, plus de taxes, de nouvelles taxes et l’illusion monétaire. Ce n’est pas soutenable. On peut atteindre un PIB d’un trillion de roupies demain s’il y a une inflation de 50% »

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