Lall Dewnath : « Metro-Express à Côte-d’Or n’est pas la priorité de la population »

«L e métro à Côte-d’Or n’est pas la priorité de la population. » C’est ce que soutient Lall Dewnath, président de l’Artisans and General Workers Union (AGWU). Dans l’interview qui suit, il affirme que le gouvernement doit recentrer ses priorités sur le bien-être de la population. Au lieu d’intégrer Côte-d’Or dans le tracé de ce mode alternatif de transport, le gouvernement ferait mieux de songer à un trajet qui relie Mahébourg et Chemin-Grenier pour aider les passagers à surmonter le douloureux problème de la congestion routière. Le syndicaliste fait aussi état de son inquiétude concernant la réduction de la superficie de la canne et parle des effets néfastes de la hausse du Key Repo Rate sur les emprunteurs. Par ailleurs, avec l’objectif d’atteindre un million de touristes, le gouvernement aurait dû prévoir que cela aurait un impact sur la fourniture d’eau dans le pays à Maurice, note-t-il. Revenant d’une visite à Rodrigues, il dit regretter que la population là-bas soit en train de souffrir de l’irrégularité dans la fourniture d’eau, une situation qui affecte aussi bien les animaux que la culture vivrière.

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Quel constat faites-vous de la situation sur les plans social et économique en cette fin d’année ?

Il faut reconnaître que le monde entier est en train de passer par une situation difficile en raison de la crise du Covid-19 qui a affecté surtout l’emploi et a mis des grains de sable dans la machinerie économique. Il y a eu des pertes d’emploi et l’industrie touristique a été sévèrement affectée.

Le gouvernement a fait ce- pendant des efforts en proposant des mesures d’accompagnement tels que le Wage Assistance Scheme pour les travailleurs et a accordé environ Rs 80 milliards aux entreprises pour protéger l’emploi et pour qu’elles puissent continuer à opérer.

C’est certes une bonne chose mais la plus grande question qui reste posée est la suivante : est-ce que les entreprises qui avaient bénéficié de financement à travers le Stimulus Package lors de la crise financière de 2008 ont rendu l’argent lorsque Pravind Jugnauth assumait le poste de ministre des Finances ? Cette question se pose à nouveau pour les grandes entreprises et les groupes hôteliers qui ont bénéficié d’un financement de Rs 15 milliards avec le Covid-19. Nous nous posons toujours la question. Est-ce qu’ils vont retourner l’argent du peuple dans les caisses de l’Etat ? Combien d’argent a été retourné ? Nous ne savons pas.

La situation économique du pays est fragile et chaque Mauricien a des dettes sur la tête pour les dix prochaines années. Est-ce que nous sommes en train de produire suffisamment pour sortir la tête hors de l’eau ? Est-ce qu’il y a de programme pour réduire les importations ? Il n’y a aucune indication par rapport à la situation pour 2023, 2024, 2025 et 2026. Le gouver- nement a puisé dans les caisses publiques pour accorder des facilités aux grandes entreprises. Et cela a des conséquences. Savons-nous de combien de jours d’importations nous disposons ? Auparavant, le pays disposait de réserves pour l’achat de la nourriture pour plusieurs mois, soit sept mois. Combien d’argent il reste maintenant à la Banque de Maurice ? Pour trois semaines, un mois, un mois et demi ? Personne n’est au courant de la situation réelle.

Le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, a pourtant rassuré la po- pulation lors d’une conférence de presse en disant que le pays connaîtra une croissance économique de 7%…

J’ai écouté cette conférence de presse. Il a dit que l’économie va bien. Je pense que si l’économie va bien, il y a beaucoup de mesures que le gouvernement aurait dû prendre pour apaiser la vie sociale de la population. Lors des consultations tripartites, nous avons dit au ministre qu’il faut commencer par baisser le prix de l’essence et du diesel par au moins Rs 10 le litre pour venir en aide aux taximen et à plusieurs opérateurs qui gagnent leur vie à travers la livraison de pain, de légumes, etc.

