Trois victimes de la route à ce matin, soit deux jeunes à Saint-Jean au petit matin du 1er janvier et un employé d’Omnicane ce matin quand un camion s’est renversé au Caudan
Trois victimes d’agression mortelle, soit un couple dans un crime passionnel le 2 janvier à Tamarin et un habitant de Fond-du-Sac dans la même nuit du 2 janvier
Un bébé de 18 mois succombe à une rupture du foie après une chute dans un caniveau à Flic-en-Flac
Le début de la nouvelle année a été marqué par des drames sur la route et dans des familles. Ainsi, à ce matin, le compteur des victimes de la Traffic Branch de la police accuse déjà le chiffre 3 alors qu’une quatrième personne impliquée se trouve depuis le 1er janvier aux soins intensifs du Princess Margaret Orthopaedic Centre. Par ailleurs, l’on compte des victimes d’agression mortelle, dont un crime passionnel à Tamarin dans la journée du 2 janvier, où un homme a abattu sa concubine, bien plus jeune que celui, avec une arme à feu, avant de se donner la mort avec le même fusil à son domicile.
Plus au Nord, soit à Fond-du-Sac, le voisinage des Goorbin n’est plus le même. Vodianand Goorbin, âgé de 37 ans, a succombé à de graves blessures lors d’une virulente dispute avec son voisin dans la nuit de ce même 2 janvier. L’agresseur et son frère, qui ont été appréhendés par les limiers du CID de la Northern Division, hier, avaient tenté de régler le litige en fonçant au volant de son 4×4 contre la victime, qui laisse une veuve avec quatre enfants en bas âge. Le père des Goorbin, blessé également lors de cette rixe, a été admis au Sir Seewoosagur Ramgoolam National Hospital où son état est jugé grave.
Encore plus dramatique a été la chute mortelle de ce bébé de 18 mois, Kelian Noah, dans un caniveau à Flic-en-Flac en début d’année. Le petit a succombé à une rupture du foie alors que l’un de ses proches a été inculpé provisoirement d’homicide vu les circonstances de cette affaire et une tentative de dissimuler les causes réelles.
Drame passionnel à Tamarin le 2
Le village de Tamarin est en émoi depuis mardi après-midi. Lélio Zéphire, 65 ans, vigile de son état, connu comme Coco à Tamarin, a tué par balles son ex-épouse, Doris l’Enflé, 38 ans, avec un fusil de chasse avant de se tirer une balle dans la tête. Tout a commencé lorsque Doris l’Enflé, accompagnée de sa sœur Doriane, s’était rendue chez Lélio après que ce dernier lui a annoncé que son fils est malade. 
Doriane a confié à Héléna, amie très proche de Lélio et Doris, que tout a commencé après une dispute entre ces derniers pour la garde de leur fils de 13 ans. Selon Doriane, en arrivant sur place, Lélio devenait de plus en plus agressif; il s’est ainsi emparé de son fusil pour tirer sur Doris et ensuite pointer l’arme sur elle. Doriane a supplié Lélio de ne pas tirer, évoquant l’avenir de son fils d’un an; « Mo finn tom dan lipie Coco pou li pa touy moi. » Elle s’est ensuite réfugiée derrière le réfrigérateur et Lélio s’est donné la mort » a relaté Doriane, traumatisée. Selon Héléna, Doriane a ensuite alerté la police, qui s’était rendue sur place avec l’équipe scientifique.
« Mo pa ti koir ki Coco kapav fer ene zafer koum sa. Malgre zot ti pe viv separe depi enn an zot ti touzour ena bon relasion. Lindi apremidi nou ti ansam nou ti pe deside ki pou prepare pou nou al lor la plaz Tamarin. Li ti enn dimounn ki tou letan pre pou rann servis. Li fin kit so lanprint dan bokou kitsoz isi. »
Joanita Beuginot, conseiller du village de Tamarin, avance que Lelio Zéphire, un ami très proche à lui, ne pouvait supporter sa séparation d’avec sa femme. « Il vivait très mal cette rupture familiale, d’autant plus qu’il avait appris que son épouse était sur le point d’aller vivre à l’étranger avec son fiancé cette année. S’il y a une chose que tout le monde reconnaît dans le village et ailleurs, c’est que Coco était quelqu’un de généreux, toujours prêt à rendre service, que ce soit sur le plan sportif ou social », témoigne-t-il.
