« Pour l’année 2018, on s’attend à recevoir 1 340 000 touristes, ce qui représente un taux de croissance de 5 à 6 %. Mais si le nombre des arrivées est en hausse comparé à l’an dernier, la croissance a connu un ralentissement », a laissé entendre Anil Gayan, ministre du Tourisme, hier, lors d’une rencontre avec la presse. Le prochain défi d’ici 2019, dit-il, est d’attirer 1,5 million de touristes et de développer le tourisme religieux.
Anil Gayan souligne que le tourisme est un secteur fragile dont la performance est tributaire de la sécurité et la qualité de l’accueil. Il est d’avis que le taux de croissance aurait pu être meilleur en 2017, si dix hôtels n’avaient pas été en rénovation, entraînant une baisse dans le nombre de chambres disponibles.
En 2018, souligne Anil Gayan, on attend la construction de six nouveaux hôtels, chacun devant proposer 200 chambres en moyenne. « Avec la construction de nouveaux hôtels et la libéralisation de l’accès aérien, nous maintiendrons Maurice comme une destination de rêve. Il y aura des vols additionnels d’Emirates et de British Airways ».
Pour Anil Gayan, le marché le plus important à ce jour demeure celui de l’Europe avec 60 % des arrivées touristiques. Mais cette année, cette destination n’a pas eu la croissance souhaitée, avec seulement +1 %. La raison est que les compagnies low-cost ont assuré des liaisons Paris-La Réunion, ce qui a provoqué une baisse du nombre de sièges d’avion sur Maurice. « Le taux de croissance est de 10 % cette année pour l’Allemagne, la Suisse et la Russie. Malgré le Brexit, l’Angleterre aussi enregistre 10 % de croissance, avec des vols additionnels de British Airways. Le marché sud-africain, lui, a augmenté de 7 % ».
Parmi les marchés émergents, l’Inde sera privilégiée davantage en période de basse saison, de mai à septembre. « Nous utiliserons la télévision indienne à travers les spectacles à grandes audiences pour promouvoir notre pays ». La Chine, pour sa part, reste un marché difficile pour Maurice. « Il y a une possibilité d’utiliser Singapour comme un hub pour attirer les touristes chinois. Il faut aussi qu’il y ait des vols quotidiens et qu’un touriste qui ne veuille pas prolonger ses vacances puisse rentrer quand il le désire ». Par contre, il se dit satisfait du marché de l’Arabie saoudite. « Les recettes touristiques en 2017 sont de plus de Rs 58 milliards et on s’attend à atteindre Rs 61 milliards l’an prochain ».
Anil Gayan a également évoqué le problème des chauffeurs de taxi et promet d’instituer une plateforme pour réglementer leur travail et trouver une solution durable. « L’appel d’offres pour la création d’une plateforme en ligne par les taxis d’hôtels a été lancé ».
Pour 2018, le projet phare du ministre du tourisme sera de développer le tourisme religieux. Il ajoute qu’il faut encourager les jeunes à se tourner vers le secteur touristique.
À une question portant sur la polémique autour de Pelangi Resorts, projet hôtelier de Pomponette, Anil Gayan a été catégorique : « Aucun projet d’hôtel n’obtient de permis s’il ne respecte pas les normes environnementales. Ce projet hôtelier respecte les normes du plan directeur. »