Vous qui défendez les intérêts des travailleurs de l’industrie sucrière, qu’en est-il de la situation à ce niveau ?

Un pays comme Maurice produit environ 235 000 tonnes de sucre. Qu’a-t-on fait avec toutes ces terres sous culture de canne ? Au fait, Maurice s’est engagée dans un développe- ment économique qui n’est pas du tout sélectif. Ou pa kapav met saret bef divan bef. Je reviens d’un voyage à Rodrigues la semaine dernière. Rodrig pena delo di tou. Le bétail et d’autres animaux sont en train de mourir. Les gens n’ont pas d’eau à boire, Il n’y a pas d’eau pour les toilettes. Voilà l’île Rodrigues d’aujourd’hui.

À Maurice, le réservoir de Mare-aux-Vacoas est arrivé à moins de 50% de sa capacité, La Ferme à 27%. Inutile de parler de l’ancien ministre de l’Énergie, Ivan Collendavelloo. J’allais dire quelque chose de plus fort à son égard mais de nos jours il faut limiter ses propos de peur que la police ne débarque chez vous. Je dis quand même qu’il est un farceur pour avoir dit à la population qu’elle y aura droit à une fourniture d’eau 24/7. Chez moi, à Che- min-Grenier, l’eau n’a pas coulé pendant au moins trois jours. Cela me fait rappeler l’épisode de Midlands Dam lorsqu’on avait réalisé l’étude de faisabilité. Le projet allait coûter Rs 2 milliards. Finalement, le projet a été réalisé au coût de Rs 7 milliards.

Au fait, pourquoi le problème de manque d’eau se répète-t-il chaque année ?

Depuis 20 ans, nous entendons parler du Rivière-des-Anguilles Dam. Depuis cinq ans, les différents budgets font mention de ce projet. Ce n’est que maintenant qu’on décide de mettre la main à la pâte. Maintenant, on est en train de mettre Rs 10 à Rs 15 milliards dans le projet. Autre exemple d’un gouvernement à la va-vite est le projet de Metro Express pour relier Rose- Hill à Côte-d’Or qui coûtera Rs 14 milliards. Il n’y a qu’un petit village à cet endroit qui est entouré de champs de canne, Le pire est que le tracé ne passe pas à travers le village. On utilise la grande route pour aller au stade de Côte-d’Or. Mo 500% kont proz al Cote d’Or aster la. Je ne vois pas ce projet comme une priorité pour la population. Pourquoi ne pas accorder priorité à la fourniture d’eau dans le pays ?

Au fait, le volume d’eau dont nous disposons dans nos réservoirs aurait été suffisant pour la population. Mais nous avons visé 1 million de touristes. Les hôtels sont remplis actuellement à hauteur de 85%. Est-ce qu’ils ne vont pas consommer de l’eau ? Il faut donc assurer une fourniture d’eau au rythme de 24/7 pour les touristes. Lotel pe gagne dilo a gogo ek morisien pe soufer Si nous prétendons être une destination par excellence, il faut prévoir une fourniture d’eau adéquate. La Noël et le Nouvel An arrivent à grands pas et nous avons une fourniture d’eau irrégulière. Si le gouvernement vient nous dire qu’il dispose d’un projet pour que l’on rallie Curepipe à Mahé- bourg et Chemin Grenier par voie ferrée, je serai la première personne à applaudir ce gouvernement. J’aurai dit Start the Project Tomorrow” car le trafic routier dans cette région donne du fil à retordre. Nous avons un ministre du Transport qui se targue du métro. Pourquoi il ne rend pas sur le terrain à Flacq, à Baie-du- Cap ? Il verra qu’il y a des passagers qui attendent au moins une heure pour avoir un autobus. Le transport public est encore désorganisé.

Pensez-vous qu’il y a beaucoup à faire pour améliorer le sort des travailleurs dans le pays ?

