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NMH Saga | Sunnystars attaque le rôle de la FSC et le board

– Le CEO de la FSC, Harvesh Seegoolam, et des membres du board dont le nouveau Chairperson, Renganaden Padayachy, interpellés par de nombreuses interrogations sur ce dossier boursier

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  Me Robon Mardemootoo: « The FSC has handled the NMH matter in a manner which is far from the transparency required »

– L’ICAC maintient le flou au sujet de l’enquête diligentée l’année dernière sur les transactions boursières effectuées au sein du groupe hôtelier NMH en février 2016

Sunnystars Holdings, actionnaire minoritaire de New Mauritius Hotels, passe à une nouvelle offensive en ce début d’année 2018 quant aux contestations des transactions boursières effectuées en février 2016  au sein du groupe hôtelier, New Mauritius Hotels (NMH). Une mise en demeure a été servie à la Financial Services Commission (FSC) et aux membres de son conseil d’administration sur le rationale du régulateur pour faire classer ce dossier boursier après les conclusions du rapport intérimaire du Special Investigator, Kriti Taukoordass, nommé l’année dernière.

Une nouvelle saison de la New Mauritius Hotels Saga a été enclenchée ce matin. En effet, Sunnystars Holdings, actionnaire minoritaire du groupe hôtelier, par les soins de son avouée Me Komadhi Mardemootoo, a fait servir dans la matinée, une mise en demeure à la Financial Services Commission (FSC) ainsi qu’aux membres de son conseil d’administration. La missive envoyée à l’attention du Chief Executive Officer du régulateur des services financiers, Harvesh Seegoolam, ainsi qu’aux membres du board incluant le nouveau Chairperson, Renganaden Padayachy, nommé la semaine dernière suite au retrait du Financial Secretary, Dev Manraj, met en relief la chronologie quelque peu contradictoire adoptée par le conseil d’administration sur ce dossier des transactions boursières datant de février 2016. Sunnystars Holdings, la compagnie de l’avoué Me Robin Mardemootoo,  se demande comment après avoir institué une Special Investigation, dont les conclusions intérimaires ont été soumises, la FSC ait pu à travers un communiqué en date du 30 octobre 2017, statué que « no further regulatory action is required » sur ce dossier.

L’actionnaire minoritaire, principal contestataire des transactions boursières de NMH, avance que les positions de la FSC «… have given rise to serious questions on the capacity and integrity of the board members at the FSC, which in turn have led to serious questions on the ability of the FSC to perform its functions and achieve its objects under the Financial Services Act 2007 and Securities Act 2005 ». La compagnie, qui a contesté ces transactions auprès de la FSC et du Registrar of Companies l’année dernière, s’interroge sur la possibilité « de connivence des membres du board de la FSC, avec des personnes liées personnellement ou professionnellement à NMH, Rogers Ltd, ENL Land Ltd ou encore Swan Life Ltd ». La mise en demeure interpelle la FSC sur une réunion du conseil d’administration en date du 20 février 2017. « Were NMH, Rogers Ltd, ENL Land Ltd, and/or Swan Life Ltd convened to meet with the Board of the FSC on the 20th February 2017? If so, who convened them? » peut-on lire dans le document rédigé par l’avouée de Sunnystars Holdings.

Des questions sont aussi posées sur la rédaction du communiqué émis par le régulateur des services financiers émis le 20 février 2017, indiquant que « … the materials available on record, it (FSC) does not consider that any breach of the Securities (takeover) Rules 2010 has taken place ». Une affirmation qui allait toutefois être revue un mois plus tard par la FSC en instituant une Special Investigation confiée à Kriti Taukoordass. Les conclusions de l’Interim report de ce dernier, circulé sur la place publique après soumission au conseil d’administration, allaient toutefois établir des violations commises par ENL Land, Rogers Ltd et Swan Life sans que les trois aient donné leurs versions des faits à l’investigateur spécial de la firme Mazars.

Pour rappel, Sunnystars Holdings Ltd avait accusé Hector Espitalier-Noël, Chief Executive Officer du groupe ENL, d’avoir bloqué la vente de 9,4 % d’actions de New Mauritius Hotels (NMH), par Property and Development Ltd (PAD) et Taylor Smith Group en février 2016. La compagnie de Robin Mardemootoo avait soutenu n’avoir pu acheter les actions en question, alléguant détenir des informations sur une « action de concert » à laquelle Swan Life Ltd, ENL Land Ltd et Rogers Ltd auraient eu recours pour s’approprier ces 9,4 % d’actions de NMH à la fermeture des transactions boursières en 2016. Par ailleurs, il nous revient que la commission anti-corruption piétine sur l’enquête qu’elle a instituée elle aussi pour faire la lumière sur les innuendoes de corruption alléguée autour de ces transactions avec des implications de la FSC.

Une enquête avait été initiée par la Commission anti-corruption l’année dernière et parmi les convoqués à ce stade figure Tevin Sithanen, Chief Executive Officer (CEO) d’Elysium Capital. Celui-ci avait agi comme courtier dans la vente des actions au sein de NMH. Les enquêteurs de l’ICAC avaient également rendu visite chez l’avoué Robin Mardemootoo pour des informations précises. Toutefois, aucune indication ne transpire sur les tenants et aboutissants de cette enquête ouverte. À l’Hôtel du gouvernement,  deux courants de pensée se signalent sur ce dossier. On attend toutefois la posture du ministre des Finances sur la question.   

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