Le Guide - Législatives 2024

PORTRAIT: Catrine Benoît, la danse dans l’âme

Les yeux figés, la bouche à moitié ouverte. C’est en substance la réaction du public en regardant Catrine Benoit sur scène récemment lors de la journée portes ouvertes du Charles Telfair Institute à Moka, où la jeune femme vient de terminer son Bachelor of Arts en Accounting and finance. Les deux chorégraphies de belly dancing préparés en très peu de temps ont été vivement applaudies. À la fin du spectacle, tout le monde avait la même question aux lèvres : « Comment est-ce possible de bouger son corps comme elle l’a fait ? »
Elle a commencé la danse en exécutant le ballet à l’âge de 7 ans, suivant les classes d’Audrey Ferrière et puis de Teresa David. Elle enchaîne avec le salsa et le Afro-Jazz, enseigné par Andrea et Stellio Grenouille. Et depuis sept ans à ce jour, elle se spécialise en belly dancing. Elle, c’est Catrine Benoit qui jure fidélité à la danse.
« Je dansais presque tous les jours. J’ai appris avec Sonia Forget Matthews jusqu’à mes 18 ans au moment où elle est partie s’établir en Angleterre. J’étais triste… Mais j’ai continué à danser. Je me suis investie en mettant à ma disposition toutes les connaissances sur la danse du ventre. Je me suis même procurée des DVD. Je n’ai jamais cessé de danser », dit Catrine Benoit toute souriante.
La jeune femme a participé à de nombreuses représentations, notamment le spectacle de danse du ventre intitulé « Jamilah et Janilah » organisé par le David Academy of Dancing, d’où Catrine Benoit obtient un des rôles principaux. Cette femme de 21 ans a un impressionnant parcours… Mais son humilité est toute grande.
La danse du ventre, c’est sa passion. « Elle est moins connue que les danses classiques. Les gens pensent souvent que c’est une danse érotique… Mais c’est loin d’être le cas ! À la base, cette danse était une préparation pour l’accouchement. La danse orientale, El Raqs Sharqi en arabe, apporte assurance et plénitude à celle qui la pratique. » Il ne suffit pas d’essayer d’imiter Shakira en secouant ses hanches, loin de là.
« Au fil des cours, il va falloir apprivoiser une vraie technique. La conquête de cet art est une aventure semée de fous rires, de moments de découragement et de beaucoup de satisfaction. C’est comme entreprendre un voyage vers Les Mille et Une Nuits et s’approcher de sa propre féminité. C’est une forme d’art, c’est la sensualité, la grâce, tout ce qui donne confiance à la femme. »
Catrine Benoit donne ses cours dans la salle d’Energy Fitness à Samad Silencers à Curepipe (Castel) tous les mercredis de 18 h à 19 h. Les intéressées peuvent la contacter sur le 928-9943 ou sur son adresse électronique catrine.bellydance@gmail.com. « Le cours est en quatre étapes : l’échauffement, les exercices du upper et du lower body, une chorégraphie qui intègre tous les exercices appris et finalement un cool-down. »
Le Mauricien a assisté à une de ses classes cette semaine. Catrine Benoit accueille chaleureusement ses élèves, toutes vêtues d’un top et de leggings, un foulard ou coinsbelt attaché aux hanches. Après quelques exercices d’étirement, la jeune chorégraphe explique les mouvements et pas. Elle apporte aussi son soutien aux filles qui ont des difficultés. Les mouvements maîtrisés, une chorégraphie enchaîne, simple à retenir. Après cette séance pleine d’énergie et de bonne humeur, le cool-down s’impose. Toutes les parties du corps sont étirées avec une musique arabique entraînante et rythmée.
« Mon rêve, c’est de fonder ma propre école de danse, avec des élèves qui partagent la même vision et passion que j’ai pour cette danse, et d’organiser un spectacle. La danse du ventre c’est pour tous les âges, mais j’enseigne aussi aux enfants (NdlR : ils peuvent s’y inscrire à l’âge de six ans) séparément des jeunes et adultes ». Les tarifs sont très abordables. La femme peut profiter pleinement de ses classes sans s’inquiéter. À Rs 500 par mois, Catrine Benoit offre ses cours par pur plaisir.
Les élèves regardent Catrine Benoit avec admiration et révérence. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre une femme qui a une présence scénique et qui transmet autant d’émotion et de pouvoir dans le moindre mouvement, exécuté à la perfection.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -