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Échiquier politique – On the Campaign Trail : Le Speaker Ordered Out du Temple of Democracy

Officiellement le Loudspeaker de l’hémicycle se fait Collected pour des raisons de santé Visite décisive, hier après-midi du PM, Pravind Jugnauth, en compagnie Jagutpal, à l’Angio-Cardiac Unit du PMOC Sooroojdev Phokeer tente un ultime baroud d’honneur en alléguant qu’il n’avait pas démissionné, essayant de contredire un communiqué du Clerk Le Whip Assirvaden : « Jugnauth croit qu’avec ce Flushing de Phokeer, il aura redoré son blason pour les élections générales à venir me inn ler pou li aret reve »

Le Self-Proclaimed Guardian of the Temple of Democracy ou encore le Political Goalkeeper de la majorité gouvernementale a pris la porte de sortie de l’Assemblée nationale. Sooroojdev Phokeer, qui s’était donné ces derniers mois un quota d’expulsions de parlementaires de l’opposition par séance, avec des motions présentées de manière systématique et pour ne pas dire invariablement péremptoire par le Deputy Prime Minister, Steven Obeegadoo, a été Ordered Out définitivement de l’hémicycle. Un communiqué officiel, émis par le Clerk’s Office en fin de journée a confirmé ce développement, planant sur l’échiquier politique depuis le week-end. Officiellement, ce nominé politique évacue ses fonctions à la présidence de l’Assemblée nationale pour des raisons de santé.

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D’ailleurs, tout semble indiquer que cela s’est joué sur le lit d’hôpital de l’Angio-Cardiac Unit du Princess Margaret Orthopaedic Centre, où Sooroojdev Phokeer avait été admis depuis lundi. En effet, après une fonction officielle en marge de la visite du ministre des Affaires étrangères de l’Inde, Subrahmanyam Jaishankar, le Premier ministre et Leader of the House, Pravind Jugnauth, avait rendu visite au Speaker en compagnie du ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, à l’hôpital.

Après cette visite, Pravind Jugnauth avait laissé entendre que Sooroojdev Phokeer lui avait confié qu’il allait prendre une décision au sujet de ses fonctions à l’Assemblée nationale. Ainsi, à partir de là, les spéculations autour du départ en catastrophe du Speaker allaient se transformer en faits. Un communiqué du Clerk’s Office de l’Assemblée nationale allait apporter la confirmation officielle de ce tournant de la First Session of the Seventh National Assembly which will stand dissolved on the 21 st November next.

Les raisons de santé mises en avant devraient éviter à l’Hôtel du Gouvernement l’embarras d’explications formelles dans une conjoncture marquée par l’imminence des prochaines élections générales. Même si les circonstances de ce départ politique High Profile s’apparentent à l’épisode Vikram Hurdoyal. Le gouvernement pourrait être épargné de critiques au sujet de l’absence de transparence dans cette démarche politique…
Toutefois, Sooroojdev Phokeer aura relancé la polémique. Il a tenté un baroud d’honneur en tentant de contredire le communiqué officiel au sujet de sa démission disséminé par le Government Information Service et également adressé individuellement à tous les membres de l’Assemblée nationale. Cette déclaration de Phokeer à l’effet qu’il n’aura pas démissionné a provoqué un cafouillage, qui très vite allait être dissipé.

Avec le départ du Speaker et aux termes de la section 32 de la Constitution, un nouveau Speaker de l’Assemblée nationale doit être élu car l’Order Paper, avec les projets de loi sous le Stewardship de Sooroojdev Phokeer, est devenu caduc. Techniquement, la séance de demain devra être consacrée à l’élection d’un nouveau Speaker avec les spéculations relancées autour d’une éventuelle intégration du PMSD au sein du gouvernement en vue des prochaines élections générales. Mais à hier, les conjectures allaient bon train. Et sans confirmation avec la décision du leader du PMSD, Xavier-Luc Duval, renvoyant à plus tard toute déclaration au sujet de la démission de Sooroojdev Phokeer.

Par ailleurs, des milieux parlementaires, de l’opposition et du gouvernement confondus, s’accordent à dire que les raisons de santé ne sont qu’un Face Saving Device. Pour la majorité, de par son comportement à l’Assemblée nationale, Sooroojdev Phokeer s’est transformé en boulet lourd à traîner le temps de la campagne électorale. Les derniers Feedbacks sur le terrain laissaient voir un rejet total du personnage affublé des fonctions constitutionnelles à la tête du Parlement. Donc préjudiciable au projet de Jugnauth 3.0.
Du côté de Lakwizinn du Prime Minister’s Office, l’on concédait en privé que Sooroojdev Phokeer s’est transformé en électron politique libre et devenu presque incontrôlable. C’est du moins ce qu’on laissait entendre depuis la semaine dernière en haut lieu surtout après les expulsions survenues au Parlement, notamment dans les cas d’Eshan Juman (parti Travailliste) et de Joanna Bérenger (MMM).