Il y a beaucoup à faire pour que l’on puisse réduire l’écart entre les riches et les pauvres. Il est vrai que le gouvernement a accordé aux personnes âgées une augmentation. Tout en reconnaissant ce geste, je trouve cependant que cet effort n’est pas suffisant. Je prends mon propre exemple. J’achète en moyenne Rs 3 000 de médicaments mensuellement. Cette augmentation à laquelle nous avons eu droit n’est guère suffisante.

Il ne faut pas oublier égale- ment que la CSG est basée sur le Gross salary et non pas sur le salaire de base. Je connais des directeurs des compagnies qui sont en train de contribuer entre Rs 40 000 et Rs 50 000 au fonds de la CSG. Je me demande si des actuaires ont réalisé une étude sur la longévité de ce fonds. Il faut savoir qu’il y a 240 000 vieilles personnes et des autrement capables. Si nous continuons sur cette voie, je crains fort que la CSG disparaisse à l’avenir. En tout cas, les travailleurs croient fermement qu’il faut retourner à l’ancienne formule avec le National Pension Fund. Sous le National Pension Scheme, les bénéfices étaient plus intéressants. Auparavant, un éta- blissement sucrier contribuait 10% pour un travailleur, maintenant il ne contribue que 3%. Ce qui fait que le Package du travailleur à la retraite a baissé considérablement.

La CSG a quand même un bon côté : pran ek bann riss ek donn bann pov. La CSG est en train de faire ses preuves en France car la contribution est conséquente. Politiquement, je ne sais pas si le gouvernement fera la bous dou lorsqu’il entrera en période de campagne électorale. En tout cas, la promesse a été faite qu’à partir de juillet 2023, les personnes du troisième âge auront droit à une pension de Rs 13 500. Il ne serait pas étonnant que dans cette mouvance électorale le gouvernement propose une pension de Rs 15 000. Cela va certainement faire plaisir aux personnes âgées.

Déjà nous avons déjà commencé à entendre le leader du PTr, Navin Ramgoolam, qui est venu dire qu’il accordera un billet d’avion à toute personne qui a obtenu l’âge de 60 ans mais qui n’a pas pu voyager durant sa vie pour manque de moyens financiers. Aller à l’île de La-Réunion sans un Pocket Mo- ney est dur. Il faudra que le leader du PTr vienne dire que les personnes concernées auront également leur argent de poche. Il faut aussi qu’il rassure ces 240 000 personnes âgées en leur disant que leur pension de vieillesse ne sera pas révisée à la baisse.

La productivité au travail est un facteur clé pour la croissance économique. Qu’en pensez-vous ?

Je me demande si certains ministres du gouvernement sont productifs. Je suis en tout cas presque sûr que lors des prochaines joutes électorales, certains d’entre eux n’auront pas de ticket électoral du Premier ministre, Pravind Jugnauth. Je me demande si le chef du gouvernement accordera un ticket une nouvelle fois au ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo.

L’ancien Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, avait dressé une Road Map pour l’économie bleue jusqu’à l’horizon 2030. Il avait exprimé sa vision en 2014. Est-ce que vous avez vu un développement hors du commun dans le secteur de la pêche ? Zero plon- baz Mo pe pey enn liv pwason Rs 200. Et nous avons droit majoritairement à du poisson importé dans les supermarchés. Est-ce que la productivité s’applique au ministre Maudhoo ? Est-ce qu’il est en train de deliver the goods ?

Il y a aussi beaucoup de défaillances dans le monde sportif, surtout au niveau du football. Le sport a beaucoup reculé dans ce pays. Rien n’est en train de se passer dans le plan footballistique. Des petites équipes telles que les Comores et les Seychelles viennent nous battre alors que nous devrions être en mesure de nous mesurer avec de grandes équipes de la région. Je pense que la productivité doit être à tous les niveaux, y compris sur le plan social. Lorsque le ministre Alan Ganoo était dans l’opposition et que sir Anerood Jugnauth était Premier ministre, on avait ordonné de démolir des maisons construites illégalement à Suri- nam et Cotteau-Raffin. Ganoo était intervenu pour empêcher la démolition.

