SAJ : « Si les officiers de police peuvent se syndiquer c’est grâce à ce gouvernement »
Le leader de l’opposition, qui a consacré sa PNQ aux conditions de travail dans la force policière, a accusé ce matin le ministre mentor et ministre de la Défense, Sir Anerood Jugnauth, d’avoir abdiqué devant ses responsabilités. À quoi de dernier a immédiatement rétorqué : « Je ne suis pas d’accord avec cette assertion. »
Dans sa PNQ, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, a demandé au ministre mentor, ministre de la Défense et de Rodrigues si, à la suite des plaintes faites par la Police Officers Solidarity Union, il a rencontré le commissaire de police pour discuter des problèmes soulevés relativement aux conditions de travail des policiers, le matériel mis à leur disposition, la formation qui leur est dispensée, le harcèlement auquel ils sont soumis et autres questions qui affectent le moral, l’efficacité et l’efficience de la force de police de Maurice.
Dans sa réponse, le ministre mentor a observé que la force policière occupe une place centrale dans la mise en œuvre du « law and order » dans le pays. Ces officiers doivent non seulement assurer le respect de la loi mais doivent également mener des enquêtes et procéder à des arrestations lorsque cela s’avère nécessaire Il a expliqué que c’est ce gouvernement qui a adopté une législation pour permettre aux officiers de police d’adhérer à des organisations syndicales qui ont pour tâche de militer pour l’amélioration des conditions dans lesquelles ils travaillent. Auparavant, les doléances des policiers étaient canalisées à travers la fédération de la police. Il a rappelé que des policiers membres de la Police Officers Solidarity Union avaient participé à une marche pacifique le mois dernier afin de mettre en lumière les problèmes qu’ils rencontraient dans leur travail. Par la suite, malgré le fait que le syndicat n’est pas encore enregistré, les dirigeants syndicaux ont été reçus par le commissaires de police et des solutions ont été apportées à plusieurs de leurs doléances. Il a accusé le leader de l’opposition de ne s’être pas intéressé aux conditions de travail des officiers de police pendant des années. Ce n’est que maintenant qu’il manifeste de l’intérêt pour eux, a-t-il affirmé.
Le leader de l’opposition a rappelé que lorsqu’il était dans le gouvernement il avait eu l’occasion de présider des comités sur les conditions de travail des officiers de police. Il a montré une photo pour démontrer les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent les quartiers de la police à Coromandel et a demandé quand est-ce que le gouvernement apportera une solution à ce problème.
SAJ a fait comprendre que lorsque le leader de l’opposition était dans le gouvernement, il avait à exécuter le travail qui lui avait été confié. Xavier-Luc Duval a par la suite interpellé le ministre mentor notamment sur le poste de police à Rivière-Noire. Il l’a également questionné que la présence des « puces et punaises » dans le poste de police. À un certain moment, il a interpellé SAJ sur les raisons pour lesquelles certains ministres utilisaient les femmes constables comme « baby sitter ». Il a également été question de formation des officiers de police dans le maniement des armes, de la promotion dans la force policière et des uniformes.
Le ministre mentor a, à chaque reprise, répondu vaguement aux questions avant de donner une réponse plus précise lorsqu’il a reçu une réponse écrite des officiers de police présents dans l’hémicycle.
C’est ainsi qu’on a appris que des « pest controls » sont effectués dans les postes de police, qu’une trentaine d’officiers seront bientôt promus au rang de caporal, qu’une « Bank of police officers » a déjà été créée. Par ailleurs, les officiers de police bénéficient d’une formation dans le maniement des armes tous les six mois. Concernant le fait que la police travaille conjointement avec Brinks pour répondre aux alarmes, le ministre mentor n’a pas répondu. Il a, ailleurs affirmé en réponse à des questions du leader de l’opposition que ses demandes seraient transmises au commissaire de police. Non satisfait des réponses de SAJ, le leader de l’opposition l’a accusé, à la fin de l’exercice de PNQ, d’avoir abdiqué devant ses responsabilités. Accusation qui a été rejetée par le ministre mentor.