Fazila Jeewa-Daureeawoo : « L’histoire retiendra que le PTr et le MMM ont préféré fuir leurs responsabilités »

La ministre de l’Intégration sociale et de la Sécurité sociale, Fazila Jeewa-Daureeawoo, estime nécessaire de réglementer le financement des partis politiques. « En tant que gouvernement responsable, il faut améliorer le système actuel », affirme-t-elle. Aussi, après avoir « écouté les arguments des deux côtés », elle dit s’être « sincèrement attendue que tous les partis politiques comprennent l’importance de ce projet de loi et qu’ils viennent de l’avant avec des arguments Above Party Politics ».

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« Or, l’histoire retiendra que le PTr et le MMM ont choisi de fuir leurs responsabilités en étant contre cette loi révolutionnaire, qui prône la transparence et la bonne gouvernance », maintient-elle avec force.  Elle estime également que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de son intervention, « a clarifié ses intentions, les objectifs de ce projet de loi, ses points saillants et son application », ajoutant il n’y avait chez lui aucune visée politique. « Par contre, de l’autre côté de la Chambre, Nous avons eu droit à de la Cheap Politics, de la démagogie à outrance », trouve-t-elle.

« Quels ont été les commentaires concrets, les suggestions et les idées qu’ils ont proposées ? Rien. Pas une seule suggestion de la part des quatre membres de l’opposition qui sont intervenus sur ces projets de loi jusqu’à présent. En d’autres termes, ils ne souhaitent pas avoir un cadre légal approprié pour assurer la transparence, la recevabilité et l’intégrité dans le financement des partis politiques », a poursuivi la ministre. « S’ils voulaient réellement une loi sur le financement des partis, ils auraient soutenu le gouvernement. »

« Pourquoi sont-ils contre cette loi ? La réponse est simple : ils ne veulent pas que le peuple sache comment leurs partis sont financés », dit-elle.  De fait, en l’absence d’un système de contrôle et d’un cadre légal, « ce sera Business as usual », dit-elle. « Pire encore : même avant la présentation de ce projet de loi, les membres de l’opposition avaient déclaré ouvertement qu’ils ne voteront pas en sa faveur. »

Elle s’est ainsi référée à une conférence de presse de l’alliance PTr-MMM tenue le 27 avril dernier à l’hôtel Labourdonnais, et où le leader d’un MMM, Paul Bérenger, avait déclaré qu’ils voteraient contre ce projet de loi, « car le gouvernement ne dispose pas d’une majorité de trois quarts » au Parlement. « Donc, sans même voir le projet de loi, l’opposition avait déjà pris la décision de ne pas voter en sa faveur. Même si le gouvernement avait présenté la meilleure des lois, ils auraient voté contre. Si ce n’est pas un exemple de mauvaise intention, je me demande ce que c’est », ironise-t-elle.

Pour elle, une chose est évidente : « Le but d’un projet de loi est d’améliorer un système existant dans l’intérêt de la population dans son ensemble et du pays, et non pas de favoriser un parti politique. » Ce qui lui fait dire que « l’opposition a politisé le débat et fait de la politique partisane sur un projet de loi aussi important ». Ainsi, selon elle, « l’histoire se répète, comme c’était le cas en 2019 ».

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