Une équipe de psychologues encadre les élèves et le personnel de l’établissement
Le suicide d’une adolescente de 15 ans cette semaine a jeté la consternation au sein de la population. Dans la soirée de mardi, la ministre de l’Égalité des genres, du Bien-être de la famille et du Développement de l’enfant, Arianne Navarre-Marie, a jeté un pavé dans la mare, en publiant sur Facebook : « À cause du harcèlement scolaire, des parents pleurent aujourd’hui la perte de leur enfant. » Au niveau du ministère de l’Éducation, toutefois, on indique qu’aucune plainte de Bullying n’avait été enregistrée par la direction du collège.
Le harcèlement scolaire a-t-il poussé une adolescente de Grade 9 au suicide ? C’est la question qui se pose depuis la prise de position de la ministre Navarre-Marie. Lundi après-midi, le corps d’une adolescente de 15 ans a été retrouvé sous le pont SAJ. Elle était recherchée par la police suivant sa disparition.
Dans ce collège d’État des basses Plaines Wilhems, jouissant pourtant d’une bonne réputation, avec plusieurs lauréates à son palmarès, la nouvelle a provoqué une onde de choc. Le ministère de l’Éducation a tout de suite dépêché une équipe de psychologues pour apporter un soutien aux élèves, surtout les cinq classes de Grade 9.
Une enquête a également été menée auprès des élèves pour savoir si la fille en question avait des problèmes. Selon le ministère de l’Éducation, aucune plainte pour Bullying n’a été enregistrée auprès de la direction concernant l’élève en question. D’après les témoignages recueillis par des psychologues, la jeune fille ne présentait aucun signe de détresse, indiquant qu’elle allait commettre l’irréparable.
Par ailleurs, les psychologues poursuivront leur Assignment au collège pour soutenir les élèves et le personnel. Des causeries sur le harcèlement scolaire seront aussi organisées dans cet établissement et ailleurs. Le ministère de l’Éducation dit suivre cette affaire de très près.
Cependant, des enseignants ayant travaillé dans ce collège par le passé, ainsi que des parents, témoignent qu’il y existe bien des problèmes d’indiscipline, comme c’est d’ailleurs le cas, un peu partout, en ce moment. Un parent évoque la présence d’un « gang de filles », qui s’en est même pris verbalement à la rectrice, il y a quelque temps.
L’année dernière, une vidéo montrant des filles de ce même collège en train de sniffer une substance dans les toilettes avait également fait le buzz sur les réseaux sociaux. Toutefois, lors de l’enquête policière, l’élève concernée avait indiqué qu’il s’agissait d’un bonbon de tamarin.
Pas plus tard que janvier dernier, soit pour la rentrée scolaire, la direction du collège avait pris la décision de placer une caméra dans les toilettes, pour prévenir ce genre de situation. Ce qui avait provoqué un tollé parmi les élèves, ainsi que certains parents, qui ont protesté auprès de la direction, estimant que l’intimité de leurs enfants devrait être préservée.
Le harcèlement scolaire revient d’actualité alors même que le ministère de l’Éducation prépare les Assises pour avril prochain. Une rencontre avec différents partenaires, sur l’indiscipline, a même eu lieu, afin de mettre en place un plan de travail. Le ministre Gungapersad avait appelé à la collaboration des parents avec l’école en vue d’amener les élèves à agir de manière responsable, à la fois au sein de leur établissement, et en dehors.
La nécessité de revoir le cadre juridique pour lutter plus efficacement contre la violence à l’école avait aussi été évoquée. Dans son poste sur Facebook, Arianne Navarre-Marie a souligné que son ministère travaille en collaboration avec celui de l’Éducation pour aider à trouver des solutions à ce problème croissant dans les institutions scolaires. « Cette question est constamment abordée et des solutions sont proposées », a-t-elle fait ressortir.
Par ailleurs, le ministère de l’Éducation a invité la direction des collèges à encourager les élèves à dénoncer tout acte de Bullying afin de pouvoir prendre les mesures appropriées.