Plusieurs unités de police ont mené des opérations dans certains endroits de l’île à la recherche d’une franco-mauricienne (25 ans) d’origine chagossienne soupçonnée d’être impliquée dans l’importation de 6 kilos de haschich, d’une valeur marchande de Rs 30 millions. La police a fouillé la demeure de ses proches, à Pointe-aux-Sables, sans rien trouver de suspect. Une Notice of Arrest a été émise contre la jeune femme afin de l’empêcher de quitter le pays par voie aérienne ou maritime. Un Français arrêté par l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a porté de graves accusations contre elle.
Tout remonte au 4 novembre, date à laquelle des éléments de la Customs Anti Narcotics Section (CANS) ont interpellé Mahamad Redouane Amine Draoui (23 ans), qui venait de débarquer au Sir Seewoosagur Ramgoolam International Airport sur un vol en provenance de Paris. Quand celui-ci a récupéré son bagage, et avant qu’il ne passe le Green Channel, les douaniers l’ont intercepté et ont vérifié ses papiers. Ils devaient ainsi apprendre que le suspect exerce comme chauffeur de camion en France.
Néanmoins, vu son jeune âge et son métier, peu rémunérateur, les douaniers ont cherché à comprendre comment il avait financé son voyage à Maurice. Ses explications semblant floues, les officiers de la CANS ont alors fouillé son bagage, dans lequel se trouvaient trois colis rectangulaires renfermant du haschich. Paquets qui, selon le jeune homme, lui avaient été remis par une « amie » qui l’a accompagné pendant ce voyage. Il a ajouté qu’il ignorait que ceux-ci contenaient de la drogue.
Le jeune homme a ensuite donné l’identité de la Chagossienne. Après quoi l’ADSU et la CANS ont eu confirmation que les deux suspects se trouvaient bien à bord du même vol. Les policiers ont aussitôt inspecté le parking de l’aéroport et ont vu au loin la jeune femme, qui a toutefois pu quitter la zone de l’aéroport avant qu’ils ne puissent l’intercepter.
Depuis, la jeune femme demeure introuvable. Quant à ses proches, ils affirment ne pas savoir où celle-ci se cache. L’ADSU veut d’autant plus mettre la main sur elle que les enquêteurs pensent que celle-ci est un maillon fort d’un réseau de trafic de drogue international.
De plus, la suspecte possédant un passeport français, la police redoute qu’elle tente de quitter le territoire illégalement pour gagner La Réunion. La National Coast Guard (NCG) a été appelée à faire preuve de vigilance en mer.