Hippisme – Décision de la GRA : des commissaires de la HRD virés avec effet immédiat

La Gambling Regulatory Authority (GRA) a pris la décision de résilier les contrats de tous les commissaires des courses de la Horse Racing Division (HRD) avec effet immédiat, alors que le secteur attend toujours les recommandations du High Level Committee. Ce comité, mis en place en décembre dernier sous la présidence du secrétaire au Cabinet Suresh Seebaluck, a pour mission de revoir le cadre légal et réglementaire régissant les activités hippiques.

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Les commissaires concernés sont T.S. Mahendher, S. Thakan, K. Lingen, D. Labelle et A. Mohedeen. Tous ont reçu leur notification hier après-midi. Cette décision intervient dans un contexte où le Chief Stipe Riyaz Mohamed Khan avait démissionné peu après les élections générales.

Les milieux hippiques ont accueilli cette décision avec un mélange de surprise et d’anticipation. L’équipe des Racing Stewards de la HRD avait fait l’objet de nombreuses critiques ces dernières années. Certains professionnels et turfistes avaient pointé du doigt des décisions jugées incohérentes et des enquêtes considérées comme superficielles.

Des accusations de proximité, pour ne pas dire de connivence avec Jean Michel Lee Shim, un acteur influent dans le monde du Gambling, avaient également entaché la crédibilité de certains commissaires. Les jockeys Bernard Fayd’herbe, Jameer Allyhosain, Rye Joorawon et Akash Aucharuz, impliqués dans des affaires controversées, n’avaient pas été sanctionnés, ce qui avait renforcé les interrogations sur l’impartialité des commissaires.

Deanthan Moodley : un départ controversé

L’ancien Chief Stipe, Deanthan Moodley, avait également été licencié en octobre 2023. La GRA avait publié un communiqué laconique pour annoncer son départ, sans donner de raisons précises. Selon certaines sources, son refus de céder à des pressions extérieures aurait contribué à son licenciement.

Sa gestion avait pourtant été saluée pour son intégrité. Toutefois, son départ, présumément orchestré par des influences externes, avait jeté une ombre sur l’indépendance de la HRD. Avant lui, l’Australien Wayne Wood avait quitté la HRD, estimant que l’organisation manquait d’autonomie dans ses prises de décision.

Les ambitions initiales de la HRD

La HRD avait été créée en 2021 dans le cadre des recommandations de la commission Parry pour moderniser et encadrer le secteur hippique. Lors de son lancement, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, avait déclaré que cette entité fonctionnerait en toute indépendance, avec des professionnels qualifiés aux commandes. À cet effet, des experts internationaux avaient été recrutés, épaulés par des professionnels mauriciens.

Cependant, cette ambition s’est heurtée à la réalité. Des divergences internes et des départs répétés ont affaibli la structure. Au lieu d’améliorer l’industrie, la HRD a été perçue comme ayant contribué à son déclin.

Avec le licenciement des commissaires actuels, l’avenir de la HRD reste incertain. Certaines voix appellent à sa reconstruction, tandis que d’autres jugent qu’elle devrait être dissoute. Lors de la campagne électorale, Navin Ramgoolam avait proposé de restituer les prérogatives de la HRD au Mauritius Turf Club (MTC), une mesure qui pourrait potentiellement redéfinir la gestion du secteur. La décision finale relèvera des recommandations du High Level Committee.

La gestion de la COIREC sous critique

Une autre entité en question est la Côte d’Or International Racecourse and Entertainment Complex Limited (COIREC). Critiquée pour sa gestion du Champ-de-Mars, cette entité n’a pas réussi à maintenir ce lieu emblématique dans un état satisfaisant. Le député Farad Aumeer a publié un rapport vidéo alarmant sur l’état du site, appelant à un retour à une gestion traditionnelle comme par le passé.

Le président du MTC, Santosh Gujadhur, est aussi de cette opinion et a déclaré que le Champ-de-Mars pourrait retrouver son éclat d’antan sous une gestion appropriée. En attendant, les réformes et l’avenir des structures actuelles restent un sujet d’attention majeure dans l’industrie hippique.

 


Le Champ-de-Mars en voie de retrouver son éclat d’antan

Les travaux de réhabilitation du Champ-de-Mars sont en cours pour lui redonner son prestige d’autrefois. Ce chantier fait suite à l’état de dégradation avancé des lieux, résultant de l’occupation par People’s Turf Plc (PTP). Loin des polémiques, l’objectif est désormais clair : restaurer ce site pour qu’il redevienne un espace de détente et de divertissement pour les Mauriciens.

Les anciennes structures de béton et de ferraille, installées par PTP, sont progressivement démontées. Ces infrastructures, qui avaient envahi les espaces verts et entravé l’utilisation optimale du site, sont en cours de retrait pour permettre une revitalisation complète du Champ-de-Mars. Le Mauritius Turf Club (MTC)  laisse entendre que ces opérations sont nécessaires pour effacer les stigmates de l’ancienne occupation et redonner au Champ-de-Mars son cachet historique.

Dans cette perspective, le MTC envisage d’organiser une levée de fonds pour soutenir la réhabilitation. Une action en justice contre PTP est également envisagée afin de réclamer des réparations pour les dommages causés.

Bien que comme le démontrent les photos ci-jointes, la réhabilitation de ce lieu de détente de Port-Louis est en bonne voie, le MTC espère que le Champ-de-Mars va retrouver son cachet spécial et redonner à l’hippodrome son éclat d’antan.

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