Assemblée nationale : Au menu Chido à Agalega et les Chagos Files pour le PM

Navin Ramgoolam, attendu avec une Full-Fledged Statement sur les dégâts causés par l’intense cyclone tropical Chido dans l’archipel d’Agalega

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Londres maintient: « No money has yet been handed over to Mauritius directly as part of the deal as the treaty is still being finalised »

Les îles de l’océan Indien sous la souveraineté de Maurice, notamment l’archipel d’Agalega et les Chagos retiendront l’attention lors de la tranche du Statement Time à l’Assemblée nationale aujourd’hui. En effet, le Premier ministre et Leader of the House, Navin Ramgoolam, prévoit de venir de l’avant avec deux Full-Fledged Statements, d’abord en vue de rétablir les faits et remettre en perspective la situation post-Chido à Agalega, avec des dégâts majeurs à l’infrastructure socio-économique et l’urgence d’un plan de réhabilitation. Ensuite, pour faire le point sur les échanges entre Maurice et le Royaume-Uni au sujet du Draft Political Agreement anglo-mauricien du 3 octobre dernier portant sur la rétrocession de la souveraineté de Maurice sur les Chagos. Avec le déplacement à Agalega durant le week-end de deux ministres, en l’occurrence le ministre du Logement et des Terres, Shakeel Mohamed, et celui de l’Industrie et des PME, et du Deputy Chairman of Commitees, Eshan Juman, le gouvernement est en présence d’un Full Report des dégâts causés par des rafales de l’ordre de 250 km/h entre 22 heures et 23 heures dans la nuit de mercredi à jeudi dernier. Entre-temps, les travaux de réhabilitation sont engagés Full Swing depuis le début de la semaine avec l’arrivée sur place des ressources humaines, sous forme d’éléments de la Special Mobile Force (SMF) et aussi logistiques (voir texte plus loin).
Au chapitre du dossier des Chagos, considéré comme étant politiquement et diplomatiquement plus délicat, le Premier ministre ne s’est pas gardé de faire état publiquement de son désaccord profond quant au déroulement des discussions menant à l’ébauche de l’accord du 3 octobre, devant déboucher sur un traité anglo-mauricien, avec le bail de Diego-Garcia aux Américains pour une période initiale de 99 ans. Sur la base des conclusions de l’Independent Review, entreprise au cours de ces deux dernières semaines, Maurice a transmis au cours de la semaine écoulée des contre-propositions en vue de faire avancer les échanges concluant les procédures du processus de la décolonisation complète de Maurice.
À ce stade, aucun détail n’a transpiré du Treasury Building au sujet des points de désaccord entre Port-Louis et Londres. Ce qui fait que la déclaration du Premier ministre de cet après-midi sera également suivie avec une attention redoublée au No 10 Downing Street et de la Chambre des Communes, où l’opposition au Chagos Deal ne néglige aucun argument pour acculer le gouvernement de sir Keir Starmer.
Ainsi, dans son édition d’hier, le quotidien britannique, The Independent, remet sur la table tout le volet financier du Chagos Deal. Par le truchement des dispositions de la Freedom of Information Act britannique, ce quotidien a voulu percer le Financial Veil des Dealings anglo-mauriciens. Mais l’exercice s’est avéré vain avec les autorités réitérant leur position de mutisme total. « Foreign Office admits it does not know how much money has been spent on Chagos deal so far. Upon request, the government department was unable to produce a figure for how much has been spent on legal costs, travel costs and other expenses », note ce quotidien, qui precise également que « no money has yet been handed over to Mauritius directly as part of the deal as the treaty is still being finalised. »
Cette question de budget alloué pour la base de Diego-Garcia dans les dotations de la défense britannique comporte une dimension sensible et reprise de manière systématique par le gang des Anti-Chagos Deal. De ce fait, The Independent s’appuie sur le fait que « it comes amid growing concern over the cost of the controversial deal to the taxpayer, as question marks hang over whether or not the deal will succeed as a result of ambivalence from the new Mauritian government and the incoming Trump administration. »
En dépit des objections formulées par Maurice au lendemain des élections législatives du 10 novembre dernier, la position de Downing Street se résume comme suit : « We will be finalising the details and the legal text as part of the deal and then coming forward with the details for scrutiny and treaty ratification in the usual way, and its at that point that we will set out the full details of it, including the costs ».
Par contre, dans les rangs de l’opposition britannique, notamment les conservateurs, qui avaient ouvert les négociations avec Maurice avec la déclaration conjointe du 3 novembre 2022 et ayant mené les treize rounds, le Shadow Armed Forces Minister, Mark François, met toujours en garde contre l’avènement Donald Trump du 20 janvier prochain à la Maison-Blanche. « US opposition to the deal could be the « death knell for the whole ill-judged misadventure », indique-t-on.
Poursuivant, le porte-parole des conservateurs affirme que « the government’s Chagos chaos continues. This surrender deal was supported by an outgoing US President and was negotiated with a now defeated Mauritian PM, whose successor has just effectively disowned it. »
Il ajoute que « given the absolutely critical importance of the strategic base on Diago Garcia to our US allies, if the incoming Trump administration now opposes the deal – privately or even publicly, – that might just be the death knell for the whole I’ll-judged misadventure. »

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