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PRISON DES FEMMES: La Prisons Officers Association déplore « une crise au management »

L’incident survenu, lundi 5 décembre, à la Prison des femmes « est quelque part la goutte d’eau qui fait déborder le vase », estime le syndicat des officiers de la prison. Deux Junior Officers, Mme Martine et Bhowen, ont été « la proie d’un groupe de plus d’une dizaine de détenues, qui se sont défoulées sur elles car elles avaient subtilisé une quinzaine de portables dans leur dortoir ». Résultat : « Mme Bhowen a dû être évacuée et est toujours hospitalisée » La Prisons Officers Association souhaite ainsi l’institution d’une « full-fledged inquiry » avec l’intervention du Prime Minister Office pour « faire la lumière sur cette affaire ».
« C’est une question de rivalité entre deux personnes : les deux femmes qui se trouvent à la tête de la Prison des femmes. Chacune souhaite être chef à la place du chef ! » estime la Prisons Officers Association (POA). Et de renchérir : « D’ailleurs, nous nous demandons toujours pour quelle raison l’une d’elle, un élément de la force policière, a été transférée chez nous pour prendre la direction de l’institution ! Elle n’a aucune expérience dans ce domaine et depuis son arrivée, elle n’a fait que créer des problèmes, tant auprès des détenues qu’auprès du personnel. »
La POA n’est « montée au créneau que quatre jours après l’incident de lundi. Nous avons préféré avoir toutes les données avant de prendre position ». Le syndicat des officiers de la prison « déplore ainsi une série de manquements et de faiblesses et surtout, une mauvaise gestion à la tête de la Prison des femmes ».
Le syndicat avance que « plusieurs zones d’ombre entachent le déroulement des événements survenus lundi ». Parmi : « Pourquoi lorsque les deux Junior Officers Martine et Bhowen ont été tabassées par une dizaine de détenues, l’ASP Dookhee n’était pas dans les environs ? Où était-elle ? Pourquoi ni elle ni d’autres officiers gradées ne sont pas intervenues pour stopper la bagarre ? » (Voir chronologie de l’événement plus loin).
Par ailleurs, d’aucuns au sein du syndicat pensent que « l’absence des officiers s’explique, en partie bien sûr, par la peur et la frayeur de se faire tabasser comme leurs collègues ». Mais ils estiment aussi que « certains officiers, surtout parmi les Senior Officers, entretiennent des relations assez ambiguës avec les détenues. Elles font amie-amie afin en vue de ne pas être la cible des détenues. Dans ce type de conjoncture, elles préfèrent donc aller se cacher ! »
La POA est d’autre part d’avis que « l’ASP Dookhee n’a probablement pas du tout prévu que les choses allaient tourner aussi mal ! C’est la raison pour laquelle nous disons que quand les officiers ont ce type d’informations – soit des détenus ayant en leur possession du matériel interdit comme les portables – il vaut mieux communiquer avec leurs collègues. La fouille, comme celle de lundi, aurait pu se faire dans des conditions plus “secure” pour les Prison Officers ; soit avant que les détenues ne sortent de leurs dortoirs, soit après. Cela aurait largement diminué les risques d’en venir aux mains ! »
Le syndicat rappelle aussi que « sur les 12 derniers mois, nous avons recensé six cas de “aggravated offence” sur les Prison Officers à la Prison des femmes. La Prison Officer Bajoo est d’ailleurs encore sous le choc. Elle a été tellement traumatisée qu’elle ne peut pas reprendre son travail, neuf mois après l’incident ».
La POA se demande pourquoi « l’incident de lundi et six autres cas n’ont pas été référés au Prisons Visiting Board comme le stipule l’article 34 de la Prison Regulations Act ? Ce board est la plus haute instance qui existe actuellement en matière de gestion de la prison et est en mesure de prendre les sanctions et actions nécessaires ! » Le syndicat trouve que « trop de laxisme perdure actuellement au sein du management de la prison. Ce qui équivaut à dire que les Prison Officers n’ont aucune structure sur laquelle compter quand leur vie est en jeu ! »
Pour la POA, « il est clair que le management de la prison a failli à son devoir. Cette situation dure depuis plus de quatre ans. On nous a promis des améliorations, mais il n’y a toujours rien de concret ! Cela devient de plus en plus décourageant… »
Pour faire face à ces problèmes, la POA sollicite une « full-fledged inquiry » sur l’incident de lundi. « Que les responsabilités soient situées. Que ceux qui ont pris les mauvaises décisions prennent conscience de leur tort et que le PMO (Prime Minister’s Office) soit partie prenante de ce comité au même titre que tous les stakeholders concernés. Cela pour prouver la volonté de l’État à vouloir rendre notre univers carcéral plus sain. »
À ce stade, conclut le syndicat des officiers de la prison, « nous souhaitons que le commissaire et le Premier ministre soient réceptifs à nos appels ».

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