Fateemah Dilmohamed (22 ans) a passé environ dix heures en salle d’opération au SIMS Hospital de Chennai, en Inde, vendredi dernier, où elle a subi une importante intervention chirurgicale. Les médecins ont prélevé une couche de peau au niveau de l’épaule pour la greffer sur son pied gauche. Ils feront une évaluation de la situation cette semaine avant de décider de la marche à suivre.
Leur objectif : reconstituer les parties endommagées de la jambe de la jeune femme. Cette dernière est consciente et son état est jugé stable. Sa mère, Yasmine, est toujours à son chevet, tandis que l’époux de la victime, un ressortissant hollandais, vient de la rejoindre en Inde. Quant au ministère de la Santé, il suit l’évolution de la situation en Inde de près.
Au niveau de la CID de Grand-Baie, l’enquête se poursuit. La semaine dernière, les enquêteurs ont entendu un ingénieur mécanique en vue d’obtenir plus d’éclaircissements sur le fonctionnement du tapis roulant de Grand’Baie La Croisette. Étant donné ses connaissances limitées en ce qui concerne l’aspect mécanique de l’accident, la police compte sur la collaboration du ministère des Infrastructures publiques, qui devra soumettre un dossier prochainement. Les officiers du ministère ont d’ailleurs déjà mené une première évaluation de la machine. D’autres examens, plus approfondis, seront bientôt entrepris, notamment au niveau de parties précises de l’escalator.
Le jour du drame, le pied droit de Fateemah Dilmohamed a été broyé dans le système d’entraînement de l’escalier roulant lorsqu’une marche s’est affaissée sous elle. Il aura fallu près de 50 minutes aux éléments du Fire and Rescue Service (MFRS) pour extirper la victime de l’engrenage, notamment en découpant certaines pièces. Il appartient maintenant aux experts mécaniques d’établir quelles parties ont été découpées par les pompiers et quelles autres étaient défectueuses avant l’accident.
Il se pourrait que les pompiers ayant porté secours à la victime soient entendus afin d’essayer de comprendre quelles parties de l’escalator ont été volontairement endommagées pour dégager la victime le jour du drame.