Pascal Labonté, ami intime de Doris depuis belle lurette, ne trouve pas les mots pour exprimer sa profonde tristesse. Il affirme au Mauricien: « Je ne vis plus depuis que j’ai appris la nouvelle. Doris était ma confidente. On se voyait souvent. Je vis un cauchemar en ce moment. » Sollicité, le fiancé de Doris a, pour sa part, déclaré: « Je suis très triste. Je ne trouve pas les mots pour m’exprimer. »
L’enquête dans cette affaire est menée par le chef inspecteur Badal et la police de Rivière-Noire sous la supervision du surintendant de police Guckool et l’assistant surintendant de police Thug de la CID Western Division.
Un camion d’Omnicane se renverse, l’aide-chauffeur meurt
La route a fait sa troisième victime de l’année ce matin quand un camion de la compagnie Omnicane, transportant du charbon, s’est renversé sur son côté gauche sur l’autoroute aux abords du Caudan.
La police indique que le poids lourd faisait route en direction de Pailles vers 4 h 30 ce matin quand, pour des raisons inconnues, près du Caudan, le chauffeur a perdu le contrôle du véhicule, qui a heurté les barrières métalliques. L’aide-chauffeur, un habitant de Britannia âgé de 55 ans, qui était assis sur le siège passager, a perdu la vie. Son décès a été constaté par le personnel du SAMU mandé sur les lieux. Son corps a été transféré à la morgue de l’hôpital Jeetoo, où une autopsie devait être pratiquée dans la journée pour déterminer la cause de son décès.
Le chauffeur du camion, un habitant de Vieux-Grand-Port âgé de 60 ans, a été blessé. Il a été évacué à l’hôpital et n’a pas encore donné sa version des faits en début de matinée. De son côté, la police a laissé le camion accidenté sur place, en attendant de pouvoir le remettre sur les roues ou le remorquer, et l’emmener aux Casernes centrales. Le poids lourd devrait être inspecté par les éléments de la police scientifique.
Par ailleurs, la police a pris des mesures nécessaires pour réguler la circulation à l’entrée de Port-Louis. Les usagers de la route ont néanmoins dû faire preuve de patience, en raison du camion qui obstruait une partie de l’autoroute, et du mauvais temps. À 10 heures, la police a mis un plan de déviation pour les autobus et les poids lourds se dirigeant vers la gare Victoria. Ces derniers ont dû emprunter la Place d’Armes pour gagner la rue Deschartes à l’arrière des Casernes centrales pour ensuite se diriger vers la gare.
Les autres véhicules ont, eux, été appelés à emprunter une voie spéciale sur l’autoroute menant vers le Nord (celle en face du Caudan Waterfront) et rouler en sens inverse jusqu’au rond-point de Caudan. Ceux se dirigeant vers le Nord peuvent emprunter les deux autres voies, ou opter pour la route Terre-Rouge/Verdun. La police a indiqué que ce plan de déviation restera en vigueur jusqu’à ce que le camion accidenté soit enlevé de l’autoroute.
Une rixe entre les Baboolall et les Goorbin mène au drame
La Criminal Investigation Division (CID) de Piton tente de faire la lumière sur les circonstances ayant conduit au meurtre d’Outam Anand Goorbin, 37 ans, survenu à la suite d’une rixe entre voisins mardi soir à Fond-du-Sac.
Selon la police, les familles Baboolall et Goorbin, qui ne sont pas en bons termes, fêtaient toutes deux le Nouvel An mardi soir. En compagnie de quelques amis, les frères Baboolall — Varun, 20 ans, et Akshay, 26 ans — avaient stationné leur 4×4 devant le portail des Goorbin et jouaient de la musique à fond la caisse. Ce qui a fini par énerver les Goorbin, qui s’en sont pris verbalement aux deux frères.