Des recoupements d’information effectués par Le-Mauricien auprès de sources concordantes laissaient entrevoir l’option d’un scénario d’un délestage politique in-extremis du président de l’Assemblée nationale, ne serait-ce que pour les trois ou quatre séances restantes. Ces mêmes sources avançaient que des ministres seraient aussi embarrassés par la manière de faire de Sooroojdev Phokeer.

Dans certains cas, ces ministres étaient prêts à fournir des réponses ou encore à tacler les interpellations qui leur étaient adressées, mais se sont retrouvés coupés courts par les interventions intempestives du président de la Chambre. À ce chapitre, des dossiers spécifiques sont mentionnés avec des Inuendoes au sujet du Rationale.
Les observateurs politiques auront noté que systématiquement les cibles du Speaker n’étaient pas difficiles à envisager, dont l’expulsion de Paul Bérenger, Rajesh Bhagwan et de Shakeel Mohamed, alors leader de l’opposition, en marge des débats sur le budget.
Ensuite, la Parliamentary Question du député travailliste, Eshan Juman, adressé au ministre des Services financiers, Sunil Bholah, sur le loyer versé par la Financial Services Commission (FSC) à la société PSH Investments Ltd d’Avinash Gopee. Sooroojdev Phokeer allait apostropher le député travailliste, lui indiquant que Sunil Bholah ne pouvait répondre à cette interpellation avant de se rendre compte que ce dernier est en fait le Substantive Minister.

Le traitement humiliant de Sooroojdev Phokeer : diboute ta ! infligé à Fabrice David, le plus Gentleman des Honourable Members, le clash avec Shakeel Mohamed lors des débats sur le Political Financing Bill avec Phokeer décrétant que les Kistnen Papers sur les dépenses électorales au No 8 sont Fabricated, reprenant une expression du Leader of the House ou encore l’expulsion d’Eshan Juman sur le dossier des placements de Rs 1,5 milliard du National Pensions Fund et du National Savings Fund sont autant d’éléments à charge versés dans le dossier du Speaker pour le délit démocratique de Bringing Parliament into Disrepute.

Finalement, le constat est que depuis quelque temps le Speaker semble appliquer ses pouvoirs discrétionnaires soit pour éviter des questions spécifiques adressées à certains ministres soit pour procéder au Taye Raze des Parliamentary Questions ou encore des allusions qui sont faites aux gestions de certains nominés politiques.

La semaine dernière, Soorojdev Phokeer s’est fait remarquer en accordant une seule interpellation supplémentaire au Whip de l’opposition, Patrick Assirvaden, concernant les contrats de Rs 37 millions alloués à la Central Water Authority, sous la férule de Prakash Maunthrooa à une compagnie incorporée en février 2023, Great Standard Solutions.
Vendredi dernier, Sooroojdev Phokeer devait récidiver en coupant le micro à Joanna Bérenger alors que cette dernière était sur le point de faire des critiques contre le même GM de la CWA, faisant ainsi sourciller plusieurs au sein de l’hémicycle en ironisant que toute coïncidence n’est que fortuite dans le comportement du Self-Proclaimed Innocent Speaker, se vantant une parfaite maîtrise des Standing Orders sauf que lui aussi pouvait être Ordered Out sans toutefois être Collected par le Sarjeant-at-Arms ou sans Decorum…

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What are the qualities a speaker should have?
I am very happy for our democratic values to learn that the speaker has resigned. He should have been asked to go years back. Mr Phokeer should not even have been considered as a candidate for the post of speaker. The main guilty party is no more than the present sun emperor.

