D’Athènes 1896 à Paris 2024 : Jeux Olympiques … le sport dans toute sa splendeur !

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VEENA PULTON

Citius, altius, fortius … Plus vite, plus haut, plus fort.  D’Athènes 1896 à Paris 2024, les Jeux Olympiques modernes célébrés tous les quatre ans, sont les héritiers d’une tradition sportive datant de l’époque de l’antiquité. C’est un événement spectaculaire qui réunit des athlètes de haut niveau venant de pays et de cultures diverses tout en rassemblant des millions de spectateurs et de téléspectateurs.

Selon des manuscrits existants, les premiers Jeux Olympiques de l’antiquité sont ainsi nommés car en 776 avant notre ère, ce prestigieux festival sportif a lieu dans le sanctuaire d’Olympie et ce, en l’honneur de Zeus, le Dieu Suprême du Ciel et du Tonnerre de la Grèce ancienne. D’autres Jeux panhelléniques que sont des compétitions athlétiques se déroulent dans les cités grecques dont Delphes, Némée et Corinthe. Comme la Grèce est en guerre, le pays est divisé en différentes Villes-États. Les Jeux Olympiques s’imposent donc comme un événement fédérateur en rassemblant le monde grec durant la période de « trêve sacrée » dite L’Ekecheiria. Course à pied, pentathlon, boxe, lutte…, les Jeux ne comportent que des épreuves individuelles réservées exclusivement aux hommes. Quant aux femmes, elles n’ont ni le droit de participer ni d’assister aux Jeux de l’Antiquité et il faudra attendre les Jeux de Paris 1900 pour voir leur timide incursion dans le monde olympique.

Toutefois, après la conquête de la Grèce par l’Empire romain, commence alors une période de déclin. La plupart des sources écrites mentionnent le décret de 393 avant notre ère de l’Empereur Thédose 1er, qui décide d’abolir les Jeux Olympiques antiques. Mais en 1776, la découverte des vestiges archéologiques d’Olympie ravivera la flamme olympique dans les esprits. De multiples tentatives sont alors entreprises pour faire renaître les Jeux Olympiques antiques de leurs cendres mais en vain. C’est finalement un jeune aristocrate parisien, le Baron Pierre de Coubertin, qui parviendra à redonner vie à la tradition hellénique des Jeux antiques. « À l’époque, Pierre de Coubertin est un homme original qui veut revivifier la jeunesse française en introduisant le sport dans les lycées, à l’image de ce qu’il a distingué dans ses premiers voyages en Angleterre. C’est à ce moment-là qu’il songe à internationaliser le sport …».

En 1894, à l’issue du premier Congrès international olympique organisé dans le grand amphithéâtre parisien de la Sorbonne, les Jeux antiques sont officiellement rétablis en Jeux modernes. Le Comité International Olympique (CIO) voit le jour. La première édition des Jeux Olympiques d’été est ensuite lancée en 1896 à Athènes, berceau de la civilisation grecque et de la mythologie antique. Mais selon le Baron Pierre de Coubertin « …l’organisation d’une compétition sportive sans valeurs ni culture ne représente rien d’autre qu’un défilé militaire … ». De surcroît, le protocole et le faste des cérémonies olympiques qui ont beaucoup évolué depuis, revêtent toute leur importance. La cérémonie d’ouverture qui met en exergue les identités nationales avec le défilé des athlètes, est surtout marquée par l’éloquence du serment olympique. La cérémonie de clôture met plutôt l’accent sur l’universalité et s’inscrit dans la pérennité. Les athlètes se disputent non une couronne d’olivier mais l’or, l’argent ou le bronze.

Quid des emblèmes olympiques? Tout d’abord, la cérémonie du lever du drapeau olympique se déroule pour la première fois lors des Jeux 1920 à Anvers, en Belgique. Les cinq anneaux de couleur (bleu, jaune, noir, vert et rouge) entrelacés sur fond blanc, représentent les continents unis par l’Olympisme. La flamme olympique est sans aucun doute le symbole le plus célèbre de cet événement mondial. Si dans la Grèce antique, la flamme olympique confère aux Jeux un caractère sacré, le relais du mythique flambeau olympique des Jeux modernes incarnera un idéal de paix et d’amitié entre les peuples. D’ailleurs, avant chaque ouverture des JO, l’allumage de la flamme a lieu à Olympie, devant les ruines vieilles de 2 600 ans du temple d’Héra, Déesse de la mythologie grecque et épouse du Dieu Zeus.

Alors que les Jeux Olympiques ne cessent de gagner en popularité au niveau international, ils vont faire l’objet d’un enjeu politique. En 1936, diffusés pour la première fois à la télévision, le dictateur Adolf Hitler veut faire des Jeux Olympiques de Berlin une démonstration de la puissance d’une Allemagne nouvelle. De ce fait, le stade monumental flambant neuf de Berlin devient le théâtre de la propagande de l’idéologie nazie. Mais ironie du sort! C’est Jesse Owens qui ravirait la vedette au Chancelier allemand. Et pourquoi donc? Le jeune sprinter de couleur écrasera de son empreinte les Jeux Olympiques nazis en remportant quatre médailles d’or en sept jours : 100 mètres, saut en longueur, 200 mètres et 4×100 mètres. Et ce n’est pas tout! Sur la plus haute marche du podium, le Champion olympique évoluant lui-même dans une Amérique ségrégationniste, devient malgré lui le symbole de la résistance à la propagande nazie. Le départ précipité du Chancelier Adolf Hitler du stade olympique a alimenté les rumeurs selon lesquelles le Führer, furieux, aurait refusé de saluer le Champion afro-américain. Néanmoins, les victoires de Jesse Owens sont perçues à cette époque comme un échec cinglant de toutes les théories raciales du IIIème Reich, brisant ainsi le mythe de la suprématie allemande aryenne.

Mais qui dit Jeux Olympiques dit aussi Jeux Paralympiques? Saviez-vous que c’est un médecin ou plutôt un neurochirurgien, qui est à l’origine des premiers Jeux Paralympiques 1960 qui se tiennent à Rome, en Italie ? En effet, dans une Grande Bretagne meurtrie par la Seconde Guerre Mondiale, le docteur Ludwig Gutmann exerçant à l’hôpital militaire de Stoke Mandeville, devient le Père fondateur du Mouvement paralympique. Tenant à coeur le rétablissement de ses patients paraplégiques, tous des vétérans de la guerre, Ludwig Gutmann organise des épreuves sportives dans le but de les aider dans leur réhabilitation psychologique et sociale. De même, un autre événement sportif donnera un nouveau souffle au développement des Jeux Olympiques. Il s’agit de la première édition des Jeux Olympiques d’hiver 1924 qui se tient à Chamonix, en Haute-Savoie.

L’histoire des Jeux Olympiques est aussi marquée par les époustouflants exploits des athlètes. « Je laisserai une empreinte fabuleuse qui fera dire aux tout-petits que tout est possible. Et qu’on peut y arriver sans tricher. Pour y arriver, il faut seulement travailler dur et faire beaucoup de sacrifices ». Ces paroles d’Usain Bolt, la légende du sprint, ne laisseront guère indifférentes des générations de sportifs. Et oui! Les prouesses sportives d’Usain Bolt, surnommé « Lightning Bolt », resteront dans les annales. En effet, le sprinteur jamaïcain de tous les records qui se distingue par son cool attitude lors des JO, remporte sa première médaille d’or en pulvérisant le record du monde du 100 m en 9,69 s aux Jeux Olympiques 2008 de Pékin. Et rebelote à l’épreuve de la finale de 200 m où en 19,30 s, le Champion olympique obtient non seulement sa deuxième médaille d’or mais il détrône l’Américain Michael Johnson du record du monde obtenu aux Jeux d’Atlanta 1996. Par ailleurs, une autre légende des Jeux Olympiques se distingue entre 2004 et 2016. C’est le nageur américain Michael Phelps. En remportant 23 médailles d’or, Michael Phelps signe son entrée dans le panthéon des exploits olympiques. Et enfin, Liu Xiang, ce sacré Champion Olympique en titre au 110 m haies aux JO d’Athènes 2004, sort aussi du lot en offrant à la Chine sa première médaille d’or.

Néanmoins, il faut reconnaître le fait que les Jeux Olympiques n’ont pas toujours été pacifiques et rassembleurs. En 1972, la sanglante prise d’otages dans le Village Olympique des Jeux d’été à Munich, en Allemagne, devient aux yeux du monde, les Jeux de la terreur. Mais heureusement l’esprit olympique va perdurer. En 2018, aux Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang, les sportifs de la Corée du Nord et de la Corée du Sud qui défilent sous la bannière de la réunification lors de la cérémonie d’ouverture, envoient un signal fort d’apaisement des deux nations coréennes qui sont techniquement en guerre.

Sensibiliser le monde à l’ampleur de la crise mondiale des réfugiés, tel est le but du Comité International Olympique (CIO) en créant la toute première équipe olympique des réfugiés en 2015.  Aux JO de Rio 2016, une jeune nageuse se démarque parmi les athlètes réfugiés. C’est Yusra Mardini. Le périple hasardeux de Yusra qui réussit à fuir la guerre en Syrie, son pays natal, en traversant la Méditerranée aux côtés de sa sœur Sarah, inspirera le film The Swimmers  (Les Nageuses). Yusra comme tant autres, est le parfait exemple de celle pour qui  « …l’important dans la vie, ce n’est point le triomphe mais le combat. L’essentiel, ce n’est pas d’avoir vaincu mais de s’être bien battue ».

Rendons hommage à nos compatriotes qui ont porté haut le drapeau quadricolore de la République de Maurice aux Jeux Olympiques. À vous, Bruno Julie, Eric Milazar, Jonathan Chimier, Stephan Buckland et Noémi Alphonse (Jeux paralympiques), sachez que vos efforts et votre dévouement dans le domaine du sport sont une source d’inspiration pour les jeunes sportifs mauriciens.

Que nos athlètes brillent à leur tour sous les projecteurs des Jeux Olympiques 2024 dans la Ville Lumière. Allez Maurice!!

Sources : Internet

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