J’ai envie de vous parler de mon arrivée à l’île Maurice qui, pour moi, dévalorise l’image de ce beau pays que j’affectionne beaucoup.
Je me présente, je m’appelle Pierre et je réside en Belgique, là où j’ai eu l’honneur de rencontrer ma fiancée, qui, elle, est Belgo-mauricienne. De ce fait, j’avais cette envie de découvrir son île qui m’intriguait tant. J’ai découvert l’île Maurice de nombreuses fois dans des reportages télévisés, avec ses plages à sable fin et ses eaux turquoise, ses cocotiers, cette nature hors du commun… Vous savez tellement vendre votre île vous les Mauriciens ! Et le plus important à mes yeux, ce voyage me permettrait de connaître les racines de ma bien-aimée.
Après de longues économies, nous avons pu nous offrir ce merveilleux voyage.
Le jour J est enfin arrivé. En pleine excitation, nous prenions le vol Paris-Maurice. Après douze longues heures interminables enfermés dans cette boîte métallique, qui j’espère nous mènera à bon port, nous voilà enfin arrivés sains et saufs, mais exténués de cette éprouvante nuit blanche entre perturbation, service de repas, bruit des moteurs et bébés qui pleurent. Malgré cette fatigue, l’excitation de découvrir cette île prend le dessus.
À notre arrivée, nous nous dirigions vers les guichets des douaniers. De nouveau, une nouvelle attente recommence et toujours aucun accueil mauricien. Lorsque nous sommes arrivés devant ce guichet, un douanier assis nous fait comprendre d’un signe de présenter nos papiers. Le plus choquant, aucune de ces personnes ne nous a adressé un bonjour, un sourire, une parole bien placée, telle que : « Avez-vous fait bon voyage ? Est-ce la première fois que vous venez à l’île Maurice ? Nous vous souhaitons un agréable voyage sur notre petite île paradisiaque. Profitez de notre beau soleil et de notre belle plage… » Au lieu de cet accueil chaleureux et agréable, tout l’inverse se produit, à savoir un accueil glacial, un regard froid qui nous dévisage comme si nous étions des criminels. Cette première étape enfin passée, nous nous dirigions vers la suivante, un peu choqués de ce premier accueil. Le second guichet, qui est celui du sanitaire, nous présente à notre plus grand regret cette même approche froide et désagréable. Nous nous demandions déjà si nous avions fait le bon choix de dépenser autant d’argent à venir dans un pays, où une réception rigide fait office de « bienvenue ». Heureusement, le peuple mauricien ainsi que ma belle-famille mauricienne nous font vite oublier cette affreuse venue.
J’avais sur le cœur de vous raconter cette mésaventure, qui malheureusement, se répète à chacune de nos venues et qui, à nos yeux, dévalorise l’image de ce magnifique pays.
PIERRE HUART,
de Belgique