C’est un véritable exercice d’épuration qui s’opère actuellement au sein du conseil d’administration de la Banque de développement (BDM). Le Chief Executive Officer (CEO) de cette institution, Jaiwant Pandoo, en poste depuis 2020, a en effet été sommé de partir. Neuf des 11 Non-Executive Directors ont également pris la porte de sortie. Valeur du jour : trois Non-Executive Directors – soit Jairaijsing Luchoo, Somduth Dulthumun et Premchand Tanakoor – font toujours de la résistance face à cette operation Lev Pake.
Un groupe d’employés de cette institution bancaire fait pression sur le gouvernement pour qu’un nouveau conseil d’administration de la BDM soit constitué au plus vite. Ils dénoncent dans ce contexte les rémunérations des membres du board, qu’ils jugent inacceptables. Celles-ci sont en effet passées de Rs 4 millions en 2014 à environ Rs 12 millions annuellement (voir tableau plus loin).
Les employés dénoncent aussi le fait que le fonds de pension de la compagnie est actuellement déficitaire de l’ordre de Rs 900 millions, tout en critiquant les largesses au niveau du paiement du Per Diem pour le déplacement des membres du conseil d’administration de la DBM à Rodrigues. Ces employés invitent de fait le Premier ministre, Navin Ramgoolam, à mettre de l’ordre dans la gestion des affaires de cette banque.
Un autre dossier sur lequel les employés souhaitaient que le gouvernement ouvre une enquête approfondie est le système de promotion et de recrutement, et qui ne favorise pas l’équité, ainsi que les branches de la DBM qui ont ouvert leurs portes dans les circonscriptions de Quartier-Militaire/Moka (No 8) et de Rivière-des-Anguilles/Souillac (No 13). Ils demandent au gouvernement là aussi d’enquêter sur les propriétaires des bâtiments qui abritent ces branches.