Le Guide - Législatives 2024

Économie – Main-d’œuvre : un trou de 50 000 salariés à combler

Le FMI recommande un Assessment de la Prime à l’emploi avec la contribution du gouvernement de Rs 15 000 par mois pour l’emploi des jeunes de 18 à 35 ans et des femmes jusqu’à 50 ans

- Publicité -

BoM : un Independent Audit Quality of MIC’s Asset réclamé vu que le Fiscal Cost représente 12% du PIB

Les deux documents, soit le Country Report et les Selected Issues, accompagnant le Press Release du Fonds monétaire international (FMI) suite aux Article IV Consultations du début de cette année, mettent l’accent sur deux autres aspects majeurs susceptibles d’affecter l’économie. D’abord, la problématique de la pénurie de main-d’œuvre, avec un déficit de quelque 50 000 salariés à combler, et le litige autour de la Mauritius Investment Corporation Ltd, filiale de la Banque de Maurice (BoM), avec un Fiscal Cost représentant 12% du Produit intérieur brut (PIB), retiennent également l’attention dans la conjoncture, où il est question de Structural Reforms de l’économie, même si la préoccupation demeure les prochaines élections générales.

Abordant le manque de main-d’œuvre, problème devenu chronique dans les différents secteurs de l’économie, la mission du FMI soumet une série de recommandations dans une tentative de “Reducing skill mismatches in the domestic labor market”. Ainsi, le Staff Report, rendu par le FMI mardi, fait état d’« ongoing efforts with public and private sector-funded training schemes and reforms to facilitate the inclusion of foreign workers in the domestic labor market should advance ». Ajoutant : « Progress in the implementation of the National Skills Development Strategy is welcome, and regular consultations with the private sector should continue to ensure that policies and programs are fit-for-purpose. »

S’appuyant sur la Mauritius Vision 2030, présentée sous le Prime Ministership de feu sir Anerood Jugnauth, le FMI indique : « Closing the gender gap in the labor market is one of the top priorities in the authorities’ Mauritius Vision 2030. The Prime à L’Emploi scheme was introduced in the 2022 Finance Act to incentivize young people and women to join the labor force. » D’où l’introduction de la formule de la Prime à l’emploi avec une allocation mensuelle de Rs 15 000 pour tout emploi alloué à un jeune de 18 à 35 ans et à une femme jusqu’à l’âge de 50 ans.

Le FMI avance qu’à la fin de février dernier, le nombre de femmes ayant été embauchées sous ce Scheme ne représente que 6 500, soit 1% de la main-d’œuvre. « However, of the Rs 1,9 billion earmarked to the scheme under the Solidarity Fund in the FY2022/23 budget, only around 9 percent (Rs 166 million) was used. While the disbursement rate seems to have improved during FY2023/24, it also reflects a reduction in the budgeted amount after the scheme was re-targeted to exclude youth », poursuit la mission du FMI.
Vu que seulement un bénéficiaire éligible sur trois, soit un tiers, n’a pas pris avantage de cette option, le FMI arrive à la conclusion que « as a new scheme, the effectiveness of the Prime à l’Emploi is yet to be assessed ». À ce stade, les indications préliminaires sont que certains bénéficiaires qui se font enregistrer sous ce Scheme préfèrent chercher des alternatives plus rémunératrices.

« Other potential factors include the fact that employers bear additional costs per each new employee under the scheme, including those related to traveling, training levy and other emoluments. In addition, they cannot claim the salary subsidy before fully complying with tax laws. Moreover, they are required to safeguard employment for two additional years, beyond the first year which is when the salary subsidy is provided », avancent les auteurs du rapport du FMI au titre des contraintes sous la formule de Prime à l’emploi, tout en faisant ressortir que « acheiving a higher female labor force participation can be an important element of Mauritius’ long-term growth strategy ».

Par ailleurs, en ce qui concerne la participation féminine à la population active, le FMI s’invite aux débats au chapitre du Maternity and Parental Leave en ce début de campagne électorale. D’emblée, le FMI fait comprendre que la durée de 12 à 14 semaines est conforme aux International Labour Organisation Standards.

« However, maternity leave benefits remain the liability of the employer, instead of being funded from mandatory social security contributions or other public funds as in many middle- and high-income countries (World Bank, 2021). The prospects for public co-financing of maternity and parental leave could be considered. To create needed fiscal space, in addition to considering phasing out abovementioned untargeted/temporary/regressive programs, considerations could also include increasing social contributions and strengthening the targeting of the basic retirement pension (BRP) », propose le FMI sur ce chapitre.

D’autre part, l’indépendance de la Banque centrale est également revenue en force dans le cadre de ces Article IV Consultations. « Prompt adoption of amendments to the BoM Act, including to ensure fiscal backing, would help protect central bank independence. The amendments should reinforce the credibility of BoM’s inflation-targeting monetary policy framework by enabling smooth open market operations to implement its price and financial stability mandate », souligne le FMI. En évoquant la possibilité d’une « policy solvency assessment, together with a study of the BoM’s operational costs compared with those in peer central banks, could provide guidelines to assess BoM’s annual accounts ».

En ce qui concerne la Mauritius Investment Corporation Ltd, le gouvernement maintient de manière catégorique sa position initiale en faveur de cette filiale de la BoM. L’Hôtel du gouvernement fait comprendre que « MIC plays a role in the investment strategy and diversification of BoM’s portfolio, is performing well and has started to generate profits (0.4 percent of GDP per the 2022 MIC audited financial statements), and supports strategic domestic development ».

Poursuivant ce dialogue de sourds, la mission du FMI avance : « The Bank of Mauritius should consider options to gradually phase out its ownership in the Mauritius Investment Corporation (MIC). MIC was created and financed by BoM in 2020-21— via transfers for Rs 81 billion or 17 percent of 2021 GDP—to support domestic systemically important firms and employment during the pandemic, and contain risks to the financial sector. » Une des options proposées est : « Alternative institutional arrangements for MIC might include MIC being placed (and funded) under a separate government entity from BoM, or with the private sector. Buying out BoM’s full ownership of MIC (including MIC deposits equivalent to 4 percent of GDP) would entail a fiscal cost of 12 percent of 2023 GDP. »

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -