Ce détenteur d’un poste constitutionnel et ses proches accusés d’utilisation outrancière alléguée de véhicules officiels aux frais des contribuables de plus de Rs 22 millions
Des dénonciations explosives et appuyées, avec des éléments troublants, circulent littéralement au vu et au su de tous. Cette missive de trois pages, adressées à la Financial Crimes Commission, réclame une High Profile Probe au plus haut sommet de l’État avec une VVIP accusée de plusieurs actes de corruption et de fraudes. Ce détenteur d’un poste constitutionnel et ses proches sont accusés de faire une utilisation outrancière alléguée de véhicules officiels, coûtant aux contribuables plus de Rs 22 millions.
Le « Whistleblower » dans cette dénonciation se présente comme étant un officier d’une organisation publique et avance qu’il est de son devoir de dénoncer toute mauvaise pratique et abusive des fonds publics. Situant le contexte de sa démarche de porter l’affaire à l’attention de la FCC, il met en avant que cette VVIP touche des salaires de plus de Rs 160 000 mensuellement et que de par son package officiel il a droit aussi à toute une gamme de bénéfices, dont une voiture officielle qui peut être utilisée pour ses déplacements d’ordre privés également. Le principal concerné, selon le dénonciateur, serait aussi éligible à l’achat d’une voiture de 2250 cc, au-dessus de son droit à un véhicule officiel.
Dans cette correspondance, qui a non seulement été adressée au directeur général de la FCC, Navin Beekarry, mais aussi au Bureau du Premier ministre, au Directeur des Poursuites Publiques, à la Mauritius Revenue Authority et au ministère des Finances, l’on met en avant que l’occupant de cette position constitutionnelle aurait depuis sa prise de fonction changé plusieurs voitures officielles qui sont mises à sa disposition avec les services d’un chauffeur.
À ce jour, cette VVIP utiliserait une grosse berline au coût de presque Rs 6 millions et celle-ci est garée au domicile du principal bénéficiaire. Le dénonciateur, qui semble être très bien informé, explique que cette grosse berline véhicule cette VVIP de chez lui jusqu’au bureau quotidiennement aussi bien que pour ses rencontres quotidiennes au plus haut niveau de l’État.
Le hic, avance le « Whistleblower », est que ce Top Gun aurait fait croire qu’il s’est approprié une autre berline Duty-Free coûtant dans les Rs 6 millions. Celle-ci est, selon la lettre de dénonciation, utilisée par la fille de la VVIP et effectue le trajet fréquemment vers Quatre-Bornes où se trouve le business de cette dernière. L’enregistrement de cette grosse cylindrée est également sujet à controverses avec des teintes d’abus d’autorité.
Visiblement depuis le début de cette année une troisième berline a fait son apparition, une autre grosse cylindrée de plus de Rs 10 millions. Le fils, grand amateur de voitures devant l’éternel, très connu des autorités judiciaires pour des frasques au pénal en tous genres, en ferait l’usage. Cette voiture est par moment garée au domicile de la VVIP dans le Sud aussi dans le Nord où le fils réside de temps en temps pour s’occuper de ses affaires. La troisième voiture aussi n’est pas au nom de la VVIP mais enregistré au nom de l’organisation qu’il dirige. Ces trois berlines coûteraient, selon le « Whistleblower » plus de Rs 22 millions.
Le dénonciateur souligne que l’allocation mensuelle de carburant perçue par la VVIP était censée être utilisée pour le carburant et pour les frais d’entretien courant de sa voiture de fonction uniquement. Les véhicules en question font le plein aux frais de l’organisation, avec notamment des officiers accomplissant ces tâches pour le patron – récemment promus, certains en charge de la garde des transports et ses chauffeurs.
Le « Whistleblower » estime que cette personnalité de l’État aurait enfreint une série de dispositions légales de la FCC Act, notamment l’article 22, soit utiliser sa position pour gratifier ses proches aussi bien que l’article 43 pour fraude, ayant usé de sa position, utilisant l’argent des contribuables pour s’offrir des berlines utilisées par ses proches. La VVIP serait aussi, selon la dénonciation, coupable de voler l’argent avec les factures de carburant.
Les mouvements des trois grosses cylindrées sont vérifiables à travers les enregistrements des caméras CCTV et ceux du Safe City Network. Le « Whistleblower » s’appesantit sur le fait que la VVIP ne doit pas pouvoir se tirer d’affaire ou obtenir une quelconque grâce présidentielle dans la conjoncture.
Affaire à suivre…