Post-scrutin du 10 novembre 2024 : Offensive tous azimuts MSM contre des dépenses électorales

L’ex-ministre et candidate du MSM, Kalpana Koonjoo-Shah porte

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plainte contre les élus du No 7 pour infraction aux Electoral Expenses Returns

Sun Trust : Consultations annoncées avec le commissaire électoral, Irfan Rahman, en ce début de semaine sur la marche à suivre

Le MSM, qui a essuyé une cuisante défaite aux élections générales du 10 novembre 2024, monte au créneau sur le front des dépenses électorales des élus de l’Alliance du Changement. En effet, les détails révélés dans les Electoral Expenses Returns de six candidats élus de l’Alliance du Changement, venant de quatre circonscriptions de Maurice, ne sont pas conformes aux dispositions de la Representation of the People Act, frisant du même coup le délit présumé d’Illegal Practice avec pour sanction la disqualification en tant que parlementaire et également cinq ans d’inégibilité en tant qu’électeur. Depuis l’éclatement de cette affaire en fin de semaine écoulée, l’état-major du Sun Trust multiplie les initiatives sur le plan politique et au niveau du judiciaire pour contester l’élection de ces six parlementaires selon les dispositions de la loi. Des dirigeants du MSM comptent se rendre en ce début de semaine au siège de la commission électorale pour soulever formellement toute la question et confirmer la marche à suivre vu le délit potentiel d’Illegal Electoral Practice.

Pour répondre à cette initiative sur le plan politique du MSM, l’Hôtel du Gouvernement compte riposter en sollicitant un Relief of the Supreme Court sous la section 74 B de la loi électorale, plaidant « Inadvertance of other Reasonable Clause » dans la déclaration portant sur ces dépenses électorales. Dans cette perspective, les déclarations de dépenses électorales de Rs 220 000 au nom de l’ex-ministre de l’Environnement, Kavy Ramano, sont citées dans la conjoncture.

En parallèle, l’ancienne ministre de l’Égalité des Genres, Kalpana Koonjoo-Shah, âgée de 45 ans, aussi électrice dans la circonscription Piton/Rivière-du-Rempart (No.7) a porté plainte à la police contre les trois candidats élus de l’Alliance du Changement, évoquant des dépassements des limites de dépenses électorales fixées par la loi. La plaignante, une résidente à Plaine-des-Papayes, s’est présentée au poste de police de Piton samedi, accompagnée de son avocat Me Ravi Rutnah, pour dénoncer de manière formelle ces irrégularités et réclamer une enquête au pénal sous la Representation of the People Act.

La candidate battue de L’Alliance Lepep aux élections du 10 novembre 2024, affirme que les candidats Sandeep Prayag (alias Nitin Prayag), Lutchmanah Pentiah (alias Raj Pentiah), ministre de la Fonction publique et Kaviraj Sharma Sukon (alias Heman), ministre de l’Éducation tertiaire ont tous dépassé le plafond des dépenses autorisées dans le cadre des élections législatives de novembre 2024.

Conformément à l’article 51 (1)(b) de la Representation of the People Act, un candidat non unique appartenant à un parti dans une circonscription ne peut dépasser le plafond de Rs 150 000 en termes de dépenses électorales. Or, d’après les déclarations disponibles sur le site de la commission électorale (https://electoral.govmu.org), les dépenses déclarées individuellement des trois candidats excèdent ce montant.

Sandeep Prayag: montant déclaré de Rs 222 075, dépassement de Rs 72 075, et déclaration faite par son agent électoral, Lenine Aukhajan, en date du 20 décembre 2024

Lutchmanah Pentiah: montant déclaré : Rs 187 930, dépassement de Rs 37 930, et déclaration faite par son agent électoral, Seetah Niteen Bose, en date du 18 décembre 2024

Kaviraj Sharma Sukon: montant déclaré : Rs 233 600, dépassement de Rs 83 600, et déclaration faite par son agent électoral, Sookha Pravish Rai, en date du 18 décembre 2024.

  • Kalpana Koonjoo-Shah estime que ces dépassements constituent une infraction à la Representation of the People Act et demande aux autorités d’ouvrir une enquête sur ces faits. Elle avance que ces irrégularités doivent conduire à l’annulation de l’élection des trois candidats concernés.
  • Une enquête policière a été officiellement ouverte, et les autorités devront déterminer si ces dépassements peuvent entraîner des sanctions légales, voire l’invalidation des résultats électoraux dans cette circonscription. Il se pourrait que le cas soit traité au niveau du Central CID, le QG de la police devant donner des instructions sur la marche à suivre.
  • L’affaire pourrait bien secouer la sphère politique alors que les résultats des législatives de 2024 demeurent sous surveillance.

Mahébourg/Plaine-Magnien : Une enquête réclamée sur les dépenses de Kevin Lukeeram

Jean Christophe Toussaint (52 ans), un entrepreneur de Ville-Noire, demande à la police d’initier une enquête sur les dépenses électorales du député élu de la majorité Chitraduthsing (Kevin) Lukeeram, sous la bannière de l’Alliance du Changement dans la circonscription Mahébourg/Plaine-Magnien (No.12).

Le quinquagénaire affirme qu’il est un électeur de cette circonscription et qu’il a fait son devoir civique au Petit Bel-Air Social Welfare Centre en novembre 2024. Il dit avoir appris que Kevin Lukeeram a dépensé Rs 156 500 pendant la campagne électorale, dépassant du coup la limite autorisée de Rs 150 000 par candidat.

Jean Christophe Toussaint estime que le parlementaire aurait commis une infraction sous la section 51 de la Representation of the People Act.

Par ailleurs, il n’est pas exclu que ces mêmes démarches soient initiées pour contester les élections de la Junior Minister aux Arts et Patrimoine culturel, Véronique Leu-Govind, des Nouveaux Démocrates à Savanne/Rivière-Noire (No 14).

Par contre, Pydiah  Sinanna, électeur inscrit dans la circonscription de Curepipe/Midlands (No 17), habitant  Carosin Lane, Forest-Side, âgé de 74 ans, a consigné durant le week-end une Precautionary Measure contre le ministre du Tourisme, Richard Duval.

Il réclame l’ouverture d’une enquête au sujet des dépenses électorales déclarées par le leader des Nouveaux Démocrates lors des dernières législatives s’élèvent à Rs 248 000, soit bien au-delà du plafond autorisé de Rs 150 000.Pour cet électeur du No 17, Richard Duval, l’un des trois élus de l’Alliance du Changement, aurait commis une infraction sous la Representation of the People Act.

La parlementaire de l’Organisation du Peuple de Rodrigues (OPR), Roxana Collet, pourrait également être rattrapée par ce scandale post-électoral, avec le risque de perdre son siège vu que ses dépenses déclarées officiellement  sont de Rs 158 000.

Affaire à rebondissements à suivre…

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