Qui est Anil Ramkissoon ?
Je suis très actif sur le plan social. J’ai une passion pour le travail social, j’ai participé à plusieurs projets dans le but d’améliorer la vie dans mon village natal, Grand-Gaube. Parmi, le Backyard Garden Sustainability Initiative Projet.
Parlez-nous en…
C’est un projet qui vise à sensibiliser les gens à cultiver des légumes de manière durable, à jardiner dans leurs arrière-cours, à être indépendants en matière de sécurité alimentaire, en évitant d’utiliser de produits chimiques. Je leur ai aussi appris à n’utiliser que de l’eau de pluie pour arroser leurs plantes et économiser l’eau de sorte qu’ils puissent s’en servir en période de sécheresse. Je leur ai aussi appris à cultiver dans de petits conteneurs et des gallons.
C’est un projet conforme à la campagne des Nations unies qui encourage les gens à réutiliser, recycler, réduire autant que possible la pollution et aider à respecter notre environnement.
Quels sont les autres projets dont vous êtes partie prenante dans votre village ?
Il y a le projet Light Up the Darkness Project pour transformer le paysage de mon village, permettre aux habitants dans certaines parties du village d’avoir accès à l’énergie solaire. Nous avons déjà apporté notre contribution pour cela. Une première à Maurice.
Vous avez également lancé Mo Service. Comment ça fonctionne ?
Mo Service est un moyen de permettre aux gens du village de faire état de leurs doléances, ce qui nous permet, par la suite, de relayer les informations aux autorités concernées. L’application est facile à utiliser et est disponible sur la page Grand-Gaube Village Council.
Vous faites aussi partie de plusieurs associations aux niveaux régional et national. Parlez-nous en…
J’ai été nominé pour le travail communautaire et l’intégration sociale en 2001 à l’Oscar de la Jeunesse. J’ai été décoré par le village de Roche-Terre et la même année j’ai obtenu le Mauritius Council of Youth Leaders Outstanding Volunteer Award. Quelques mois plus tard, j’ai obtenu la Youth Leadership Award à l’Oscar de la Jeunesse sur le plan national. Et cette année, j’ai été finaliste d’un concours d’élocution.
En toute humilité, je peux dire que j’ai beaucoup travaillé pour faire avancer beaucoup de choses dans le domaine social. Et mon engagement dans le social ne date pas d’hier. J’ai été notamment à la présidence du Rivière-du-Rempart Regional Youth Council. J’ai été élu aux élections villageoises et j’ai représenté mon village au sein du conseil de district.
De nos jours, les jeunes consacrent-ils leur temps à faire du social comme autrefois ?
Non. Pas comme autrefois.
Pourquoi, d’après vous ?
Les jeunes d’aujourd’hui passent presque tout leur temps sur les réseaux sociaux. Il y a une utilisation massive des réseaux sociaux. Même ceux qui y étaient réticents il y a quelques années ont trouvé une plateforme qui leur convient. Les informations circulent maintenant plus rapidement que jamais et il est plus facile de rejoindre une masse significative de gens en si peu de temps. Durant le confinement, par exemple, les réseaux sociaux étaient devenus incontournables entre les êtres chers.
Et qu’est-ce qui est fait concernant la drogue qui mine notre société ?
Il y a beaucoup de choses qui se font actuellement pour décourager les jeunes. Je dois dire que certains jeunes ne font pas d’efforts même s’il y a beaucoup d’activités qui sont organisées dans certains quartiers. En réalité, ce n’est pas la pauvreté mais le plus souvent d’autres problèmes.
L’une des premières choses à faire est de leur faire prendre conscience le plus tôt possible des dangers et des conséquences que peut entraîner la consommation de drogues. Ainsi dès le primaire, il faut encourager les discussions sur les substances illicites et les conséquences potentielles, Dans la mesure du possible, il faut surveiller leurs fréquentations puisque c’est à cet âge qu’ils auront plus tendance à imiter leurs pairs. Ainsi, si ces derniers consomment de la drogue et valorisent ce comportement, il y a de fortes probabilités qu’ils en fassent autant.
Je crois qu’il ne faut pas hésiter à interdire à un jeune de fréquenter un autre adolescent si vous estimez que ce dernier a une mauvaise influence sur lui. Une autre façon de prévenir la consommation de drogues est d’instaurer un climat de confiance avec les jeunes, Faites lui sentir que vous êtes là pour le soutenir dans ses moments difficiles et qu’il peut se confier à vous en tout temps sur ce qui ne va pas.
Vous vous êtes engagé dans le social depuis très jeune. Avez-vous l’intention de faire de la politique ?
Je pense faire de la politique autrement, c’est-à-dire apporter plus d’innovation, avoir une autre vision que celle consistant à embêter les gens avec de belles promesses. Les actions que je mène au niveau de mon village sont, à mon avis, plus concrètes et positives dans la mesure qu’elles les touchent de près dans leur quotidien. Ainsi, nous permettons à plusieurs personnes de se regrouper pour une action collective comme, par exemple, pour bénéficier de l’énergie solaire ou entamer des actions pour réduire la pollution.