Que s’est-il passé tout récemment à Riambel ? On a démoli des abris de fortune. Je peux com- prendre que des gens habitaient illégalement sur des terres. Kraz sa bann malere la zot lakaz ? Zot tou dormi anba pie filao. Mo ti al gete. Bout baba pe dormi anba pie Leur situation est toujours précaire. Où est passé le député du No 14 depuis 1981? Il aurait pu intervenir pour accorder un délai à ces familles pour quitter les lieux.

La productivité sur le plan social veut aussi dire faire des démarches pour accorder un toit à ceux qui n’en disposent pas. Savez-vous combien de personnes ont un seul repas par jour ? Zis aswar pe kwi inpe dal ek inpe sousou pou viv. Alors qu’il y a des gens au gouvernement qui ne paient pas le carburant. Ce gouvernement préfère prendre un œuf avec les patrons du secteur privé alors qu’eux choisissent un bœuf. Il n’y a pas de taxe à payer pour les projets de Smart Cities.

Est-ce que les travailleurs de l’industrie sucrière sont d’accord avec la com- pensation salariale de Rs 1 000 ?

Le gouvernement avait pris la décision l’année dernière dans le budget d’accorder une allocation de Rs 1 000 aux travailleurs pour les soulager. À la demande des syndicats, cette allocation a été étendue pour une année encore et maintenant il vient accorder une compensation salariale de Rs 1 000. Au fait, c’est la première fois dans ma carrière de syndicaliste que j’ai vu lors des dernières tripartites que les patrons des entreprises sont venus dire qu’ils sont prêts à accorder une compensation salariale d’au moins Rs 600 across the board.

Aussitôt qu’ils ont fait cette proposition, j’ai fait le compte pour un salarié qui touche Rs 15 000. Je suis arrivée à la conclusion qu’ils sont en train de proposer tout simplement 4%. Le coût la vie a augmenté de 10,7% à la fin de novembre 2022 et ils viennent proposer 4%. Même la compensation salariale de Rs 1 000 n’équivaut pas à la hausse du coût de la vie par 10,7%. Elle représente plutôt 6%, ce qui veut dire qu’ils doivent encore 4% à la population.

Nous ne savons pas comment sera la vie en 2023, surtout avec le maintien du prix du carburant actuel. Ce qui m’inquiète en ce moment, ce sont les travailleurs de 12 compagnies de l’industrie sucrière qui n’ont pas eu un sou d’augmentation. Le gouverne- ment sait que nous nous sommes engagés dans des négociations collectives depuis deux ans dans l’industrie sucrière.

Le Key Repo Rate est passé de 4 à 4,5%. Pensez- vous que c’est une bonne chose ?

Tout le monde se pose la question désormais. Est-ce que c’est intelligent de laisser son argent en banque surtout avec un taux d’intérêt qui laisse à désirer alors qu’eux investissent pour obtenir des milliards ? Cette hausse va surtout affecter ceux qui ont contracté des emprunts. J’ai un bon ami qui a contracté un em- prunt de Rs 5,9 millions. Avec la hausse du KRR, il se retrouve désormais dans une situation où il aura à payer environ Rs 400 000 à Rs 500 000 de plus. C’est chagrinant !

Le gouvernement aurait dû savoir que bon nombre de Mauriciens se sont endettés pour construire ou acheter une maison ou encore financer les études scolaires. Je pense que si on avait vraiment un Caring Government, il aurait exempté les gens qui ont contracté un emprunt pour la construction, l’achat d’une maison, l’achat d’un terrain, la plantation de légumes et pour ceux qui financent les études de leurs enfants. Il y a des parents qui contractent des emprunts par millions pour financer les études universitaires à l’étranger.

