Le chiffre d’affaires du groupe ENL a progressé de 19% pour atteindre Rs 24,7 milliards, pour l’année financière se terminant au 30 juin, contre Rs 20,8 milliards au précédent exercice. Alors que tous les segments ont contribué positivement à la performance, l’hôtellerie, l’immobilier ainsi que le commerce et la manufacture ont été les principaux contributeurs au bénéfice après impôts, qui a atteint Rs 3,8 milliards, comparé à Rs 3 milliards en 2023, soit une croissance de 23%. L’amélioration des performances du groupe a entraîné une augmentation de 21% du bénéfice par action, à Rs 5.60 (Rs 4.64 en 2023).
Sur une base sectorielle, le segment Agribusiness enregistre une amélioration notable de ses performances, générant des bénéfices de Rs 403 millions. Les activités cannières s’expliquent par la hausse des prix du sucre et un meilleur tonnage de sucre. Le projet de culture du thé progresse de manière satisfaisante et les premiers terrains seront plantés au cours des prochaines semaines. Eclosia, compagnie associée du groupe ENL, a également joué un rôle clé dans l’amélioration de la rentabilité du segment.
Du côté Commerce & Manufacturing, Axess, qui a augmenté sa part d’un marché des véhicules neufs en pleine croissance, a été à l’origine de l’amélioration de la performance de ce segment, réalisant des profits de Rs 568 millions. Le magasin Decathlon de Bagatelle continue de bien se comporter commercialement, tandis que les coûts d’ouverture du deuxième magasin de Beau-Plan pèsent temporairement sur les résultats. Plastinax a souffert d’une réduction du carnet de commandes, ce qui a entraîné des pertes pour l’année.
Le segment Real Estate affiche un résultat positif de Rs 703 millions. Les centres commerciaux d’Ascencia ont réalisé une meilleure performance grâce à des augmentations de loyer contractuelles et à des revenus supplémentaires provenant de nouveaux développements. Le portefeuille existant d’Oficea s’est bien comporté, tandis que le développement à usage mixte de 20 000 mètres carrés de Telfair a accueilli ses premiers locataires en juin dernier.
Le portefeuille total d’Oficea est désormais de 55 000 mètres carrés et, avec de nouveaux projets en cours, il devrait pouvoir atteindre 75 000 mètres carrés d’ici à 2026. La direction soutient : « we are planning to complement the Group’s yielding funds, presently comprising Ascencia, Oficea and the industrial fund CIPF, with the addition of a new asset class through a residential fund to be launched soon. The annual rental income of some Rs 2.3bn, presently generated by these yielding funds, is set to increase steadily over the next years. »
Concernant les développements immobiliers, des retards importants dans l’obtention des permis de développement pour les projets dans la région de Moka ont eu un impact négatif sur la comptabilisation des revenus au cours de l’exercice financier. Ces permis ont depuis été obtenus et permettront de générer des revenus plus élevés pour le premier semestre de l’exercice 2024/25. Le segment a affiché un profit après impôt de Rs 329 millions, contre une perte l’année dernière. Ce redressement est attribué au bénéfice de la vente de terrains dans la région de Bel-Ombre et à l’augmentation de la contribution de la Société Helicophanta.
Le segment Hospitality a affiché des soldes positifs de Rs 1,45 milliard, en ligne avec l’année précédente. Veranda Resorts de Rogers Hospitality et Rogers Aviation ont tous deux amélioré leur performance. Cependant, l’ouverture récente du nouveau terrain de golf, La Réserve, a pesé négativement sur la performance. New Mauritius Hotels a enregistré des résultats positifs malgré 20% de son inventaire de chambres fermé au cours du premier trimestre.
Le segment Logistics engrange un bénéfice de Rs 212 millions, contre Rs 273 millions l’année dernière. Ce résultat a été obtenu dans un environnement opérationnel difficile en raison d’une consommation modérée dans les principaux marchés de Velogic, filiale de Rogers. L’amélioration de la performance des activités d’emballage et d’expédition a contribué positivement aux résultats. La logistique transfrontalière a été affectée par la baisse des taux de fret et des volumes d’exportation, tandis que la logistique terrestre au Kenya a rencontré des difficultés en raison de l’augmentation des prix du carburant et de la dépréciation du shilling.
Rogers Capital (segment Finance & Technology) enregistre pour sa part une amélioration de ses résultats d’exploitation dans tous les secteurs, sachant que les résultats de l’année dernière comprenaient une provision exceptionnelle pour frais de réorganisation dans le secteur du crédit. Par ailleurs, depuis le 1er juillet, les sièges sociaux d’ENL et de Rogers ont fusionné en un seul pour servir toutes les sociétés du groupe ENL. Une direction renforcée sera le fer de lance du groupe dans le but d’améliorer l’alignement stratégique, culturel et opérationnel.
Concernant la présente année financière, les résultats du premier trimestre sont encourageants. Toutefois, le conseil d’administration s’inquiète de l’augmentation des pressions inflationnistes sur les coûts, ce qui affectera inévitablement les marges : « Des mesures appropriées sont prises pour protéger la performance financière du groupe dans ce contexte d’incertitude croissante. »