Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, est monté au créneau lors des débats sur le budget, hier soir, pour faire le point sur le dossier de la relativité salariale avec l’introduction du Minimum Wage. Il reconnait que la révision du salaire minimum en janvier dernier a créé une distorsion dans les grilles salariales.
»Following the review of the national minimum wage in January 2024, there is a legitimate expectation arising out of the distortion in salary distribution. For example, workers such a labourer, a surveillant, or clerk and a worker reckoning different years of service are paid today the national minimum wage of Rs 16 500. It is for this reason that I had made a provision in section 5 of the National Wage Consultative Council Act 2016 for wage relativity adjustment. We made regulations to adjust wage relativity in 2022 after the first review of the national minimum wage », déclare le ministre.
Il ajoute que « l’Assemblée nationale comprendra que la correction de la relativité salariale est une tâche complexe dans la mesure où elle touche différents secteurs et que nous avons au total 17 secteurs concernés par cet exercice. Par exemple, suite au premier examen, il a fallu deux ans pour corriger les anomalies. Le consultant qui a été engagé pour corriger les anomalies dans les grilles salariales a soumis son rapport en mars dernier. Après avoir examiné le rapport, le ministère a conclu qu’il faut davantage de consultations. »
»The consultant has submitted his report in March this year. My Ministry has examined the report and is presently conducting a complementary survey in 22 employment sectors. We shall also shortly have further consultations with stakeholders as the amendment brought to section 91 (1)(a) of the Employment Relations Act provides for the review of pay and grading structure every 5 years. Hence, the current exercise of wage relativity will also take into account determination of wages on occupation basis which explains the delay in the process », souligne Soodesh Callichurn.
Parlant de la décision dans le budget au sujet des travailleurs étrangers, le ministre a indiqué que »Mauritius will continue to open up to foreign talent and therefore my Ministry is reviewing the current policies to give a boost to businesses. Hence, quotas in sectors like manufacturing, jewellery, Freeport and ICT BPO are being removed to encourage more foreign skills in those sectors. Previously, victuallers were relying solely on local labour to carry out their business. However, with the increase in their activities, it is only fair that victuallers be also allowed to recruit foreign labour to thrive economically ».
Par conséquent, les quotas imposés dans des secteurs, tels que l’industrie manufacturière, la bijouterie, le port franc et ICT BPO sont supprimés pour encourager davantage de compétences étrangères dans ces secteurs. Un autre secteur, qui fait face à une demande accrue de main-d’œuvre étrangère est celui de la réparation et de l’entretien des véhicules.
Le ministère assouplit l’exigence de ratio de 1 étranger pour 2 travailleurs locaux à 3 travailleurs étrangers pour 1 travailleur local.‘ »My Ministry is relaxing the ratio requirement from the ratio of 1 foreigner to 2 locals to 3 foreigners to 1 local », confirme-t-il.
De plus, le ministère augmente la durée de séjour des travailleurs étrangers de quatre ans à un maximum de 8 ans dans tous les secteurs. Les travailleurs étrangers du secteur manufacturier qui contribue de manière significative à la croissance économique seront autorisés à rester pour une durée plus longue de 10 ans par rapport à la durée actuellement applicable de huit ans.
Pour ce qui est du secteur agricole, les besoins spécifiques en main-d’œuvre sont essentiellement saisonniers car ils impliquent, entre autres, la culture, la récolte et la transformation. « Mon ministère est en train d’élaborer des règlements pour offrir davantage de flexibilité en matière de recrutement », dit-il.
Pour l’octroi des permis de travail, les dispositions légales en vigueur prévoient un délai de 30 jours. Près de 90% des demandes de permis de travail sont traitées dans les délais légaux. Le retard pour les demandes restantes est principalement dû à des informations incomplètes. « Mon ministère s’efforce de réduire davantage les délais de détermination des demandes de permis de travail », rassure le ministre.
Au sujet des appréhensions évoquées par rapport à la politique du gouvernement en matière de main-d’oeuvre étrangère, Soodesh Callichurn fait ressortir : « Permettez-moi de rassurer ces membres sur le fait que mon ministère maintiendra des ratios dans des secteurs spécifiques tels que le tourisme, l’industrie des bus et la médecine, afin que les travailleurs locaux aient la priorité sur les travailleurs migrants. Mon ministère veille également que les travailleurs migrants soient traités équitablement. »