Despite disliking him to the core, as speaker, I still find some empathic fibres in my weak body to wish him a happy recovery.
What are the characteristics of a mediocre speaker?
Close your eyes and think of Mr Phokeer as a Speaker …within one minute you will undoubtedly be able to make an exhaustive list. But for me a speaker should not:
• Be bias;
• Be at beck and call of the Prime Minister;
• Be aggressive and disrespectful to any member of the Assembly;
• Impulsive in his/her reaction;
• Grumpy and moody.
But should be:
• Able to command the respect of all the members of the National Assembly;
• Able to preside the fiercest of debates with wit, humour and firmness;
• Imbued with fairness;
• A person well versed in parliamentary procedures should know on his/her fingertips the Erskine May Law (Bible of the National Assembly);
• Able to deal with proposed amendments intelligently;
• Interpret programme orders with a democratic spirit and having in the forefront of his mind that every minister should be accountable to the National Assembly;
• Innately vested with powers to deal with members sensitively and effectively;
I don’t expect that the MSM led government will look for a good speaker but definitely will look a speaker who will tick the boxes of political expediency.
Imagine a house full with democrats … imagine in the truest spirit of John Lenon.

Rama Valayden

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Réactions
Patrick Assirvaden, Whip de l’opposition : « Jugnauth est complice du viol de la démocratie au Parlement »

« Pendant cinq ans, Pravind Jugnauth a soutiré Sooroojdev Phokeer dans le viol de la démocratie. Pendant cinq ans, l’opposition a été brimée. La voix de l’opposition parlementaire a été étouffée. Avec la complicité flagrante du Premier ministre et Leader of the House.

« Azordi so somey kase parski la popilasion rezet totalma konportman anti demokratik de sa nomine politik. Jugnauth fode pa krwar ki kan li Flush Phokeer, li pou redo so blazon pou eleksion. Me inn ler pou li aret reve. So kosmar pou kontiniye.
« Tous les leaders politiques, qui se sont succédé, que ce soit Xavier-Luc Duval, Arvin Boolell, Shakeel Mohamed ont subi le traitement humiliant de Phokeer. Ce dernier a agi avec la bénédiction de Pravind Jugnauth pour assurer la protection et la couverture des ministres.

« La démission de Phokeer ne change rien en l’équation au sein de l’hémicycle. Le mal reste entier. Pravind Jugnauth est encore la même. La démocratie respirera le jour où le peuple sanctionnera par son vote ce même Pravind Jugnauth. Le choix pour la démocratie ne peut être plus clair. »

Arvin Boolell, leader de l’opposition : « Phokeer est devenu une Liability pour le MSM »

« Si son problème relève d’une question de santé, nous lui souhaitons une meilleure santé. Son départ est évident. Il a été précipité par le Leader of the House. Beaucoup au sein du MSM se sont exprimés ouvertement pour dire qu’il est une Liability.
« La section 32 de la Constitution stipule qu’il faut élire un Speaker le plus vite possible. J’espère qu’un Speaker soit élu le plus vite possible. Nous sommes à la veille de la dissolution du Parlement. Il y a deux ou trois projets de loi en attente.
«Il y a une dimension politique dans tout cela. Il paraît que les événements vont se précipiter. Les élections générales ne vont pas tarder .»

Eshan Juman : « Le PM est coupable d’avoir laissé en Phokeer en poste tout ce temps »
« C’est une suite logique tout ce que le pays a connu en termes de gestion des affaires du Parlement. Tout le monde a vu ce qui s’est passé dans mon cas la semaine dernière lorsqu’il m’a injustement mis à la porte alors que je ne faisais que mon travail de député de l’opposition.

« La population n’oubliera pas comment ce Speaker a asphyxié la démocratie de connivence avec le gouvernement MSM. Les Mauriciens n’attendent pas que le départ de Phokeer mais aussi la dissolution du Parlement.
« Le cafouillage entourant sa démission résume parfaitement les conditions dans lesquelles l’Assemblée nationale a été gérée durant ce mandat. Nous sommes arrivés là à cause de Pravind Jugnauth. C’est lui le coupable d’avoir laissé Phokeer en poste tout ce temps et le laisser tuer la démocratie parlementaire. »

Rajesh Bhagwan : « Il n’aurait jamais dû être nommé Speaker »
« Il n’aurait jamais dû être nommé Speaker de l’Assemblée nationale. Si nous sommes là aujourd’hui, si la démocratie parlementaire a été autant piétinée, le plus grand coupable n’est nul autre que Pravind Jugnauth.

« Phokeer a tout le long de ce mandat agi comme agent politique. Il n’a eu que l’opposition à l’œil durant les travaux parlementaires. Li trouv zis kote drwat, gos la li pa trouve zame. Même les enfants du primaire connaissent aujourd’hui le Loudspeaker du Parlement. Il a fait honte à l’île Maurice, au Parlement mauricien. Il a envoyé une mauvaise image de notre Parlement aux étrangers.

