Décolonisation et droit international- Chagos : Le Statement du PM relance la controverse

Navin Ramgoolam : « The draft agreement (of 3rd October) would not produce the benefits that the nation could expect from such an agreement » Réactions, hier, au No 10 Downing Street: « Sir Keir’s position on the deal hasn’t changed and denied suggestions that it was unravelling »

La succinte déclaration du Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors du Statement Time à l’Assemblée nationale, hier après-midi, sur le dossier des Chagos, a eu pour effet de relancer la controverse, notamment à Londres. À peine la séance ajournée dans la soirée d’hier que la presse britannique avait rebondi sur des extraits de ce Statement à l’effet que « during the discussions, Mauritius made clear that while it is still willing to conclude an agreement with the United Kingdom, the draft agreement which was shown to us after the general elections is one which, in our view, would not produce the benefits that the nation could expect from such an agreement. » La pression était montée d’un cran quant à un hypothétique échec des négociations anglo-mauriciennes au point où un porte-parole au No 10 Downing Street a dû intervenir pour mettre les points sur les i dans la conjoncture et calmer les ardeurs.

- Publicité -

Pourtant, Navin Ramgoolam avait conclu son intervention en affirmant que « Mauritius accordingly submitted counterproposals to the United Kingdom so that an agreement which is in the best interests of Mauritius can be concluded.  The response of the United Kingdom to our counterproposals was received yesterday afternoon and is currently being considered. » Il avait fait état d’un Interministerial Committee, sous sa présidence et comprenant le Deputy Prime Minister, Paul Bérenger, l’Attorney General, Gavin Glover, et le ministre des Affaires étrangères, Ritesh Ramphul, se penchant sur ces développements en vue d’élaborer la marche à suivre.

« L’Independent Review a pris fin. L’avis soumis par les conseillers juridiques a été examiné par un comité interministériel », fait ressortir le Premier ministre ajoutant que suite à la correspondance que le Premier ministre du Royaume-Uni lui avait adressée le 12 novembre 2024 et à la réunion avec Jonathan Powell, qui est le conseiller à la sécurité nationale du Royaume-Uni, le 25 novembre, une délégation de hauts responsables du Royaume-Uni avait fait le déplacement à Maurice la semaine dernière pour de nouvelles discussions. « Outre les réunions échanges au niveau des hauts fonctionnaires de Maurice et du Royaume-Uni, la cheffe de la délégation britannique m’a rendu visite de courtoisie », poursuit-il.

En contrepartie, Maurice avait soumis des contre-propositions au Royaume-Uni afin qu’un accord dans l’intérêt supérieur de Maurice puisse être conclu. Il a annoncé que la réponse du Royaume-Uni à ces contre-propositions a été reçue lundi après-midi et reste à l’étude actuellement. Toutefois, en début de soirée d’hier, aucune indication n’avait transpiré quant à la teneur de la réponse de Londres aux contre-propositions de Port-Louis. Les consultations au sein de l’Interministerial Committee devraient se poursuivre « so that an agreement which is in the best interests of Mauritius can be concluded. »

« Sir Keir’s position on the deal hasn’t changed and denied suggestions that it was unravelling », affirme cet officiel anglais, cité dans la presse, ajoutant « the Government inherited a situation where the long-term secure operation of the military base at Diego Garcia was under threat, with contested sovereignty and legal challenges. » La partie britannique concède que « there’s obviously been a change of leadership in Mauritius, and we’ve been engaging with the new administration on the details of the deal. We remain confident the agreement is in both sides’ shared interest. »

Le quotidien britannique poursuit à l’effet que « No 10 also did not shut down suggestions that the UK could offer Mauritius more money as part of a push to get the agreement over the line. » Mais le porte-parole du Premier ministre, sir Keir Starmer s’est refusé d’entrer dans les détails. « I’m obviously not going to get into the details of private conversations », aurait-il fait comprendre.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -