Meurtre de Christina Bégué (16 ans) : Reconstitution des faits marquée par la colère et l’incompréhension

Crève-Cœur à Rodrigues demeure sous le choc. Hier à 14 heures, sous une escorte policière renforcée, le meurtrier Jean Antoine Pasnin, âgé de 63 ans, a participé à une reconstitution des faits. Les rues étaient envahies par une foule en colère, des visages marqués par l’horreur et l’incompréhension.

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Christine Bégué, une adolescente de 16 ans, attendait un bébé. Chaque mois, elle se rendait à l’hôpital de Crève-Cœur pour ses consultations prénatales. Ce lundi, après son rendez-vous, elle a dit à sa mère qu’elle allait aux toilettes. Elle n’en est jamais revenue.
Ce n’est pas un hasard si elle s’était dirigée vers la maison de Jean Antoine Pasnin, un homme qu’elle connaissait bien. D’après des indications, le meurtrier accusait la victime de lui avoir volé de l’argent. Ce jour-là, il l’a attendue sur le pas de sa porte, prêt à exploser.

— Où est mon argent ? aurait-il crié.
Christine aurait nié.
Pris d’une rage incontrôlable, il l’aurait attrapée à la gorge et serrée, serrée, jusqu’à ce qu’elle s’effondre au sol. Un dernier souffle, puis plus rien. Christine était morte.
Mais l’horreur ne s’arrête pas là. Jean Antoine Pasnin savait qu’il devait éliminer les traces de la victime. D’abord, il aurait envisagé de l’enterrer dans sa cour. Puis, alors que la nuit tombait, il a pris une décision encore plus glaçante.
22 heures. Armé d’un couteau, il a découpé la dépouille de Christine. Un bras. Une jambe. La tête. Il a placé les morceaux dans un sac et s’est dirigé vers la mer.
23h30. La jetée de Pointe-Vénus, balayée par le vent, est devenue le dernier témoin de son crime atroce. Il a jeté le sac dans les vagues, convaincu que l’océan effacerait ses traces.
Mais la mer a rejeté le corps de Christine sur les rochers.
Depuis mardi matin, les plongeurs de la National Coast Guard et les unités spéciales de la SMF quadrillent sans relâche le lagon et ses profondeurs. Mercredi matin, Pasnin a été présenté devant le magistrat Devinash Oozageer, siégeant en Cour de Port-Mathurin pour son inculpation provisoire pour le délit aggravé de meurtre.
Lors de la reconstitution des faits, une foule s’est rassemblée, avec des cris, larmes, injures, soit « bourreau ! » criminel ! » « Condamnez-le à vie ! »
D’autre part, l’autopsie pratiquée par le Principal Police Medical Officer, le Dr Maxwell Monvoisin, a attribué le décès à une Compression of the Neck. Le rapport Post-Morten fait également état d’autres atrocités qu’aura subies la jeune victime aux mains de son agresseur.

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