Des trous, non, des cratères, littéralement partout dans les institutions financières censées gérer l’économie de notre pays, et assurer sa solvabilité sur le plan des investissements. Tel est le résultat d’une politique sans vision, dans la démesure et irresponsable de Pravind Jugnauth ! Un politicien qui n’avait pas encore fait ses armes et qui s’est vu remettre la couronne de chef de gouvernement par son père. Par un exercice de passation de pouvoir jamais vu dans l’histoire de notre pays, avant de briguer ouvertement les suffrages. Les dés étaient pipés dès le départ…
Et à l’arrivée ? Une hécatombe. Des pertes par millions sont mises à jour, à mesure que le nouveau gouvernement découvre le(s) pot(s) aux roses. Car oui, il n’y en a pas qu’un. Skandal lor skandal. Jugnauth fils a pillé les caisses de l’état avec ses projets mirobolants. Les pertes s’élèvent à des sommes astronomiques.
Et si Navin Ramgoolam et sa nouvelle équipe se débattent comme de beaux diables pour honorer leurs promesses électorales, du moins en ce qui concerne la baisse des carburants et le paiement du 14e mois, gageons que 2025 ne sera pas une année de répit ! Bien au contraire. Oubliez le « ser sintir » ! Au moins, à cette époque, on savait qu’au bout des sacrifices, on finirait par pouvoir souffler et se permettre quelques petits plaisirs. Cette fois, il faut carrément revoir nos habitudes et attitudes. Et ce n’est pas Rama Sithanen qui dira le contraire ! En n’ayant tenté jusqu’au bout d’imposer une société de consommation et matérialiste, le régime de Jugnauth fils a fini par plonger le pays dans un marasme financier sans précédent. Les pillages et autres mis à sac des caisses de l’État ne doivent pas rester sans suivi. Ceux qui sont responsables de cet état (lamentable) des choses doivent être tenus responsables. Nos nouveaux élus ne doivent pas oublier ça !
Si l’annonce de la petite baisse du prix des carburants, ainsi que le paiement, en tranches, du 14e mois, a donné du baume au coeur, même si le “feel good factor” aura été de très courte durée, il faut absolument se réveiller et « get laverite an fas nou figir », comme le chante Kaya. Et cette rude réalité, c’est que, tout d’abord, nous avons tout intérêt à bien gérer et investir ces sous qui viendront soulager nos comptes en banque. Du moins pour ceux qui tombent dans la catégorie qui sont éligibles au boni. Il faut absolument faire preuve de circonspection, de sagesse et de prudence, surtout en cette période de festivités. Car en agissant de manière débridée, cela pourrait s’avérer dangereux et risqué.
2025 sera une année très dure sur le plan économique pour le Mauricien moyen. La flambée des prix, et ce, malgré l’annonce de Navin Ramgoolam de la création d’un fonds de solidarité, les conflits internationaux avec leurs impacts sur l’importation des produits, entre autres facteurs, pèseront lourd dans la balance.
Bien entendu, qui dit période de fêtes entend aussi un peu de laisser-aller, de s’offrir quelques petits plaisirs, s’accorder quelques petites libertés… Surtout après l’année que les Mauriciens ont connue avec les coups de massue des augmentations au supermarché et à la pharmacie ! Lever un peu le pied et se laisser vivre ne fera pas grand mal. C’est encore une fois l’exagération et la démesure qui recèlent les pièges à éviter à tout prix. Restons donc vigilants. 2025 pourrait bien être une des plus longues années !
Sur l’échiquier international, impossible de taire le couronnement du combat sans relâche et déterminé de Gisèle Pélicot ! Voilà une citoyenne anonyme qui invite à l’action et à être prise comme exemple. Son engagement au nom de victimes de viols et d’abus sexistes de son propre mari est salué de par le monde entier, tant par des chefs d’État que des médias. À côté, Time Magazine, qui a choisi pour la deuxième fois d’élire Donald Trump personnalité de l’année, face à la pléthore de titres mondiaux louant le courage de Gisèle Pélicot, fait bien pâle figure.
Husna Ramjanally