Partagez-vous l’idée que les pensionnés doivent avoir droit à la compensation salariale annuelle ?

Je crois que le gouvernement est en train de jouer avec les pensionnés. Le gouvernement va utiliser un timing pour accorder une augmentation de la pension. Allons le dire crûment. C’est l’échéance électorale qui va décider quand les personnes âgées, les veuves, les orphelins et les autrement capables vont bénéficier d’une augmentation.

Regardez ce qui s’est passé avec cette grève de la faim entamée par Nishal Joyram pour une baisse du prix du carburant. Je suis sûr que si son action coïncidait avec une échéance électorale, il aurait obtenu ce qu’il voulait. Il a fait une grève de la faim pour ensuite mettre un terme à son action pour des raisons de santé. Si le pays était derrière ce gréviste, le gouvernement aurait agi.

Non seulement son état de santé ne serait pas le même, mais il a affaibli l’ardeur des autres éventuels grévistes. Le peuple utilise son pouvoir chaque cinq ans. C’est là qu’il peut agir pour changer les choses et sa vie. Ne pensez surtout pas que lorsque vous avez voté pour un quelconque parti politique que votre vie va changer. Maintenant j’entends dire que Navin Ramgoolam est venu dire à Joyram qu’il lui fallait mettre fin à sa grève pour des raisons de santé. Peut-être il a oublié que des planteurs avaient entamé un mouvement de grève de la faim après qu’ils ont été appelés à quitter les terrains qu’ils occupaient à Riche-Terre. On se souvient ce qu’il avait dit à ces derniers à l’époque.

Les politiciens doivent savoir ce qu’ils disent lorsqu’ils sont au pouvoir. Nous sommes des travailleurs et nous ne sommes pas des politiciens. Nous savons tout simplement que lorsqu’un politicien est dans l’opposition il tient un langage et lorsqu’il est au pouvoir il change de posture. Je parle en tant que citoyen et j’utilise le langage des travailleurs. Nous ne sommes pas ici pour critiquer sans raison. Mais lorsqu’un politicien fait quelque chose de mal, on va faire entendre notre voix.

Les tarifs d’électricité seront majorés l’année prochaine. Qu’en pensez- vous ?

Les gens deviendront plus pauvres. Ceux qui avaient commencé à utiliser des climatiseurs doivent recommencer à utiliser des ventilateurs. Il faut savoir que la période d’été ici dure environ huit mois. Il y a des gens qui utilisent des climatiseurs pour mieux dormir. Les tarifs d’électricité du CEB sont en fait en train de monter par la force des choses. Ces tarifs n’auraient pas dû augmenter. Tout cela est peut-être le résultat des accords signés avec les Independent Power Producers (IPP).

Croyez-vous que le CEB pourra compter sur les IPP pour produire de l’électricité alors que la superficie sous culture de canne est en train de baisser par au moins de 60%, de même que la production de la bagasse ? C’est certainement du charbon que les producteurs vont devoir utiliser pour combler le déficit.

Comment voyez-vous la situation pour les travailleurs en 2023 ?

Il n’y a pas de belle lueur d’espoir à l’horizon par rapport à ce qui passe sur le plan international, notamment la guerre en Ukraine et une récession annoncée en Europe, le Covid-19 qui refait surface en Chine. On ne sait pas comment l’industrie touristique va réagir à tout cela. Mais Maurice est condamnée à utiliser ses terres pour produire pour le pays.

Ce n’est certainement pas avec des appartements luxueux que le pays sortira gagnant. On se souvient qu’avec le Covid-19 l’industrie touristique était à genoux, entraînant dans son passage la fermeture des établissements hôteliers. Bizin pa met delwil dan enn sel lalamp. Il faut se focaliser sur l’agriculture, le secteur manufacturier et des secteurs qui peuvent résister à des chocs internationaux.

 

 

 

 

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