(In)Sécurité routière – Code de la route : L’OPR plaide les spécificités de Rodrigues pour les amendes

Le Parliamentary Private Secretary et leader de l’Organisation du Peuple de Rodrigues (OPR), Jean Francisco François, propose que des amendements soient apportés à la nouvelle version de la Road Traffic Act en vue de reconnaître les spécificités de Rodrigues.

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Animant un point de presse de l’OPR, il a souligné que cette loi exige qu’un propriétaire procède à l’enregistrement d’un véhicule dans un délai de quatorze jours une fois celui-ci acheté, faute de quoi une amende lui sera infligée. Il s’est appesanti sur le point que cet amendement cause un problème pour les Rodriguais qui procèdent à l’acquisition d’un véhicule à Maurice, car le bateau qui le transportera n’est pas disponible dans un tel délai. « Transporter une voiture à Rodrigues prend parfois un mois. Voilà pourquoi nous demandons au ministère du Transport de ne pas pénaliser les Rodriguais », dira-t-il.

Le leader de l’OPR dit apprécier que l’amende ayant trait au non-port du gilet de sécurité ait été révisée, mais il affirme que les routes à Rodrigues ne sont pas éclairées : « Rodrig dan nwar », regrette-t-il.

Pour les funérailles, les Rodriguais ont coutume de transporter des cercueils dans le caisson de véhicules 4 par 4 . Pour ce faire, une ou deux personnes sont installées à l’arrière du véhicule pour surveiller un cercueil. Il dit souhaiter que le ministère du Transport reconnaisse cette spécificité de Rodrigues dans le nouveau cadre légal pour des amendes en matière de sécurité routière.

D’autre part, Jean Francisco François a demandé que le nombre de policiers soit augmenté pour sévir contre les rallyes illégaux et réduire le nombre de victimes sur les routes à Rodrigues.

En ce qu’il s’agit des Fixed Penalties, le PPS François a affirmé que les amendes ont été révisées jusqu’à Rs 5000. « Se enn lalwa nasional. Minis kinn deside. Mo dir, an tan ki lavwa de la populasion de Rodrig, ki enn bon parti de la popilasion pa neseserman dakor ar logmantasion de sa bann lamann-la. Se lavwa de la popilasion. Mwa mo devwar, se soutenir sa bann lavwa-la mem si lalwa-la tre bien anpese ki ena mor dom ek bann aksidantel », dit-il en ajoutant qu’« il y a quand même des questions pratiques, et les réalités de Rodrigues sont différentes – la limitation de vitesse se situe à 40-50 km à l’heure. Il faut entreprendre une étude pour revoir cela. »

Par ailleurs, Jean Francisco François trouve que l’image de la fonction publique se dégrade de plus en plus à Rodrigues. Il avance qu’il y a dysfonctionnement administratif et que les fonctionnaires sont stressés en raison de l’attitude du gouvernement régional.

RODRIGUES | Lutte des fonctionnaires —Des résolutions syndicales pour « sauver » le service public

Mettre sur pied une plateforme commune, avec l’idée de mobiliser la population en vue de la tenue d’une grande manifestation pour défendre le service public à Rodrigues. Telle est la principale résolution adoptée à l’unanimité, vendredi, à Mont-Lubin, dans le cadre d’une réflexion, marquant le Public Service Day.

Les membres de trois instances syndicales avaient participé à cette activité, notamment ceux de la Rodrigues Government Employees Association (RGEA), de la Rodrigues Public Service Workers Union et la Rodrigues Nursing Workers Union. D’autres résolutions ont également été adoptées, donnant un aperçu du climat qui règne actuellement au sein de la fonction publique dans l’île.

La situation à laquelle sont confrontés le service public et les fonctionnaires a été longuement analysée et discutée. Les responsables et le Conseil exécutif de l’Assemblée Régionale de Rodrigues ont été pointés du doigt certes, mais des critiques acerbes ont été dirigées vers le chef de la fonction publique, l’Island Chief Executive (ICE), Jean-Claude Pierre Louis. Les représentants des syndicats dénoncent le fait que l’ICE a abdiqué devant ses responsabilités. Au lieu de réprimander les fonctionnaires par écrit, si faute il y a, celui-ci porte plainte à la police ; les syndicalistes estimant que cette pratique n’est pas normale.

L’accent a été mis sur le secteur de la santé, qui souffre gravement, aux dires de certains membres de syndicats, et le secteur de l’eau a aussi été abordé. Les syndicalistes font ressortir qu’un climat de frayeur s’est installé au sein de la fonction publique, où plus aucun fonctionnaire n’est à l’abri avec « enn fonksioner kapav perdi so lasiet manze » à n’importe quel moment. Ils trouvent que « c’est du jamais vu à Rodrigues ».

Cependant, les syndicats et leurs membres ne comptent pas céder « aux caprices » des politiciens. Elles ont également dénoncé ce qu’elles estiment être de l’ingérence politique à tous les niveaux au sein du service public.

L’autre point évoqué est « la volonté claire et nette des dirigeants de décapiter les syndicats ». Le président de la RGEA, Alain Tolbize, a récemment été privé d’une promotion qu’il méritait. Cela, à cause de ses prises de position et de ses combats syndicaux.

Désormais, le ton est donné. Les syndicats et les fonctionnaires ne comptent plus se laisser marcher sur les pieds. Pour eux, l’heure est grave. Du coup, des instances internationales seront alertées dans les jours qui viennent sur ce qui se passe à Rodrigues au sein de la fonction publique.

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