Ces derniers, sous l’influence de l’alcool, ont répliqué en s’armant de gourdins et se sont présentés devant le portail d’Outam Goorbin. La situation s’est envenimée. Le père d’Outam, Vijay Goorbin, 62 ans, a tenté de ramener un semblant de calme en demandant à ses proches de retourner dans la maison et de laisser les frères Baboolall vaquer à leurs occupations. Mais les injures ont fusé des deux côtés de l’impasse de First Road.
Dans la foulée, Akshay Baboolall est entré dans son 4×4, avec deux occupants à son bord, et a foncé sur les Goorbin, qui ont tenté de se mettre à l’abri dans cette étroite ruelle. Le véhicule a percuté de plein fouet Outam Goorbin et son père et les a coincés contre un mur. Un autre fils du sexagénaire a, lui, pu esquiver de justesse le 4×4.
Les Baboolall et leurs amis ont pris la fuite à bord de leur véhicule. La police de Plaine-des-Papayes a été alertée et, sur place, les policiers sont tombés sur un groupe hostile. Ils ont dû solliciter du renfort pour ramener le calme dans la localité. Entre-temps, père et fils Goorbin ont été transportés d’urgence à l’hôpital du Nord. Outam Goorbin a rendu l’âme aux petites heures hier matin. Le corps de ce père de famille a été transféré à la morgue, où l’autopsie a attribué son décès à de multiples blessures.
Akshay et Varun Baboolall ont été arrêtés par la CID de Piton et leur 4×4 saisi. Le véhicule a été examiné par les éléments de la Scene of Crime Office (SOCO). Les suspects ont été traduits au tribunal de Pamplemousses hier après-midi sous escorte de la Special Supporting Unit (SSU). Une accusation provisoire de meurtre a été logée contre eux. La police ayant objecté à leur remise en liberté conditionnelle, ils demeurent en détention préventive.
Les suspects n’ont pas encore consigné leurs versions des faits officielles. Néanmoins, Akshay Baboolall a allégué verbalement que ce serait ses voisins qui les auraient provoqués en lançant une canette de bière sur eux. Sa bande et lui auraient alors, dit-il, sollicité des explications auprès des Goorbin. Les frères Baboolall devront participer à une reconstitution des faits dans les prochains jours. Les enquêteurs recherchent toujours un de leurs proches, qui est soupçonné d’être impliqué dans ce meurtre. L’enquête se poursuit sous la supervision du surintendant Dawoonarain.
Accident fatal : Sahil Phutally toujours admis aux soins intensifs
Les deux frères Falahudeen et Zinedeen Phutally, âgés de 24 et 18 ans respectivement, ont connu une fin tragique aux petites heures du matin, le 1er janvier. Alors qu’elle venait d’emprunter la route qui longe le cimetière St-Jean, la BMW conduite par Zinedeen Phutally a fait une sortie de route et a percuté un arbre. Le véhicule, qui avait également à son bord Falahudeen Phutally et son cousin Sahil Phutally, a pris feu. Zinedeen Phutally est mort sur le coup.
Falahudeen et Sahil Phutally, grièvement blessés, ont été transportés à l’hôpital. Falahudeen Phutally a rendu l’âme à son arrivée à l’hôpital, alors que Sahil Phutally s’est retrouvé aux soins intensifs de l’hôpital Victoria. Il a subi une intervention chirurgicale hier. Son état est toujours jugé critique. Ces trois jeunes habitants de Stanley Rose-Hill s’étaient rendus, dans la soirée du 31 décembre au 1er janvier, chez leurs grands-parents à Grand-Baie.
À ce stade, la police n’a toujours pas établi les circonstances exactes ayant mené à ce drame. La voiture accidentée a été remorquée jusqu’au poste de police de Quatre-Bornes, où elle a déjà été examinée par des éléments de la Scene of Crime Office (SOCO). Ces derniers devraient soumettre leur rapport bientôt. Des analyses toxicologiques ont également été effectuées sur les deux frères. L’enquête se poursuit pour faire la lumière sur cet accident.
La famille Phutally a d’un seul coup perdu ses deux fils. Les funérailles des frères ont eu lieu dans l’après-midi du 1er janvier.