« De plus, il aurait aussi mal agi envers ces officiers de l’Assemblée nationale. On se souvient du départ de l’ancienne Clerk, Safina Lotun. Moi-même je ne me souviens plus combien de fois il m’a expulsé et Named. On savait que la chute allait être lourde. En mes neuf mandats, je n’ai jamais vu un tel Speaker. Me dan tousala, se Pravind Jugnauth ki’nn soutir Phokeer. Jugnauth inn azir kouma krokmor demokrasi dan Parlma.»

Joanna Bérenger : « On n’oubliera pas ce qu’on a vécu au Parlement sous son règne »
« Ce qui se passe est représentatif du règne du MSM. Tous les pouvoirs sont centralisés entre les mains du Premier ministre. Visiblement, Phokeer ne savait même pas qu’il avait démissionné… On a vu dans le cas de Vikram Hurdoyal, avec l’opacité régnant jusqu’à présent sur sa démission. On a été témoin du même scénario dans le cas d’Ameenah Gurib-Fakim. C’est la signature du MSM. On retiendra que la démocratie parlementaire pendant ce mandat a été bafouée et cela aussi par l’appui du Premier ministre qui l’a nommé à ce poste. On lui souhaite bon rétablissement pour ces soucis de santé mais on n’oubliera pas ce qu’on a vécu sous son règne en tant que président de l’hémicycle ».

Shakeel Mohamed : « Il a été un pion entre les mains du PM depuis 2019 »
« Sooroojdev Phokeer a été un pion entre les mains du PM depuis 2019. Il s’est servi du Speaker pour tenter de bâillonner des membres de l’opposition. Je dirai aussi que c’était calculé, comme quoi on lui avait confié une mission de sévir contre ceux qui allaient embarrasser les membres du gouvernement.

« Tout cela faisait partie d’une stratégie du MSM depuis sa nomination. He has served his purpose. Le temps est venu pour le MSM de l’évaluer et le Premier ministre a visiblement décidé de se dissocier de lui en marge des prochaines élections générales. Il n’est plus d’intérêt pour le MSM pour les prochaines législatives. On était choqué quand il est venu dire à la radio qu’il n’avait pas démissionné alors que le communiqué faisant état de son désistement était déjà circulé par son bureau. Cela en dit long sur ce qui s’est passé derrière les rideaux. Ce n’est aucunement une perte de voir Phokeer partir »

Reza Uteem : « Le MSM s’est servi de lui pour expulser les élus de l’opposition »
« Évidemment on lui souhaite un prompt rétablissement pour ses soucis médicaux. Toutefois, la population n’oubliera pas le règne de Sooroojdev Phokeer. Le MSM de Pravind Jugnauth s’est servi de lui pendant plus de 4 ans pour expulser les élus de l’opposition. Il a durant ce mandat au Parlement empêché des élus de l’opposition de faire leur travail, de poser des questions valables.

« C’est vrai que c’est lui qui a la responsabilité de Name les députés mais c’est aussi le gouvernement à travers le Premier ministre et le Deputy Prime Minister qui déterminent la période de la suspension d’un parlementaire. Jamais auparavant a-t-on vu un gouvernement faire un tel abus de cette provision parlementaire de suspendre les élus.

« Le règne de Phokeer démontre également que nos Standing Orders sont dépassés, notamment qu’une personne qui n’est pas élu par la population qui vient d’empêcher un député de faire son travail. Il faut souligner aussi que Phokeer a bien protégé le PM.
Allez voir ce qu’est devenu le Prime Minister’s Question Time durant ce mandat. Phokeer a laissé convertir cette tranche en Statement Time du PM, qui a pris pour habitude de ne répondre qu’à une ou deux interpellations inscrites à l’agenda.»

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BP du PMSD cet après-midi

À hier soir, le leader du Parti Mauricien Social Démocrate (PMSD), Xavier-Luc Duval, se gardait de faire des commentaires sur le départ du Speaker, Sooroojdev Phokeer, de l’Assemblée nationale. Il faisait comprendre à Le-Mauricien qu’il allait revenir plus tard à ce sujet.

Ainsi, le bureau politique du PMSD se réunira cet après-midi pour passer en revue la situation sur l’échiquier politique en vue de toute décision par rapport aux prochaines élections.

De leur côté, les parlementaires de la majorité ont été convoqués à la mi-journée pour une réunion en vue de décider de la marche à suivre pour la séance de l’Assemblée nationale de demain.

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