Un nouveau paramètre important vient de s’ajouter au processus de décision d’achat d’une voiture neuve. Le prix dépend désormais du niveau du taux d’émission de CO2. « Une plus faible émission de CO2 = une plus faible consommation = des taxes plus faibles = des véhicules moins chers », expliquent Patrice Falzon et Mrinal Teeluck, respectivement président et secrétaire général de la Motor Vehicles Dealers Association.
C’est la nouvelle direction que les automobilistes sont encouragés à prendre avec la mise en place de la taxation carbone (CO2). La nouvelle Excise Duty Act introduit un bonus (rebate) sur la taxation si une voiture émet sous le palier de 158 g ainsi qu’un malus (levy) pour un véhicule émettant au-dessus de ce palier.
Une voiture, qui émet 118 g/km (40 g sous le palier des 158 g), bénéficiera d’un bonus (rebate) de Rs 40 000 + TVA soit un montant total de Rs 46 000 sur le prix total. « C’est une réduction très significative pour des petits véhicules de 1000/1200 cc. La plupart des véhicules de petite taille ou de taille moyenne émettent entre 90 g/km et 158 g/km. Cela est rendu possible grâce à toutes les avancées technologiques apportées sur les nouveaux moteurs dont nous pouvons déjà bénéficier », explique le Motor Vehicles Dealers Association (MDVA).
Ce bonus (rebate) proposé par le gouvernement, souligne Patrice Falzon, devrait motiver les acheteurs à se tourner vers le neuf pour accumuler le montant le plus important de bonus. Une voiture qui émet plus de 220 g/km (62 g au-dessus du palier des 158 g) payera un malus (levy) de Rs 186 000 plus TVA soit Rs 213 000.
« L’objectif de cette loi est de baisser nos émissions de CO2 par le biais de motivations financières. Nous ne pouvons pas continuer à contribuer à l’effet de serre. Et en tant que petite île, nous sommes extrêmement vulnérables face aux bouleversements climatiques. La montée des eaux pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur notre industrie touristique. Réduire les émissions de CO2 nous permettra aussi d’améliorer notre santé grâce à un air plus pur », constatent les dirigeants de la MDVA. « Plus les émissions sont faibles, plus la consommation de carburant est faible. Cet aspect ne doit pas être négligé en tenant compte du prix de l’essence et du coût de la vie qui ne cessent d’augmenter. L’essence pèse lourd dans le budget du consommateur. »
La qualité de notre carburant devrait aussi connaître de nettes améliorations. Le diesel était de 2 500 ppm, il y a 2 ans, il est désormais de 500 ppm et devrait être réduit à 50 ppm, voire moins, dès début 2012. De l’essence, au minimum la norme EURO IV, devrait aussi être disponible dans un futur proche. Ces changements ont été apportés car Maurice fait partie des sept pays parrainés par United nations environment programme (UNEP) pour mettre en place des projets de développement durable. Le pays s’est également engagé dans le projet Global Fuel Economy Initiative II « 50 by 50 » ; le but étant d’avoir réduit les émissions de CO2 des véhicules avec une faible taxation et notre facture de carburant par 50 % en 2050.
Ces mesures vont vers un renouvellement de la flotte avec des véhicules plus propres. L’amélioration de la qualité des carburants et plus spécialement pour les voitures diesel permettra aux consommateurs d’accéder à des véhicules moins polluants, plus économiques et équipés d’une technologie dont « nous en rêvions il y a quelques années ». C’est maintenant une réalité. « Une meilleure qualité du diesel implique aussi des bus et des camions moins polluants. Les efforts déployés par plusieurs corps para-étatiques et la MVDA sont énormes. Nous avons maintenant lancé une dynamique et nous nous sommes entièrement engagés à collaborer avec le gouvernement pour faire de ces projets un succès. Cela bénéficiera à chaque Mauricien », concluent MM. Falzon et Teeluck.
AUTOMOBILE: Motivations financières pour réduire l’émission de CO2
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